Arrestation des mères des victimes des manifestations de novembre 2019, qualifiées d'”émeutières”

Arrestation des mères des victimes des manifestations de novembre 2019, qualifiées d'"émeutières"

Arrestation des mères des victimes des manifestations de novembre 2019, qualifiées d'”émeutières”

En réaction à la propagation des protestations populaires en Iran, le régime clérical a lancé une vague d’arrestations à Téhéran et dans d’autres villes.

Soixante membres des forces de sécurité ont arrêté les mères des victimes des manifestations de novembre 2019, Mahboubeh Ramezani, Sakineh Ahmadi et Rahimeh Yousefzadeh, à la résidence de cette dernière à Téhéran.

Somayyeh Jafarpanah, la sœur de Mohsen Jafarpanah, une autre victime des manifestations de novembre 2019, a également été arrêtée.

Quelques heures après l’arrestation des mères des victimes des manifestations de novembre 2019 et de plusieurs autres proches des victimes, l’agence de presse étatique Fars, affiliée aux pasdarans, a qualifié ces braves mères d'”émeutiers.” Fars a écrit : “Les détenus ont eu des contacts avec un élément ayant des liens avec des services d’espionnage étrangers sous couvert de demander justice. Ils ont reçu de l’argent d’une liaison financière étrangère pour créer l’émeute et l’insécurité dans le pays.” (L’agence de presse étatique Fars News Agency – 11 juillet 2022)

Les noms des mères arrêtées sont les suivants :

Sakineh Ahmadi, la mère d’Ebrahim Ketabdar, 30 ans, a été tuée à Karaj le 16 novembre 2019. Rahimeh Yousefzadeh, la mère de Navid Behboodi, 23 ans, a été tuée à Qods City le 17 novembre 2019.

Mahboubeh Ramezani, la mère de Pejman Gholipour, 18 ans, a été abattue de cinq balles par les forces de sécurité à Téhéran le 17 novembre 2019.

Somayyeh Jafarpanah, la sœur de Mohsen Jafarpanah, qui avait 29 ans et un jeune fils. Il a été abattu par les forces de sécurité le 17 novembre 2019.

Des informations non confirmées indiquent que Talat Meshki, la mère de Mohsen Jafarpanah, Iran Allahyari, la mère de Mehrded Moinfar, et Zeinab Mohammadi, la mère de Mohammad Taheri, font également partie des personnes arrêtées.

Les mères des victimes des manifestations de novembre 2019 demandent justice

S’adressant aux dirigeants du régime l’année dernière à l’occasion de l’anniversaire des manifestations de novembre 2019, Mme Ramezani a déclaré : “Les mères des victimes de novembre 2019 deviendront votre cauchemar. Chaque mère vous fera trembler de haut en bas. Les mères des victimes des manifestations de novembre 2019 signifient le renversement de votre régime. Nous nous vengerons.”

Les mères des victimes du soulèvement de novembre 2019 qui demandent justice  pour leurs enfants ont une devise : “nous ne pardonnerons pas et n’oublierons pas.”

Leur mouvement pour la justice demande que tous les auteurs et les cerveaux de la répression sanglante des manifestations de novembre 2019 soient poursuivis pour avoir commis des crimes contre l’humanité.

Soutenir les mères des victimes des manifestations de novembre 2019 est un devoir national et humanitaire.

La Résistance iranienne condamne fermement les récentes attaques et arrestations des mères des victimes des manifestations de novembre 2019 et appelle les Iraniens, en particulier les femmes et les jeunes, à protester contre les mesures répressives du régime.

La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) demande une action urgente de la part du Haut-Commissaire et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ainsi que des rapporteurs spéciaux de l’ONU, pour que les personnes arrêtées soient libérées, en particulier les mères des martyrs des soulèvements de novembre 2019.

Nous réaffirmons la nécessité d’envoyer une délégation internationale d’enquête pour visiter les prisons iraniennes et parler avec les prisonniers, notamment les prisonniers politiques.

Exit mobile version