Les jeunes femmes au premier plan attestent du caractère progressiste des manifestations en Iran

Les jeunes femmes au premier plan attestent du caractère progressiste des manifestations en Iran

Les jeunes femmes au premier plan attestent du caractère progressiste des manifestations en Iran

À l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, les membres de la Résistance iranienne à Achraf 3 ont organisé une cérémonie commémorative. De novembre à novembre, le rassemblement a rendu hommage aux victimes du soulèvement de novembre 2019 et du soulèvement en cours en Iran en octobre et novembre 2022.

La présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, a pris la parole devant le rassemblement. Voici des extraits de son discours concernant le rôle et les droits des femmes iraniennes :

De généreux parents, symboles de la puissance du soulèvement

Les pères et les mères qui ont perdu des êtres chers mais qui ont repris leur drapeau sont parmi les symboles de la puissance de ce soulèvement.

La mère de Siavach Mahmoudi a déclaré : « On m’a dit de me taire, mais je ne me tairai pas. Je dis avec fierté qu’il s’agit du célèbre Siavach (héros légendaire) de l’Iran ».

Le père de Koumar Daroftadeh, 16 ans, de Piranchahr, a déclaré : « Koumar n’est pas mon fils. Il est le fils de tous les peuples opprimés ».

Et s’adressant à sa fille, la mère de Nika Shakarami a dit : « ma chérie, quand je vois que ta disparition a fait fleurir les graines pures de la pensée, de la liberté, du courage et de l’honneur dans le cœur des autres, je suis heureuse et reconnaissante » .

La mère des martyrs Rezaï, Aziz ( la très chère ) de tous les Moudjahidine du peuple qui a été torturée par le SAVAK du chah et emprisonnée trois ans, qui a perdu 5 enfants et 3 membres de sa famille dans la lutte contre deux dictatures, s’est multipliée aujourd’hui dans une longue lignée de mères qui transforment le chagrin et la douleur de leurs enfants tombés en force de persévérance. Des milliers de filles et de garçons sont inspirés par leurs paroles rayonnantes et attirés par le chemin de la liberté.

Levons-nous pour ces mères et pères magnifiques.

Les femmes, la voix des opprimés

C’est le visage d’un mouvement dont le tissu est fait des émotions humaines les plus délicates, des combats les plus dévoués et des désirs les plus sincères d’un Iran libre.

Regardez la lignée des femmes martyres : Mahsa, Ghazaleh, Hannaneh, Hadis, Hediyeh, Sarina, Aynaz, Neguine, Nadia, Asra, Parissa, Arnika, Mona, Kobra, Fereshteh et Nasrine : c’est un sang frais qui coule dans les veines de notre nation pour déraciner la misogynie, la discrimination, la réaction et la tyrannie religieuse.

Le jour où le régime a exécuté Fatemeh Mesbah, 13 ans, et les jeunes adolescentes soutenant l’OMPI, comme Maryam Qodsi-Moab, et le jour où ils ont tué de courageuses jeunes femmes comme Saba, Assieh, Nastaran et Mahdieh dans leur attaque criminelle contre Achraf, les mollahs n’ont jamais pensé qu’une ligne interminable de comètes suivrait leurs traces et mettrait fin à leur régime.

Vous vous souvenez certainement qu’il y a près de 30 ans, en août 1993, lorsque nous avons présenté 24 femmes compétentes de l’OMPI comme membres et candidates du premier groupe du Conseil de direction de l’organisation, j’ai dit que c’était une ligne qui mènerait à Téhéran, une ligne qui se drige vers le futur et va façonner l’avenir.

En juin 1995, lors du rassemblement de nos compatriotes à Dortmund, en Allemagne, je me suis adressée aux mollahs en disant : « Vous avez fait tout ce que vous pouviez, infligeant toutes les formes de sauvagerie, de misogynie et d’oppression aux femmes iraniennes. Méfiez-vous du jour où cette immense et formidable force historique se déchaînera… Alors, vous verrez que ces femmes combattantes brûleront votre lignée arriérée. Et il ne fait aucun doute que les femmes libérées d’Iran vous balayerons de l’histoire ».

