L’association«Voix des femmes iranienne » sous davantage de pression en Iran

Nahid_ Akram_ Mahbobeh

CNRI Femmes – Le pouvoir judiciaire et les agences de sécurité intensifient leurs pressions sur les membres de l’association « Voix des femmes iraniennes ». Elles sont accusées de « promotion de la corruption et de la prostitution », de « formation d’association de femmes iraniennes », d’ « association et collusion contre la sécurité nationale », et de « propagande contre l’État ». Elles sont soit emprisonnées sans savoir ce qui les attende, soit soumises à des pressions croissantes de la part du pouvoir judiciaire et des organes de sécurité.

Akram Nasirian et Nahid Shaqaqi ont été convoquées au parquet de la prison d’Evine de Téhéran, le 4 septembre 2019. Quatre jours plus tard, le 8 septembre, lorsqu’elles se sont présentées, on leur a dit que leur caution avait augmenté. Elles ont été libérées après avoir payé la caution. Mmes Nassirian et Shaqaqi avaient été arrêtées en avril 2019 et détenues pendant un mois avant d’être libérées sous caution.

Mahboubeh Farahzadi, enseignante à la retraite et membre de « Voix des femmes iraniennes », a également été convoquée le 3 septembre 2019 au Parquet d’Evine et y a été interrogée pendant plusieurs heures le 8 septembre 2019.

Maryam Mohammadi, une autre membre de l’association « Voix des femmes iraniennes », a été arrêtée le 8 juillet 2019 dans la ville de Garmsar et placée à l’isolement dans le quartier 209 du ministère du Renseignement de la prison d’Evine. Elle est restée en isolement pendant un mois avant d’être transférée dans le quartier des femmes. Mme Mohammadi avait été prisonnière politique dans les années 80. Arrêtée en 1981 à l’âge de 14 ans, elle était restée en détention jusqu’en 1989. Elle a deux filles de 16 et 26 ans.

Esrine Derkaleh, une autre membre de « Voix des femmes iraniennes », est en prison depuis plus de 40 jours. Elle a été arrêtée le 28 juillet 2019 à Garmsar et conduite dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle est née en 1983 et a un enfant de 18 ans.

Mmes Mohammadi et Derkaleh sont actuellement détenues sous un statut indéterminé.

Le 11 septembre 2019, l’avocat de l’étudiante activiste emprisonnée Leila Hosseinzadeh a annoncé qu’une nouvelle accusation avait été portée contre sa cliente.

Leila Hosseinzadeh est la secrétaire du conseil central des étudiants de l’université de Téhéran qui est actuellement incarcérée à la prison d’Evine. Elle est accusée d’avoir participé à la cérémonie d’anniversaire d’un autre étudiant emprisonné en janvier 2019 devant l’université industrielle Charif de Téhéran. Leila Hosseinzadeh a été condamnée à 30 mois de prison le 24 juin 2019 pour “association et collusion contre la sécurité nationale” et à un an de prison supplémentaire pour “propagande contre l’Etat”. Elle est interdire de quitter le pays pendant deux ans après avoir purgé sa peine.

 

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