Des lycéens et des étudiants défilent et se rassemblent au 19ème jour des protestations en Iran

Des lycéens et des étudiants défilent et se rassemblent au 19ème jour des protestations en Iran

Des lycéens et des étudiants défilent et se rassemblent au 19ème jour des protestations en Iran

Le 19e jour des manifestations en Iran s’est poursuivi avec des rassemblements de lycéens et d’étudiants dans plusieurs villes.

Les lycéens ont scandé “Mort au dictateur” en défilant dans les rues de la capitale et d’autres villes.

À Karaj, ils ont scandé “Je tuerai celui qui a tué ma sœur“, en référence à Mahsa Amini, la jeune femme décédée lors de sa détention par la police des mœurs le 16 septembre. Elle est tombée dans le coma pendant trois jours après que des patrouilles d’orientation lui ont asséné des coups de matraque successifs à la tête. Son crâne s’est fracturé et elle a souffert d’une hémorragie cérébrale.

Des lycéens de Chiraz ont également organisé un rassemblement et ont scandé : “Khamenei sera renversé cette année !”. Ils ont arraché les images de Khamenei et de Khomeini, les chefs suprêmes des mollahs, de leurs manuels scolaires et les ont piétinées.

Des jeunes filles de Saqqez, la ville natale de Mahsa Amini, et de Marivan, au Kurdistan iranien, ont également défilé dans les rues et scandé des slogans anti-régime.

Les lycéens de Saqqez et de Sanandaj, la capitale du Kurdistan, se sont également joints aux étudiants en faisant grève, exigeant la libération de leurs collègues enseignants emprisonnés.

Les étudiants universitaires ont également organisé des rassemblements au 19e jour des protestations en Iran.

Les étudiants de l’université Khajeh Nassir de Téhéran ont scandé : “Ce n’est plus une protestation, c’est le début d’une révolution !”

Les étudiants de l’école de gestion de l’université de Téhéran, des universités Melli, Az-Zahra et Science et Industrie de Téhéran, des universités Imam Reza et Ferdowsi de Machad, de la faculté de médecine des universités de Gilan, Tabriz, Zanjan et Bouchehr, de l’université Nochirvani de Babol, des universités de Sanandaj, Qom, Yazd, Semnan, Isfahan et Ourmia, figuraient parmi les manifestants.

Les étudiants en médecine de l’université de Gilan tenaient des pancartes, réclamant la liberté comme leur droit, ainsi que la libération de leurs camarades. Sur certaines de leurs pancartes, on pouvait lire : “Les ambulances servent à transporter les malades”, en référence à l’utilisation des ambulances par le régime iranien pour transférer les manifestants arrêtés en prison.

À la suite de la répression sanglante des fidèles à Zahedan, la capitale de la province du Sistan et Baloutchestan, vendredi dernier, 30 septembre 2022, les magasins sont fermés. Leurs propriétaires sont en grève en solidarité avec les protestations à l’échelle nationale.

Certains propriétaires de magasins et agriculteurs d’Ispahan se sont joints à la manifestation en fermant leurs magasins et en défilant dans les rues.

Des agents de l’État enterrent le corps de Nika Chakarami dans un village isolé

À Khorramabad, capitale de la province du Lorestan, dans l’ouest de l’Iran, les forces de sécurité ont arraché le corps de Nika Chakarami et l’ont enterré dans un village isolé, malgré l’opposition de sa famille.

Selon certaines informations, les agents ont également arrêté sa tante.

Le corps de Nika Chakarami a été remis à sa famille le vendredi 30 septembre, après dix jours de recherches, selon des sources fiables.

Nika Chakarami, 17 ans, avait participé aux manifestations de Téhéran sur le boulevard Kechavarz le 20 septembre. Ses amis ont dit qu’elle était intrépide et qu’elle scandait des slogans sans cesse. Dans son dernier appel à son ami, Nika Chakarami a dit qu’elle fuyait les services de sécurité.

Sa famille l’a cherchée partout, dans toutes les prisons, les centres de détention, les commissariats de police, et même au bureau de la police scientifique de Kahrizak. Finalement, le 29 septembre, au poste de police, la famille Chakarami a appris qu’une personne présentant des caractéristiques similaires avait été retrouvée au service de médecine légale de Kahrizak.

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