IWD2023 – Rendre hommage au courage des femmes iraniennes dans leur lutte pour la liberté et l’égalité
Points forts de la conférence IWD2023 de la commission des femmes du CNRI – Partie 2
IWD2023 – Rendre hommage au courage des femmes iraniennes dans leur lutte pour la liberté et l’égalité
La commission des femmes du CNRI a parrainé une magnifique conférence à Bruxelles le samedi 4 mars 2023, en l’honneur de la Journée internationale de la femme. La conférence, intitulée “En route vers une République démocratique, les femmes iraniennes montrent la voie”, a réuni des dizaines d’éminentes femmes responsables politiques, d’anciennes ministres, d’experts et de militantes des droits de l’Homme. Les femmes de l’OMPI à Achraf-3, en Albanie, ont participé à la conférence en ligne et deux d’entre elles y ont pris la parole.
L’oratrice principale de la conférence était la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, dont le discours a été publié séparément.
Voici la deuxième partie de notre article sur la conférence des femmes et les extraits de ses discours inspirants.
Oleksandra Matviichuk, directrice du Centre pour les libertés civiles (Ukraine) et lauréate du prix Nobel de la paix 2022 et du prix du défenseur de la démocratie de l’OSCE 2016
Les autorités iraniennes utilisent la discrimination fondée sur le sexe pour réprimer les femmes et rendre la moitié de la population invisible.
Les demandes des femmes iraniennes ne sont pas extraordinaires. Elles demandent simplement à être reconnues en tant qu’êtres humains. Je suis une Ukrainienne et je suis pleinement solidaire de mes sœurs iraniennes. Je sais qu’elles sont confrontées à d’énormes persécutions, tortures, coups, détentions, enlèvements, violences sexuelles, meurtres et autres types d’infractions.
Je sais que le gouvernement iranien persécute même délibérément les écolières parce qu’il a peur de la jeune génération. Ils savent que leur temps est compté.
Je vis à Kiev, et ma ville natale, comme d’autres villes ukrainiennes, est constamment bombardée non seulement par des roquettes russes, mais aussi par des drones iraniens, parce que les régimes russe et iranien coopèrent l’un avec l’autre.
Et nous, qui luttons pour la liberté et la dignité humaine, devons également nous soutenir mutuellement. Parce que notre avenir dépend du résultat de la bataille des femmes iraniennes. Je sais que notre combat pour la liberté et la dignité humaine peut parfois sembler insensé en raison de l’énorme puissance de l’opposition. Mais nous devons poursuivre notre combat honnêtement et le résultat, même inattendu, sera atteint.
Candice Bergen Harris, ancienne députée canadienne et chef du Parti conservateur du Canada (2022)
Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, je ne vois pas d’autre exemple de femmes défendant les droits des femmes que les femmes iraniennes, non seulement en Iran, mais aussi dans le monde entier. Permettez-moi de vous dire que vous resterez dans l’histoire non seulement comme celles qui ont apporté la liberté aux femmes, mais aussi la démocratie, l’autonomie et la prospérité à toute une nation, et nous nous tenons à vos côtés.
Madame Radjavi, merci pour votre vision et pour l’esprit que vous avez transmis aux femmes qui vous entourent.
J’ai eu la joie et le privilège de rencontrer certaines de ces jeunes femmes incroyables, et elles ont fait tant de sacrifices. Leur propre famille, certains de leurs espoirs et de leurs rêves, certaines des choses qui font d’elles des femmes, les soins et les joies qu’elles auraient pu avoir, mais elles les ont sacrifiés pour une plus grande joie, une plus grande vocation. Elles ne sont pas en compétition l’une avec l’autre. Elles n’essaient pas de prendre de l’avance.
Les femmes qui servent cette incroyable, incroyable cause, mais aussi ce but, Mme Radjavi, ont votre esprit, et c’est l’esprit de sacrifice, d’entraide. Et je sais que c’est la raison pour laquelle tant de choses peuvent être accomplies. Je vous remercie. Je vous remercie.
Rama Yade, ancienne ministre française des droits de l’Homme
Parler des femmes iraniennes, c’est parler de toutes les femmes.
La femme iranienne représente aujourd’hui toutes les femmes en quête de liberté. Le mois de la femme les célèbre, plus que tout autre, car nous savons qu’elles parlent au nom de toutes.
En manifestant dans les rues, le peuple iranien exige des changements pour ses libertés les plus fondamentales. Ces demandes sont légitimes et ne doivent pas être réprimées.
