Des milliers de personnes participent au rassemblement de Paris, s’unissent contre la dictature et sont solidaires de la poursuite de la démocratie par le peuple iranien

Des milliers de personnes participent au rassemblement de Paris

Des milliers de personnes participent au rassemblement de Paris, s’unissent contre la dictature et sont solidaires de la poursuite de la démocratie par le peuple iranien

Des milliers d’Iraniens, partisans du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) se sont rassemblés place Denfert Rochereau à Paris le dimanche 12 février 2023 à l’occasion de l’anniversaire de la révolution antimonarchique de 1979 en Iran. Le rassemblement parisien a montré son soutien aux protestations en cours en Iran et a rendu hommage à l’héritage de la révolution antimonarchique de 1979.

Des personnalités politiques européennes influentes, notamment françaises, ont pris la parole lors de l’événement, exprimant leur soutien aux aspirations démocratiques du peuple iranien et leur rejet de toute forme d’oppression. Le rassemblement de Paris a été couronné par un puissant discours de Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI.

Les maires français Jean-François Legaret et Jacques Boutault se sont exprimés en faveur du peuple iranien et de son désir de liberté et de démocratie lors du rassemblement de Paris. Ils ont exprimé leur soutien au plan en dix points de Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne. Ils ont également exprimé leur soutien aux femmes courageuses d’Iran et à leur liberté de choix.

M. Jacques Boutault a déclaré dans son discours au rassemblement de Paris : La lutte qui se déroule en ce moment peut être une lutte victorieuse si nous, démocrates du monde entier, sommes à vos côtés. Et je voudrais en particulier ici avoir une pensée pour Mahsa Amini, martyre, assassinée au mois de septembre dernier, parce qu’elle a eu le courage immense de revendiquer sa liberté de femme. Le voile doit être un choix. La religion ne doit pas être obligatoire. C’est cela la liberté. C’est cela la démocratie. C’est avoir le droit de croire ou de ne pas croire, le droit de porter le voile ou de ne pas porter le voile. C’est pour cette liberté humaine fondamentale que des femmes ont un courage immense, inouï de se révolter. Donc, j’en appelle aussi aux gouvernements démocrates internationaux à exercer une pression forte sur les mollahs pour qu’ils allègent la pression et qu’ils renoncent à la cruauté sur leur propre peuple. J’ai accueilli il y a quelques années en mairie du deuxième arrondissement une exposition sur le massacre des prisons de 1988 où, un à un, les prisonniers Moudjahidine du Peuple ont été pendus alors qu’ils étaient sans défense J’avais à cette occasion accueilli Maryam Radjavi en mairie du deuxième arrondissement, et je veux ici lui dire toute mon admiration, toute mon admiration pour ces combats en tant que femme, en tant que démocrate et en tant que responsable politique éprise de liberté.

Ingrid Betancourt,

L’oratrice suivante était Mme Ingrid Betancourt, candidate à la présidence colombienne et fervente partisane de la Résistance iranienne. Dans une partie de son discours au rassemblement de Paris, elle a déclaré :

