Ladan Molla Saeedi, la quatrième femme iranienne exécutée en mai
Les autorités de la célèbre prison de Qarchak ont pendu Ladan Molla Saeedi aux premières heures du mercredi 25 mai 2022.
Ladan Molla Saeedi avait été transférée à l’isolement la nuit précédente pour être préparée à l’exécution.
Ladan Molla Saeedi a été reconnue coupable de meurtre délibéré. Elle a également été transférée en cellule d’isolement le mois dernier pour se préparer à son exécution. Toutefois, elle a été renvoyée dans le quartier général des femmes après avoir reçu un répit de deux semaines de la part des parents de la victime.
Le 23 mai 2022, une femme non identifiée a été pendue dans la prison d’Amol.
Avec l’exécution de Ladan Mollah Saeedi, le pouvoir judiciaire du régime clérical a exécuté la peine de mort pour quatre femmes au cours du seul mois de mai. Ces exécutions ont eu lieu dans la prison de Qarchak à Varamin, la prison d’Amol, la prison d’Adelabad à Chiraz et la prison centrale de Zahedan.
Le nombre de femmes exécutées en Iran depuis septembre 2013 s’élève désormais à 135. L’Iran détient le record mondial en matière d’exécution de femmes. La commission des femmes du CNRI avait déjà annoncé que le régime des mollahs avait exécuté 18 femmes en Iran en 2021.
La plupart des femmes reconnues coupables de meurtre délibéré et condamnées à mort en Iran sont victimes de violences domestiques. L’absence de soutien social ou gouvernemental à leur égard et le fait que les Iraniennes soient privées du droit au divorce conduisent à ces résultats regrettables.
L’Iran a procédé à plus de la moitié des exécutions dans le monde en 2021
Un nouveau rapport d’Amnesty International, daté du 24 mai 2022, fait état du bilan choquant du régime iranien en matière d’exécution des peines capitales.
Amnesty International a déclaré que l’Iran a exécuté au moins 314 personnes (contre au moins 246 en 2020), leur plus grand nombre d’exécutions depuis 2017, inversant les baisses d’une année sur l’autre depuis lors.
Selon le nouveau rapport d’Amnesty International, 14 femmes figurent parmi les personnes exécutées en Iran en 2021.
Selon des documents obtenus au sein du régime des mollahs, la Résistance iranienne a déclaré que 183 femmes dans les prisons du régime étaient dans le couloir de la mort ou condamnées à des Qisas (mort par rétribution).
La mort par châtiment est appliquée aux personnes reconnues coupables de meurtre, quels que soient leurs motifs.
Selon les statistiques enregistrées par le bureau de l’Organisation des prisons, 5 197 personnes sont dans le couloir de la mort ou condamnées à des Qisas (châtiment en nature). Parmi elles, 1 366 sont condamnées à mort, dont 39 femmes. Par ailleurs, 3 831 prisonniers, dont 144 femmes, ont été condamnés à des Qisas ou à des châtiments en nature.
Les documents énumèrent également les noms de 51 personnes, dont 23 femmes, condamnées à la mort par lapidation.