Les manifestations en Iran se poursuivent pour le 15e jour consécutif ; 300 morts, 15 000 arrestations

Les manifestations en Iran se poursuivent pour le 15e jour consécutif ; 300 morts, 15 000 arrestations

Les manifestations en Iran se poursuivent pour le 15e jour consécutif ; 300 morts, 15 000 arrestations

Nika Chakarami, 17 ans, et Sarina Esmailzadeh, 16 ans, figurent parmi les victimes.

Les protestations à l’échelle nationale à la suite de la mort de Mahsa Amini en garde à vue se sont poursuivies pour le 15e jour consécutif, vendredi 30 septembre 2022.

Les protestations se sont étendues à 164 villes dans les 31 provinces. Vendredi 30 septembre, les protestations étaient intensément en vigueur dans au moins neuf grandes capitales iraniennes, malgré la répression brutale des manifestants et la fermeture d’Internet.

On estime que 15 000 manifestants ont été arrêtés et placés en détention, et qu’au moins 300 ont été sauvagement tués par les forces de sécurité.

Nika Chakarami retrouvée morte, la tête fracassée

Le corps de Nika Chakarami a été remis à sa famille le vendredi 30 septembre, après dix jours de recherches, selon des sources fiables.

Nika Chakarami, 17 ans, avait participé aux manifestations de Téhéran sur le boulevard Kechavarz le 20 septembre. Ses amis ont dit qu’elle était intrépide et qu’elle scandait des slogans sans cesse. Dans son dernier appel à son ami, Nika Chakarami a dit qu’elle fuyait les services de sécurité.

Sa famille l’a cherchée partout, dans toutes les prisons, les centres de détention, les commissariats de police, et même au bureau de la police scientifique de Kahrizak. Finalement, le 29 septembre, au poste de police, la famille Chakarami a appris qu’une personne présentant des caractéristiques similaires avait été retrouvée au service de médecine légale de Kahrizak.

Nika vivait avec sa tante. Celle-ci a déclaré à la BBC que les autorités lui avaient dit que Nika était tombée d’une hauteur. Cependant, son oncle a déclaré que les photos qui leur avaient été montrées semblaient inhabituelles.

Lorsque la famille Chakarami est allée identifier le corps, elle n’a pas été autorisée à voir sa tête. Son nez avait été fracassé. Le crâne de Nika avait été frappé à plusieurs reprises par un objet lourd, comme une matraque.

La tante de Nika a déclaré que des sources non officielles l’avaient contactée, affirmant que Nika avait passé une semaine entière sous la garde de l’IRGC. À l’issue de ses interrogatoires, elle a été transférée à Evine. Cependant, lorsque sa famille s’est rendue à Evine, on lui a dit que Nika n’y était pas.

Comme beaucoup d’autres familles, la famille Chakarami a également été menacée et on lui a dit de ne pas organiser de cérémonie pour sa fille assassinée.

Sarina Esmailzadeh a été tuée sous les coups d’une violente agression

Sarina Esmailzadeh a été tuée sous les coups d’une violente agression

Sarina Esmailzadeh, 16 ans, fait également partie des personnes tuées par les forces répressives du régime clérical.

Les forces de sécurité du régime ont attrapé Sarina Esmailzadeh pendant les manifestations à Karaj, dans la province d’Alborz, le 23 septembre 2022, et l’ont violemment frappée à la tête avec des matraques. Leur sauvagerie a conduit à la mort de Sarina.

Amnesty International a indiqué que Sarina Esmailzadeh a été tuée après avoir été “sévèrement frappée à la tête avec des matraques.”

Exit mobile version