C’est très bien, c’est très bon d’être du bon côté de l’histoire. Et ici, depuis la place Denfert-Rochereau à Paris, avec toute la diaspora iranienne, nous sommes aux côtés des manifestants dans les rues partout en Iran et nous commémorons aujourd’hui la date de la chute de la dictature du Chah, une dictature corrompue, une dictature sanglante et nous nous retrouvons presque à la case départ, parce que aujourd’hui comme hier, ce sont les mêmes valeurs, les mêmes principes que nous défendons : la liberté du peuple iranien et le droit à la démocratie du peuple iranien. Une démocratie qui a été déviée, déjouée, expropriée, volée par Khomeiny qui a remplacé le Chah en profitant du fait que le Chah avait éliminé et assassiné un grand nombre des leaders qui s’opposaient à sa dictature. Mais aujourd’hui, les Iraniens reprennent le flambeau, reviennent dans les rues et les manifestants dans les rues en Iran scandent à nouveau « à bas toutes les dictatures, qu’elle soit la dictature des mollahs ou qu’elle soit la dictature du Chah ». Ni couronne, ni turban. Mais aujourd’hui, à la différence de hier, l’Iran a une opportunité unique, parce que l’Iran se trouve dans une situation unique. Eh bien Khomeiny n’a pas réussi à éliminer la seule organisation d’opposition, toujours vivante, toujours en place, toujours construite, toujours organisée. Et comme dans les rues de Téhéran, comme dans les rues des grandes villes de l’Iran, avec des femmes à la tête, dans cette révolution extraordinaire de 2023 et bien à la tête du Conseil national de la Résistance iranienne aussi : Une femme, une femme extraordinaire. C’est une lutte des femmes pour les femmes avec les femmes, pour la libération de tout le peuple iranien. Et le plan, le programme de cette femme en dix points. D’abord des élections libres, la transition vers une véritable démocratie. Ensuite la séparation de la religion et de l’Etat : fondamental, la séparation de la religion et de l’Etat. Et avec cette séparation, l’égalité entre les femmes et les hommes en Iran. Et avec cette séparation également très important pour le monde, la fin des ambitions nucléaires de l’Iran, la fin de la menace nucléaire de l’Iran. Parce que le combat des Iraniens est notre combat. Nous, ici, nous nous battons pour des citoyens européens et en particulier français, prises en otage comme le peuple iranien, prises en otage de façon infâme par la dictature tyrannique des mollahs C’est pour eux aussi que nous nous battons. L’Iran libre doit être soutenu par nos gouvernements et la transition vers la démocratie par une femme avec à sa tête une femme, Maryam Radjavi doit être reconnue et accélérée et le Conseil national de la Résistance iranienne doit être aidé et reconnu lui aussi par le gouvernement.

Dans la partie suivante du rassemblement de Paris, la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, s’est adressée au rassemblement dans une connexion en ligne. Dans une partie de son discours, elle a déclaré :

Chers compatriotes !

Nous sommes en pleine nouvelle révolution démocratique. Ce que notre peuple veut, c’est une république démocratique, une république libérée des tortures et des tueries, libérée de la tyrannie et de la dépendance. Sinon, une dictature reste une dictature, qu’elle soit coiffée d’un turban ou d’une couronne.

Un pillage reste un pillage, qu’il soit le fait du quartier général de Khamenei, de la Fondation Barakat, ou de Reza Shah, qui a accaparé par la force la plupart des terres et des villages du pays, ou de son fils qui, avec sa famille, a emporté des dizaines de milliards de dollars d’actifs iraniens à l’étranger sans avoir à rendre de comptes.

Oui, la contrainte reste la contrainte, qu’il s’agisse d’enlever le voile de force ou de porter le voile de force.

Aujourd’hui, le fils du chah qui réclame au peuple iranien l’héritage de son père, interroge les femmes de l’OMPI sur le port du foulard ou leur façon d’être. On sent bien la culture répressive de son grand-père Reza Khan et la tutelle inquisitrice de Khomeiny sur la nation.

Alors, qu’est-il advenu du respect des pensées, des croyances, des coutumes, des droits et de la liberté de choix, notamment des femmes héroïques qui ont été torturées ou exécutées dans la lutte contre Khomeiny et des femmes à la direction de l’organisation d’avant-garde, qui ont fait progresser le mouvement de la liberté.

L’image de la commandante Sara, un poignard des pasdarans dans le cœur, pendue par les pieds à un arbre au-dessus d’un rocher dans le col de Hassan-Abad (ouest de l’Iran), en juillet 1988, ne suffit-elle pas ?

Il me faut demander aussi, est-ce que ce ne sont pas vos interrogateurs de la SAVAK qui ont atrocement exécuté ma sœur sous le régime du chah ?

Oui, c’est le chapitre commun du chah et des mollahs dans la misogynie. Et pour les mollahs comme pour le chah, leur renversement est leur sort définitif.

Le député européen Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, et John Bercow, ancien président de la Chambre des Communes britannique, ont également pris la parole lors du rassemblement de Paris.

