La municipalité de Téhéran va déployer 400 « gardiens du voile » pour réprimer les femmes

patrouilles du vice municipalité de Téhéran

La commission des Femmes du CNRI a publié aujourd’hui une déclaration concernant le projet de la municipalité de Téhéran d’employer 400 « gardiens du voile » pour empêcher les femmes d’entrer dans la station de métro sans se couvrir les cheveux et de les remettre à la police. Le texte de la déclaration est le suivant :

Selon une nouvelle du site gouvernemental Etemad Online du 6 août, le régime clérical cherche à renforcer le climat de terreur en déployant 400 forces de sécurité municipales sous le nom de “gardiens du voile” dans le métro de Téhéran, avec un salaire mensuel de 120 millions de rials.

Comme l’affirment les responsables, le devoir de ces forces répressives est de donner des avertissements verbaux et d’empêcher les femmes non voilées d’entrer dans le métro, en les dénonçant à la police en cas de résistance.

Le versement de salaires aussi élevés à des forces de répression ciblant les femmes intervient alors que, selon la décision du Conseil suprême du travail, le salaire mensuel minimum des travailleurs iraniens pour l’année iranienne en cours est inférieur à 50 millions de rials. L’inflation sans précédent et la flambée des prix font peser un lourd fardeau sur les travailleurs et les ouvriers. Les scènes déchirantes d’hommes, de femmes et d’enfants fouillant les poubelles pour trouver leur maigre pitance troublent la conscience de tout être humain, à l’exception des mollahs et de leurs autorités criminelles qui ont abandonné tout sens d’humanité.

La commission des Femmes du CNRI appelle tous les jeunes épris de liberté à s’opposer à ces mesures répressives visant les femmes et exhorte les défenseurs des droits humains et des femmes à condamner ces mesures menées sous prétexte de lutter contre les mal-voilées ou le non-port du voile.

Lors du soulèvement de 2022, les femmes iraniennes ont manifesté avec des slogans tels que “avec hijab ou sans hijab, en avant vers la révolution”, prouvant que l’égalité des genres et des droits minimaux des femmes passe par le renversement du fascisme religieux au pouvoir en Iran. Comme l’a déclaré Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), “non au hijab obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement obligatoire”.

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