La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi perd la vue.

La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi perd la vue.

CNRI Femmes – Nejat Anvar Hamidi, 66 ans, devient aveugle dans la prison Sepidar d’Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran. Elle est privée de soins médicaux et de congés maladie sur ordre du ministère des Renseignements.

Nejat Anvar Hamidi souffre de cataractes aux deux yeux et doit être opérée de toute urgence.

Aux dernières nouvelles, le 15 janvier 2022, le médecin de la prison lui a dit : “Vous n’avez pas besoin d’opération tant que vous n’êtes pas aveugle !”.

Le 26 octobre 2021, Mme Anvar Hamidi a subi des saignements aux deux yeux en raison d’un manque d’attention médicale. Encore une fois, les autorités pénitentiaires ont refusé de lui fournir un traitement.

Sa famille a été maltraitée, et aucun responsable n’a réagi à sa maladie ou à son manque de soins médicaux.

Nejat Anvar Hamidi détenue depuis 2019 sans permission de sortie

Nejat Anvar Hamidi a été incarcérée en mars 2019 pour purger sa peine de 15 ans dans la prison Sepidar d’Ahwaz. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde, d’hypertension artérielle et de lipides sanguins.

Les autorités de la prison de Sepidar l’ont privée de ses médicaments. Après l’apparition de la pandémie de COVID-19, elle a contracté le virus et a été placée en quarantaine tout en étant privée de soins médicaux.

Nejat Anvar Hamidi a été emprisonnée pendant 28 mois dans les années 1980 pour avoir soutenu l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Elle a été arrêtée pour la deuxième fois en 2017, avec son mari et sa fille, pour avoir soutenu l’OMPI. Elle a été interrogée puis condamnée à cinq ans de prison pour “appartenance à des groupes dissidents sur Internet” et “propagande contre l’État.”

En mars 2019, elle a été emmenée à la prison Sepidar d’Ahwaz pour purger sa peine parmi les prisonnières de droit commun, en violation du principe de séparation des délits.

Elle a ensuite été informée qu’elle et son mari, Akbar Mohammadi, avaient été condamnés à 15 ans de prison supplémentaire pour « appartenance à l’OMPI » d’Ahvaz, alors qu’aucune nouvelle charge n’avait été retenue contre eux.

Nouvelle épidémie de coronavirus en prison

Selon les informations du 15 janvier 2022 en provenance de Sepidar, une nouvelle épidémie de coronavirus s’est déclarée dans cette prison. Plusieurs détenues ont contracté le virus. C’est la troisième fois qu’une épidémie se déclare dans ce centre de détention, infectant de nombreuses détenues.

Les autorités pénitentiaires, cependant, tentent de dissimuler la vérité. Elles ont laissé les malades sans soins médicaux. Il n’y a pas de tests PCR et on dit à tort aux détenues qu’elles ont un simple rhume.

La gravité des symptômes indique une nouvelle épidémie parmi les prisonnières.

Les détenues sont privées des installations minimales disponibles dans le quartier des hommes. Elles ne disposent même pas d’un réchaud de cuisson pour faire du thé.

En avril 2020, au moins 50 détenues, dont Nejat Anvar Hamidi, avait contracté le virus. Les autorités pénitentiaires ne se sont pas occupées des détenues touchées.

Exit mobile version