Extraits du discours de M. Guy Verhofstadt : En fait, depuis que les Ayatollahs ont pris le pouvoir, pas un jour ne s’est passé sans qu’il y ait eu des violences et des meurtres perpétrés par le régime islamique, une succession d’atrocités sanglante contre le peuple iranien. Et il est difficile de croire que ces braves gens, que ces femmes, ces hommes courageux est trouvé maintes et maintes fois la force de se redresser et de descendre dans la rue au péril de leur vie, d’élever la voix contre un régime impitoyable malgré quatre décennies de répression et d’assassinats de milliers d’innocents. Simplement parce qu’un Iran libre et démocratique est leur objectif. La première chose qu’il faut faire comme Européen, c’est imposer des sanctions beaucoup plus massives sur ceux qui sont responsables pour les actes du régime en Iran. Il faut avec ces sanctions, essayer de briser la colonne vertébrale du régime des mollahs. Par exemple aussi inscrire le corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) sur la liste terroriste de l’Union européenne. C’est la meilleure façon pour condamner leur idéologie, leurs activités criminelles, bloquer aussi leur machine de propagande et saisir leurs avoir financier et contrarier leurs opportunités du voyage. Désigner cette corps des gardiens de la révolution islamique comme terroriste est nécessaire pour contribuer aussi à protéger tout le peuple iranien et aussi la diaspora iranienne en Europe.

M. John Bercow a déclaré dans certaines parties de ses remarques : Nous détestons la dictature et nous exigeons la démocratie pour le peuple iranien qui souffre depuis longtemps. Au cas où quelqu’un tenterait de nous déformer, nous sommes clairs, réunis ici, à l’occasion du 44e anniversaire du renversement du diabolique et méprisable chah, nous ne voulons en aucun cas revenir à cette dictature. Nous savons que c’était un tueur corrompu. Corrompu par des vols massifs et tueur par l’exécution d’Iraniens qui voulaient simplement être libres. Le chah ne croyait pas à la démocratie, à la liberté, aux droits des médias, aux droits des femmes ou aux droits des minorités. Et c’est en raison de son bilan épouvantable, de sa persistance et de sa brutalité pendant des décennies qu’il a été destitué. C’était la base de ce qui aurait dû être une révolution par et pour le peuple iranien. Mais les ayatollahs ont détourné cette révolution. Ils ont tordu, déformé et perverti cette révolution. Ils ont ruiné cette révolution.

Le peuple iranien a une alternative démocratique décente au régime iranien, et vous l’avez entendu dans les mots passionnés, puissants et persuasifs de Mme Radjavi. Nous savons tous que Mme Radjavi est une personne de courage, de vision, de caractère, et un désir inextinguible de s’engager dans le service public et le peuple d’Iran. Son plan en dix points montre comment le CNRI s’y prendrait pour obtenir une république démocratique, laïque et non nucléaire. C’est ce que vous voulez et ce que nous voulons.

Je veux m’identifier et m’associer aux remarques puissantes de tous les orateurs précédents. Si nous voulons aider le peuple iranien à se diriger vers une véritable démocratie, nous devons reconnaître qu’il est temps de proscrire ceux qui ne croient pas en la démocratie ou en la liberté et qui ne croient qu’en l’application fasciste de la force. L’IRGC représente précisément cette éthique bestiale, dangereuse et axée sur la violence. Il doit être proscrit comme l’organisation terroriste qu’il est.

Mme Mahnaz Salimia

Mme Mahnaz Salimian, secrétaire principale du CNRI, a déclaré au rassemblement de Paris :

Nous célébrons la démocratie et l’indépendance. Au cours des cinq derniers mois, les héros de l’intérieur de l’Iran ont fasciné le monde. Malgré les exécutions, ils soulignent qu’ils n’abandonneront jamais. Ils continuent de dire : “Khamenei, tyran, nous te renverserons !”. Aujourd’hui, vous êtes la véritable voix du soulèvement et de ses martyrs et prisonniers politiques.

C’est un principe fondamental qui rejette toute forme de dictature et reconnaît la souveraineté et l’indépendance du peuple iranien. D’après notre expérience, nous pouvons constater que le régime s’est véritablement affaibli. Mais il ne tombera pas de lui-même. Il ne tombera que par la révolution et la résistance.

Le régime tente de bloquer l’alternative démocratique. Mais cette résistance, avec plus de 120 000 martyrs et les activités des unités de résistance et des jeunes, renversera ce régime et débarrassera la région et le monde de son mal.