Il est rare de voir un mouvement féministe être le déclencheur, le moteur et le cœur d’une révolution nationale : c’est la force de ce mouvement. Elles sont la direction et le leadership de ce mouvement. Comme dans l’OMPI et avec Mme Radjavi, elles dirigent le mouvement. Mme Radjavi a ouvert la voie, a initié le mouvement, a été le cœur de ce mouvement pendant 30 ans. Je l’en remercie.
Alors aujourd’hui, pour les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois, les prochaines années, nous serons à leurs côtés pour accompagner leur courage et leur bravoure, mais aussi pour encourager, non seulement l’opinion publique, mais aussi les gouvernements à les soutenir jusqu’à ce qu’ils deviennent libres.
Margarita Duran Vadell, ancienne sénatrice espagnole, journaliste
La présence active et le rôle de premier plan des femmes dans le soulèvement actuel n’est pas un phénomène spontané. Elles constituent une force majeure pour le changement, et ce pour de bonnes raisons.
La principale opposition à l’OMPI est dirigée par des femmes depuis plus de trente ans. Et pas seulement la principale dirigeante, Maryam Radjavi, les femmes de cette organisation, à tous les niveaux de direction, ont fait valoir leurs capacités et leurs compétences. La présence de ces femmes dans une telle position a eu un impact unique sur la société iranienne.
L’OMPI, sous la direction de femmes, est l’antithèse du fondamentalisme, à la fois dans l’action et dans la théorie. Elles sont un modèle pour les femmes en Iran, et les mollahs le savent. C’est pourquoi ils ont dénigré le mouvement de toutes les manières possibles. C’est pourquoi ils ont répandu toutes sortes de mensonges sur leurs membres et surtout sur leurs dirigeants. C’est pourquoi ils ont essayé de la tuer plus d’une fois. Parce que les mollahs ont peur de la force, du courage des femmes iraniennes. Parce qu’ils savent que les femmes iraniennes n’abandonneront pas. Ils savent que les femmes iraniennes veulent la démocratie, la liberté et l’égalité. Et si certains gouvernements cessent de soutenir le régime des mollahs, si l’Union européenne cesse d’ignorer leurs atrocités et agit avec force, les femmes iraniennes réussiront.
Maria Grecea, ancienne députée roumaine
En cette journée internationale de la femme, nous reconnaissons la lutte permanente pour l’égalité des sexes en Iran. Je suis fière d’être solidaire des femmes iraniennes dans votre révolution actuelle. Je voudrais commencer par évoquer une tragédie qui a touché beaucoup d’entre nous. Il s’agit de l’empoisonnement en série d’écolières en Iran. Il est impératif que nous agissions et que nous élevions la voix pour protester contre l’empoisonnement des filles et le manque de sécurité dans les établissements d’enseignement.
Je me suis jointe à Mme Radjavi pour demander au rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes d’enquêter rapidement sur cette affaire et pour qu’une délégation des Nations unies se rende d’urgence en Iran.
Lors de ma visite à Achraf 3 l’année dernière, j’ai eu le privilège de rencontrer plusieurs générations de femmes courageuses. Dirigées par l’inspirante Madame Radjavi, les femmes de la résistance iranienne sont devenues une source d’inspiration dans la lutte pour la liberté, faisant preuve d’une résilience et d’une bravoure remarquables face au régime oppressif. Leur engagement constant en faveur de la cause témoigne de leur force, et leurs actions ont prouvé que l’égalité entre les hommes et les femmes peut être réalisée dans la pratique. En tant que membre du mouvement des femmes depuis une décennie, je suis fière de soutenir ces femmes courageuses dans leur quête d’une république laïque libre et démocratique en Iran.
Melissa Lantsman, députée canadienne
Bonjour, je suis Melissa Lantsman, députée de Thornhill, au Canada, et chef adjointe de l’opposition officielle canadienne. Membre du parti conservateur, qui a été à vos côtés, qui a marché avec vous depuis le début de cette révolution. Et six mois plus tard, le rythme de la révolution bat fort. Et nous serons à vos côtés jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il y ait un Iran libre. Cette révolution a été menée par des femmes.
Nous continuerons à vous soutenir en demandant au gouvernement canadien de faire enfin ce qu’il faut, d’inscrire le CGRI sur la liste des terroristes et d’empêcher ces mollahs de déployer leurs ailes dans le monde entier et d’en faire un endroit plus dangereux. Nous serons aux côtés de ceux qui luttent contre cette révolution pour un Iran libre, un avenir meilleur pour les femmes, les hommes, les jeunes, pour un Iran tourné vers les valeurs de la liberté, de la démocratie et de l’État de droit.