Cinquante et unième jour du soulèvement iranien ; une femme baloutche risque la mort pour avoir dirigé les émeutes

En médaillon, Farzaneh Barahuii

En médaillon, Farzaneh Barahuii

Cinquante et unième jour du soulèvement iranien ; une femme baloutche risque la mort pour avoir dirigé les émeutes

Au moins 530 personnes ont été tuées et 25 000 ont été arrêtées par les forces de sécurité.

Le soulèvement iranien se poursuit au 51e jour, samedi 5 novembre 2022, malgré une répression sanglante vendredi à Khach, dans le sud-est de l’Iran, qui a fait au moins 20 morts et plus de 60 blessés.

Les étudiants iraniens ont organisé des manifestations dans des dizaines d’universités avec des slogans anti-régime.

Les étudiants de l’Université de Téhéran, de Kharazmi à Karaj, d’Allameh Tabatabai, de Charif, de la branche Science et Recherche de l’Université Azad, d’Amir Kabir, de la branche Nord de l’Université Azad de Téhéran et de Pardiss Nord ont tenu des rassemblements et des sit-in, scandant des slogans contre le régime d’oppression des mollahs.  

Les autorités des différents campus ont inspecté les sacs à dos et les sacs à main des étudiants. Elles les ont même insultés avant de les autoriser à entrer sur le campus. Les inspections ont eu lieu à l’Université de technologie Charif et à l’Université Azad – branche nord. Des étudiants d’une université de Machad ont fait état de contrôles similaires.

Des services de sécurité et des agents en civil ont agressé des étudiants de l’université Amir Kabir. Ils ont averti les étudiants de l’université Allameh qu’ils seraient expulsés de l’université s’ils continuaient à organiser des manifestations.

Le chef de la sécurité de l’université de Téhéran a menacé les étudiants d’appeler les troupes militaires armées stationnées à proximité pour qu’elles viennent chercher les étudiants protestataires.

À l’université Azad de Sanandaj, une unité spéciale de gardes motorisés était stationnée près de l’université.

Une femme baloutche risque la mort, accusée d’avoir dirigé les émeutes

Une jeune femme baloutche pourrait être condamnée à mort s’il est prouvé qu’elle a dirigé les émeutes de Zahedan.

Faezeh Barahuii, 24 ans, a étudié à l’université Azad de Zahedan. Les autorités l’accusent d’avoir dirigé les émeutes. Mais ses camarades étudiants affirment qu’elle avait seulement insisté pour que des enquêtes soient menées sur le viol d’une jeune Baloutche de 15 ans par le commandant de la force de sécurité de l’État à Chabahar.

Faezeh Barahuii a été arrêtée le 3 octobre 2022, trois jours après la répression sanglante des manifestations de fidèles à Zahedan. Le tribunal révolutionnaire de Zahedan a tenu son procès le 1er novembre, et le verdict sera rendu dans 20 jours.

530 morts dans le soulèvement en Iran, plus de 25 000 détenus

Le Conseil national de la résistance iranienne a publié les noms de plus de 300 manifestants tués par les forces de sécurité pendant les manifestations. Des dizaines de femmes figurent parmi eux, notamment :

De gauche à droite : Nasim Sedghi, Marzieh Doshman Ziari, Nahid Mostafapour.

Nasim Sedghi, 23 ans, a reçu une balle dans la tête et la poitrine lors des manifestations à Ourmia le 31 octobre 2022.

Marzieh Dochman Ziari a été tuée à Bouchehr le 25 octobre.

Nahid Mostafapour a été tuée par les forces de sécurité à Yasouj.

De gauche à droite, Farzaneh Kazemi et Diana Mahmoudi.

Diana Mahmoudi, 8 ans, a été tuée par les forces de sécurité à Piranchahr, en Azerbaïdjan occidental, le 29 octobre.

Farzaneh Kazemi a été tuée à Qazvin.

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