Mme Mahan Taraj, juriste, a pris la parole au rassemblement de Paris au nom des avocats iraniens soutenant la Résistance iranienne. Dans une partie de ses remarques au rassemblement de Paris, elle a déclaré :

Les Moudjahedines du peuple résistent depuis 44 ans. Infailliblement, leur résistance tient sa légitimité du nombre de prisonniers politiques dans leurs rangs, soumis aux pires tortures et barbarie, des exécutions massives dont ils ont fait et continuent de faire l’objet. Le régime des mollahs a parfaitement compris que sa chute viendra de la résistance iranienne. C’est pourquoi les mollahs et leurs alliés officiels et officieux s’acharnent contre eux en Iran et en dehors de l’Iran, en déployant des forces et des moyens d’ampleur pour diffuser une propagande visant à les diaboliser, les traitant de sectes, de groupuscules sans base populaires, de terroristes et j’en passe. Oui. Si le régime des mollahs s’acharne autant, c’est qu’il a parfaitement compris que leur renversement viendra de là et des unités de résistance que les moudjahidines ont constitué en Iran.  Comme l’a précisé maintes fois madame Maryam Radjavi, l’objectif de notre résistance n’est pas d’obtenir le pouvoir. Non, l’objectif est le renversement du régime pour l’instauration d’une République démocratique au sein de laquelle des élections libres seront organisées pour désigner le ou la futur président ou présidente de l’Iran Notre résistance est légitime et c’est pourquoi, malgré les obstacles nombreux des agents directs et indirects du régime, nous Iraniens, résisterons jusqu’au renversement de ce régime inhumain

Zinat Mirhashemi

Dans son discours au rassemblement des Iraniens à Paris à l’occasion de l’anniversaire de la révolution anti-monarchique de 1979, Zinat Mirhashemi, membre du CNRI et du Comité central des Fedayins du peuple iranien (OIPFG), a déclaré :

L’objectif de la révolution de 1979 était de renverser la dictature du chah et d’instaurer la liberté et la démocratie. Ce fut une victoire pour le peuple iranien. Mais la liberté n’a pas pu triompher, et la lutte continue. Nous voulons nous débarrasser de toutes les formes de discrimination. Dans cette lutte, des milliers d’hommes et de femmes ont sacrifié leur vie. Malheureusement, la révolution a été détournée par les mollahs. Ils ont continué à coopérer avec la SAVAK pour supprimer les dissidents.

Nous ne pardonnerons pas et n’oublierons pas. Toutes les personnes qui ont été torturées et tuées par les mollahs et le régime du chah ne doivent pas être oubliées. Les crimes du régime des mollahs ne doivent pas nous faire oublier les crimes du régime du chah. Nous serons capables de surmonter les défis de cette dictature. Le peuple iranien veut la liberté, l’indépendance, la souveraineté populaire et une république laïque.

Neda Amani,

Neda Amani, militante des droits de l’Homme, a prononcé une partie de son discours lors du rassemblement de Paris:

L’histoire montre que le temps est révolu pour le régime des mollahs. Le peuple ne veut pas du régime et le régime ne peut pas gouverner. Dans les rues, il y a un mouvement qui ne s’arrêtera pas. L’histoire nous apprend aussi que nous ne reviendrons pas à l’époque du chah. Le chah a été renversé par une révolution populaire, et il ne reviendra pas. La monarchie était un pouvoir despotique en Iran. Elle était dirigée par un parti unique. Aujourd’hui, nous voyons la résistance en Iran. Le peuple et sa résistance feront tomber l’oppresseur.

Mme Gisou Shakeri

Mme Gisou Shakeri, l’une des précieuses artistes de la Résistance iranienne, a déclaré aux participants du rassemblement de Paris :

Pendant ces 44 années, le régime régressif a créé une telle atmosphère que les restes de la monarchie oppressive ont osé revenir au lieu de rendre compte de leurs crimes devant les tribunaux du peuple. Ils ne comprennent pas que la révolution anti-fondamentaliste est la continuation de la révolution anti-monarchique qui a échoué et a été détournée à mi-chemin.

Mais maintenant, au début de la révolution de 2023, notre peuple a consciemment rejeté la dictature moderne du chah et la dictature réactionnaire des mollahs avec plus de six décennies de lutte acharnée et de confrontation avec les deux régimes et en payant un lourd prix que tout le monde connaît, la torture, la prison, l’exécution, l’exil et la mort de nos jeunes. Nous entrons maintenant dans un nouveau monde avec le slogan “mort à l’oppresseur, que ce soit le chah ou Khamenei”.

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