Une femme pendue à Zahedan – Stop à la peine de mort en Iran

Une femme pendue à Zahedan - Stop à la peine de mort en Iran

Une femme pendue à Zahedan – Stop à la peine de mort en Iran

La 142e femme à être exécutée en neuf ans en Iran ; plus de 400 peines de mort appliquées en 2022

Le régime clérical en Iran poursuit sa série d’exécutions dans tout le pays. Une femme et quatre hommes ont été pendus à la prison centrale de Zahedan le samedi 10 septembre 2022.

L’identité de la femme est toujours inconnue. Les médias officiels iraniens n’avaient pas encore reconnu son exécution au moment de la publication de cette information.

La femme pendue à Zahedan est la 142e femme dont l’exécution a été enregistrée depuis août 2013. 

Le nombre d’exécutions en Iran a augmenté depuis l’entrée en fonction d’Ebrahim Raïssi en août dernier.

En moyenne, 15 femmes sont exécutées en Iran chaque année. Cependant, sous Ebrahim Raïssi, 22 femmes ont été exécutées en un an seulement. La femme non identifiée de Zahedan est la 23e femme exécutée sous son mandat.

Parallèlement, un nombre record de 521 exécutions a été enregistré pendant le mandat d’un an de Raïssi, du 3 août 2021 au 3 août 2022.

115 autres personnes ont été exécutées depuis le 3 août.

Plus de 400 ont été exécutées en moins de neuf mois (jusqu’au 10 septembre) en 2022. À titre de comparaison, 366 exécutions ont eu lieu pendant toute l’année 2021.

La plupart des femmes exécutées en Iran sont victimes de violences domestiques

Le régime iranien détient le record du monde d’exécutions de femmes. La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a compilé les noms de ces victimes dans une “Liste des femmes exécutées sous Rohani et Raïssi“.

La Résistance iranienne recueille des données sur les exécutions de femmes en Iran à partir de documents publiés par la presse d’État iranienne. Elle compile également des informations provenant de militants des droits humains et de sources privées en contact avec la Résistance iranienne.

Les chiffres réels sont plus élevés, car le régime iranien procède à la plupart des exécutions en secret, sans que personne ne le sache.

La commission des Femmes du CNRI a déjà annoncé que de nombreuses femmes exécutées par le régime des mollahs étaient victimes de violences domestiques et avaient agi en état de légitime défense.

Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme une forme de punition.

Dans de nombreux cas, les minorités religieuses et ethniques, les dissidents politiques et les femmes sont les cibles de la peine de mort de manière discriminatoire.

183 femmes dans le couloir de la mort en Iran

La Résistance iranienne a déclaré à la mi-mai 2022, en s’appuyant sur des documents du régime des mollahs, que 183 femmes détenues dans les prisons  étaient dans le couloir de la mort ou condamnées à la mort par la loi du Talion

La mort par le Talion est appliquée aux personnes reconnues coupables d’homicide, quels que soient les motifs.

Au cours d’une série de révélations majeures, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a publié de nombreuses informations provenant du système judiciaire des mollahs, notamment de l’Organisation des prisons.

Selon les statistiques enregistrées par le bureau de l’Organisation des prisons, 5197 individus sont dans le couloir de la mort ou condamnés au Talion.

Parmi eu, 1366 sont condamnées à mort, dont 39 femmes. Les 3831 autres prisonniers, dont 144 femmes, sont condamnés au Talion.

Soixante prisonniers du couloir de la mort avaient moins de 18 ans au moment du délit présumé en 2020.

Les documents énumèrent également les noms de 51 personnes, dont 23 femmes, condamnées à la mort par lapidation et de 107 prisonniers condamnés à l’amputation.

Exit mobile version