Le 61e jour, les femmes iraniennes mènent les protestations à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019
Au 61e jour du soulèvement iranien, des étudiantes et des lycéennes sont descendues dans la rue pour marquer l’anniversaire des trois jours du soulèvement de novembre 2019, le 15 novembre. Les femmes iraniennes étaient en première ligne, scandant des slogans anti-régime et appelant tout le monde à les rejoindre.
Visitez les liens pour regarder les femmes ou entendre leurs voix dans les protestations.
Les manifestations ont commencé dans la matinée et se sont poursuivies jusque tard dans la nuit.
Les gens ont manifesté dans les rues et les stations de métro. 50 universités et 50 bazars à travers l’Iran ont également participé. Les étudiants ont scandé : “1 500 personnes ont été tuées en novembre 2019”, “Tant d’années de crimes, mort au régime Velayat-e Faqih.”
Les marchands et propriétaires de bazars ainsi que les ouvriers de l’aciérie d’Ispahan se sont mis en grève.
Les marchands du Grand Bazar de Téhéran ont fermé leurs magasins et ont commencé à protester et à encourager d’autres personnes à rejoindre leurs rangs. Dans la ville de Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, des jeunes ont établi des barrages routiers avec des feux et ont pris possession de leurs rues.
Les familles des manifestants arrêtés ont également organisé un rassemblement devant la prison d’Evine à Téhéran pour s’enquérir du sort de leurs enfants.
Dans de nombreuses villes, les étudiants et les lycéens ont boycotté leurs cours et sont descendus dans la rue pour lancer des rassemblements contre le régime.
Des dizaines d’universités ont organisé des rassemblements de protestation mardi pour poursuivre le soulèvement national et marquer le troisième anniversaire des manifestations de novembre 2019.
Les forces de sécurité ont affronté les étudiants protestataires dans plusieurs universités, notamment les universités Amir Kabir et Charif de Téhéran.
À Chiraz, la population a dressé des barrages routiers au carrefour de Molasadra et a manifesté.
À Téhéran, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs endroits, notamment dans des stations de métro, des centres commerciaux, le Grand Bazar, la rue Amir Kabir, l’avenue Valiasr et la place San’at. Les habitants de Gohardacht, Karaj ont également organisé des rassemblements de protestation.
Les manifestations se sont poursuivies dans différents quartiers de Téhéran au cours de la journée, notamment dans le district de Naziabad, le district de Chahrake Gharb, Gicha, le district de Tehranpars, la rue Janat Abad, Seyed Khandan, Chahrake Sepehr, Haft Howz, le district de Parand, Pounak, et la rue Jomhuri. Les manifestants ont résisté aux forces de sécurité et ont bloqué les routes tout en scandant des slogans anti-régime.
Les manifestations se sont également poursuivies dans d’autres villes, dont Ourmia, Kermanchah, Racht, Machad, Sanandaj, Boukan, Mahabad, Abhar, Bandar Abbas, Ispahan, Qechm, Doroud et Chiraz. Les habitants, dont de nombreuses femmes, sont descendus dans la rue à Zahedan.
Les informations en provenance de nombreuses villes indiquent que les manifestants poursuivent leurs rassemblements de protestation malgré la réponse brutale du régime.
Des vidéos obtenues à Sanandaj, Lahijan et Chiraz montrent les forces de sécurité ouvrant le feu sur les manifestants.
À Gorgan, les forces de sécurité ont attaqué des jeunes femmes qui manifestaient dans les rues.
À Chahriar, l’une des banlieues de Téhéran et un foyer de protestations en novembre 2019, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants.
Dans une station de métro de Téhéran, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants non armés et ont provoqué une bousculade.