Varisha Moradi : Une année d’incertitude pour briser cette prisonnière politique

Les services des renseignements des mollahs fabriquent des accusations contre les activistes kurdes Pakhshan Azizi et Varisha Moradi

Varisha Moradi

Cela fait près d’un an que la prisonnière politique Varisha Moradi a été arrêtée et placée dans un état d’incertitude. Sa première audience s’est tenue le 16 juin 2024 dans la section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Abolqasem Salavati. Elle est accusée d’insurrection armée (Bagh-ye) et d’appartenance à des groupes d’opposition au régime.

Actions illégales contre Varisha Moradi

Sur ordre du juge Salavati, depuis la mi-mai 2024, Varisha Moradi est privée de rencontres en personne et d’appels téléphoniques avec sa famille et son avocat. Cette mesure illégale a exercé sur elle une pression psychologique supplémentaire, ce qui témoigne des efforts déployés par les autorités pour briser son moral.

Refus des droits de la défense aux avocats de Varisha Moradi

Lors de la séance du dimanche 16 juin 2024, le juge Salavati n’a pas autorisé les avocats de Varisha Moradi à défendre leur cliente. Cette décision constitue une violation flagrante des droits légaux de la prisonnière et met en évidence le comportement oppressif du système judiciaire iranien. La date de la prochaine audience n’a pas encore été fixée, et Varisha Moradi reste privée de son droit aux appels téléphoniques et aux visites en personne.

Conditions d’arrestation

Varisha Moradi est une militante des droits des femmes et membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR). Elle a été enlevée le 1er août 2023 à Kermanchah, alors qu’elle se rendait à Sanandadj, dans l’ouest de l’Iran.

Elle a été transférée du centre de détention du département des renseignements de Sanandadj au quartier 209 de la prison d’Evin à la fin du mois d’août. Le 26 décembre 2023, une fois l’interrogatoire terminé, Varisha Moradi a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.

Varisha Moradi, originaire de Sanandadj, a été inculpée en janvier par la 5e section d’enquête du bureau du procureur général de Téhéran. Son dossier a ensuite été transmis à la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, qui l’a accusée de “rébellion armée” en raison de son appartenance à un groupe d’opposition.

Selon certaines informations, Varisha a passé les 5 premiers mois de sa détention à l’isolement dans le centre de détention du département des renseignements de Sanandadj et dans le quartier 209 de la prison d’Evin, où elle a été sévèrement torturée pour qu’elle fasse de faux aveux contre elle-même.

Efforts pour briser l’esprit des prisonnières politiques

Les fonctionnaires judiciaires et les interrogateurs des prisons iraniennes tentent de briser l’esprit des prisonnières politiques en les maintenant dans un état d’incertitude, en ajoutant des peines avec des accusations vagues, et en les transférant à l’isolement. Ces actions violent clairement les droits de l’homme et démontrent un manque d’adhésion aux principes légaux et à la justice au sein du système judiciaire iranien.

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