Et lors du rassemblement à Earls Court Hall, à Londres, en juin 1996, j’ai prononcé un discours intitulé « Les femmes, la voix des opprimés ». Le message était le suivant : « Les femmes sont les premières victimes de l’oppression dans l’histoire. En plus de l’oppression politique, économique et sociale, elles doivent payer pour le péché d’être femme. Si les femmes représentent la moitié de la population sur Terre, la discrimination sexuelle et la culture qui en découle ont un impact immédiat sur l’autre moitié, à savoir les hommes. Il enchaînera et emprisonnera les hommes, les dépouillant de leur identité humaine. Par conséquent, la liberté absolue et ultime des individus et de la société est liée à la liberté des femmes opprimées.

« Dans la tragédie des femmes dans notre patrie enchaînée, l’Iran, l’identité humaine des femmes a été niée. Mais sachez que les opprimés d’aujourd’hui seront les vainqueurs de demain ».

Mme Maryam Radjavi rend hommage au soulèvement de novembre 2019

1000 femmes au Conseil central de l’OMPI

Dix-huit ans plus tard, en 2014, l’OMPI a formé son Conseil central, composé de 1000 héroïnes qui ont traversé des épreuves difficiles et pénibles à Achraf et à Liberty et sept bains de sang provoqués par Khamenei, Qassem Soleimani et leurs mercenaires.

Oui, il y a trois décennies, au début des années 90, c’était incroyable et inconcevable quand on parlait de l’hégémonie des femmes au sein de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.

C’était l’époque où personne n’abordait la question de l’hégémonie des femmes encore moins le régime des mollahs qui interdisait même la formation d’une commission féminine superficielle dans son Majlis (assemblée du régime). Ils ont changé le nom de cette commission en « commission de la famille ».

Aujourd’hui, cependant, nous pouvons voir l’éclat de ces femmes d’avant-garde dans tout l’Iran.

Bien sûr, ce n’est que le début. Nous disons à la dictature des mollahs d’attendre et de voir le résultat lorsqu’une révolution et une république démocratique se lèveront en Iran.

Les femmes représentent 57% des membres du CNRI

Les femmes représentent également 57 % des membres du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Il n’y a jamais eu de conflit au sein du CNRI sur le choix par les femmes de leurs vêtements et du voile. Le CNRI a mis l’accent sur les droits et les libertés des femmes dès le départ, y compris leur liberté de choix concernant leur tenue vestimentaire.

Il est de notoriété publique qu’en mars 1979 à Téhéran, lorsque les hommes de main de Khomeiny armés de gourdins attaquaient les femmes qui ne se couvraient pas la tête, nos sœurs et nos frères se sont précipités pour protéger et soutenir ces dernières. Ils ont formé une chaine humaine autour de ces femmes pour les protéger des voyous qui scandaient : «le voile ou un coup sur la tête ».

C’est l’une des raisons pour lesquelles Khomeiny a qualifié les Moudjahidine du peuple d’hypocrites.

Aujourd’hui encore cet appareil réactionnaire et anachronique des mollahs n’est pas sorti de cette « contradiction » et n’arrive pas à comprendre comment peut-on dans le camp uni du peuple, défendre les libertés et les droits de ceux et celles qui ne pensent pas comme vous.

Les étudiants fer de lance du mouvement révolutionnaire d’aujourd’hui

Chers compatriotes,

Le soulèvement iranien progresse sur deux fronts. L’un est le renversement du régime des mollahs, et le deuxième est la construction d’un avenir radieux pour l’Iran basé sur la liberté.

Ainsi, le soulèvement présente à chaque grande étape sa nature émancipatrice. La feuille de route vers un Iran libre portera ses fruits et exposera une révolution démocratique qui s’étend.

En effet, c’est un mouvement vivant qui a transformé les rêves les plus beaux et les plus durables en revendications politiques les plus puissantes. Il y a une nouvelle détermination portée par les femmes et les jeunes. Leur génération a rejeté les revendications fausses et perfides de réforme au sein du régime et exprime la souffrance des opprimés.

Ils ont défié l’oppression passée du chah et l’oppression actuelle des mollahs pour construire l’Iran de demain sur la liberté de suffrage et de choix du peuple iranien.

Cette génération a allumé des foyers de liberté et de révolution au cœur des universités occupées et a repris ce bastion de la liberté à l’ennemi.

En effet, les étudiants iraniens ont entretenu la flamme du soulèvement dans les universités les plus importantes et ont émergé dans leur véritable rôle d’avant-garde du mouvement révolutionnaire et de partisans déterminés de la voie des martyrs. Ils ont bien scandé : « le soleil éternel de la liberté illumine notre ciel ».

