Les femmes à la tête de la force du changement en Iran

Les femmes à la tête de la force du changement en Iran

Les femmes à la tête de la force du changement en Iran

CNRI Femmes – Le 5 août 1993 marque une étape importante dans les luttes des femmes iraniennes et de l’opposition iranienne, l’OMPI/MEK qui constitue l’épine dorsale de l’alternative démocratique au régime clérical, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

Ce jour-là, 24 femmes étaient élues à l’unanimité au Conseil de direction entièrement féminin de l’OMPI pour tenir les rênes de l’organisation.

Douze ans après le début de la Résistance iranienne, tandis que les femmes iraniennes restaient inébranlables malgré les souffrances et les tortures endurées dans leur lutte pour la liberté et la démocratie, et quatre ans après que Maryam Radjavi devenait secrétaire générale de l’OMPI en 1989, cette longue lignée de femmes expérimentées était reconnue comme la plus qualifiée pour accéder à la direction du mouvement.

Cet événement historique a permis d’établir une distinction claire entre l’opposition iranienne et son ennemi, la première aspirant à l’égalité des sexes et à la participation des femmes aux postes de direction, le second faisant de l’assujettissement des femmes l’un des principaux piliers de son pouvoir.

L’OMPI était convaincue que pour vaincre la dictature religieuse de Téhéran, elle devait se débarrasser de tous les vestiges de l’idéologie et de la culture fondamentalistes, y compris de la domination masculine.

Ainsi, le leadership des femmes au sein de l’OMPI/MEK ne consistait pas à ce que certaines femmes remplacent les hommes pour continuer sur leurs traces avec les mêmes valeurs et méthodes. Au contraire, la participation des femmes à la direction a inspiré une transformation culturelle majeure dans les rangs de la Résistance et parmi les femmes de tout le pays qui font face à l’apartheid sexuel dans tous les domaines de leur vie.

Grâce à la lutte de ces femmes pionnières et à leurs précieuses réalisations, le monde a pu constater le rôle hégémonique des femmes iraniennes au cours du soulèvement de 2009, et le rôle de premier plan de ces avant-gardes lors des soulèvements de 2017-2018, de 2019 et de 2022-2023 en Iran.

En fait, trois éléments majeurs ont orienté les femmes dans cette voie : des années de lutte pour la liberté et l’égalité, la nature misogyne du régime en place et la présence d’une résistance organisée ayant pour idéal l’égalité des sexes.

L’impact du leadership des femmes et de l’égalité de participation a également pu être observé dans la ténacité inébranlable de 14 ans de l’OMPI/MEK en Irak, à partir de 2003, lorsque les États-Unis ont envahi l’Irak.

Désarmées, bloquées par un siège inhumain et soumises à de nombreuses attaques militaires et à des tirs de roquettes par les troupes irakiennes à la demande du régime de Téhéran, les femmes dirigeantes de l’OMPI ont eu pour tâche de déjouer les complots du régime iranien d’une part et d’utiliser les forces de l’organisation d’autre part, tout en évitant de s’écarter de l’unique objectif du mouvement, à savoir le renversement du régime des mollahs en Iran.

À cette époque, les perspectives de victoire semblaient sombres. Le rapport de forces en Irak et dans la région n’était clairement pas en leur faveur. Pourtant, elles ont dirigé le mouvement dans une période aussi dangereuse, sans pouvoir s’appuyer sur un quelconque précédent ou expérience tirée du passé. Grâce à leur propre vigilance, à leurs bonnes décisions, à leur prise de risque et à leur abnégation, elles ont mené le mouvement à chaque tournant majeur.

Le leadership des femmes, mis à l’épreuve pendant 14 ans dans les camps d’Achraf et de Liberty, a réussi face à une grande adversité avec courage, endurance et respect des valeurs morales. Les hommes de ce mouvement, qui dans leur lutte contre la culture machiste ont atteint eux-mêmes de grands sommets, ont également joué un rôle important dans la campagne de persévérance en raison de leurs progrès dans le domaine de l’humanité.

Le conseil de direction a évolué pour devenir un Conseil central de 1 000 personnes.

En effet, le leadership des femmes ne pouvait devenir une institution et une tradition durables sans le soutien des hommes de l’OMPI/MEK qui ont foi dans la cause de l’égalité et s’y engagent.

Le fait que les femmes subissent le plus gros de la répression révèle la tactique défensive du régime contre la menace qu’il ressent à leur égard. Le voile obligatoire imposé aux femmes et les discriminations flagrantes à leur encontre dans les domaines de l’éducation et de la formation professionnelle ne sont que des tactiques pour enchaîner toujours plus les femmes.

Les Iraniennes ont prouvé leur rôle efficace et croissant dans la lutte contre la tyrannie religieuse des mollahs, dans les scènes de confrontation avec les gardiens de la révolution, dans leur résistance sans précédent dans les chambres de torture et les cachots du régime, par leur présence aux premiers rangs des manifestations anti-régime, en organisant les protestations des enseignants et des travailleurs et celles des autres couches sociales, en organisant et en dirigeant un mouvement social et politique international contre le fascisme religieux au pouvoir en Iran, et en assumant activement des responsabilités dans le mouvement organisé de la Résistance iranienne.

Aujourd’hui, alors que les conditions sociales dans notre patrie, l’Iran, suscitent un fort mécontentement, ces jeunes femmes occupent une position centrale et irremplaçable au sein du réseau organisé des unités de résistance.

Lors de chaque manifestation et soulèvement, ces jeunes femmes scandent avec ferveur des slogans audacieux contre le régime misogyne, ralliant activement la population à la lutte contre les forces de sécurité oppressives. En outre, elles jouent un rôle crucial dans l’organisation des soulèvements, à tel point que même les médias contrôlés par l’État ont dû s’incliner devant leur leadership.

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