L’autodéfense, droit inaliénable des femmes

La voix des femmes iraniennes opprimées est devenue la voix de la liberté et de la révolution dans ce soulèvement avec le leadership, le sacrifice et l’esprit combatif des femmes à travers le pays.

Les femmes iraniennes sont des pionnières de la liberté et de la démocratie face à la contrainte religieuse, politique et sociale. Elles ont choisi de renverser le monstre de la contrainte et de la misogynie.

Je salue toutes les femmes iraniennes éprises de liberté et mes sœurs et filles, qui ont sacrifié leur vie dans ce soulèvement et cette révolution émancipatrice. Je souligne que la résistance, l’autodéfense, la lutte pour la liberté et le renversement de ce régime misogyne sont les droits inaliénables des femmes iraniennes.

La liberté de choisir son mode vestimentaire et les droits des Iraniennes

De par ma responsabilité au sein du Conseil national de la Résistance iranienne et en tant que femme musulmane, je le répète : « non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire et non à un gouvernement obligatoire ».

Nous saluons toutes les femmes qui ont lutté, souffert et offert des dizaines de milliers de martyrs sur le chemin de la liberté ces 44 dernières années. Elles ont appris à se battre de toutes leurs forces pour arracher leurs droits et les droits de tout le peuple iranien des griffes des mollahs.

Les mollahs sont impuissants face à cette force de renversement. C’est maintenant au tour des Iraniennes éprises de liberté de devoir vaincre la dictature religieuse.

C’est sous leur direction et leur responsabilité, que la liberté, la démocratie et l’égalité seront garanties dans l’Iran de demain.

Il s’agit d’un véritable changement de saison dans le mouvement pour la liberté en Iran. Contrairement aux expériences amères du passé, l’Iran ne reviendra jamais à l’hiver du chah et des mollahs. Le nouveau printemps de la liberté et de la souveraineté populaire s’épanouira en Iran.

Massoud Radjavi (le dirigeant de la Résistance iranienne), a déclaré : « l’ennemi lâche se débat dans le désespoir et l’impasse. S’il ne le réprime pas, l’ouragan du soulèvement et de la révolution s’intensifiera. S’il recourt à la répression maximale, alors le régime disparaitra dans les flammes qu’il a attisées. »

Les mollahs ne comprennent que le langage de la force et de la fermeté

Chers compatriotes,

Filles et fils révoltés d’Iran,

L’Iran libéré de l’occupation des mollahs, sera construit sur 44 années de souffrances de l’Iran et de sa nation. Les rêves trempés de sang et les désirs enterrés dans les tombes anonymes des victimes massacrées seront ravivés et matérialisés dans une république démocratique fondée sur l’égalité femmes /hommes, la séparation de la religion et de l’État et l’autonomie des minorités ethniques opprimées.

Je salue tous les Iraniens exilés qui se sont levés pour soutenir le soulèvement du peuple iranien et son désir de renverser le régime des mollahs.

J’exhorte les Iraniens du monde entier à encourager les peuples et les gouvernements de ces pays à reconnaître le droit du peuple iranien et de sa jeunesse à renverser le fascisme religieux et à gagner la liberté. Ces pays devraient rompre toute relation avec le régime des mollahs et toute assistance à celui-ci puisque les mollahs ne comprennent que la fermeté et le langage de la force.

Ils doivent renvoyer le dossier des violations des droits humains par ce régime devant le Conseil de sécurité de l’ONU et au Tribunal international spécial, y compris le meurtre atroce de plus de 50 enfants et adolescents ces jours-ci par les pasdarans de Khamenei et le massacre de prisonniers politiques en Iran.

Les sit-in devant la prisons d’Evine à Téhéran ainsi que ceux de nos compatriotes dans les pays européens pour défendre la vie des prisonniers politiques à Evine ont tiré la sonnette d’alarme. La vie des prisonniers est en danger et les Nations Unies doivent prendre des mesures urgentes pour aller visiter les prisons du régime.

Les ambassades du régime doivent être fermées ; les agents du ministère du Renseignement et les mercenaires terroristes de la Force Qods doivent être expulsés et leurs passeports annulés.

Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises depuis quatre décennies, les sièges de l’Iran aux Nations Unies appartiennent au peuple iranien et à sa résistance.

Le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) de Khamenei doit être mis sur liste noire et dissous.

À l’unisson avec les jeunes iraniens dans tout l’Iran, nous crions à Khamenei, les voyous et criminels des pasdarans, les miliciens du Bassidji et leurs agents en civil : «ayez peur, nous sommes tous ensemble. »

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