Les peines contre cinq militantes civiles mises en œuvre sans révision

Les peines contre cinq militantes civiles mises en œuvre sans révision

CNRI Femmes – Les poursuites engagées contre 5 militantes civiles en Iran pour leur participation à une manifestation des travailleurs de la canne à sucre de Haft Tappeh et à la manifestation de la Journée internationale du travail ont été confirmées le 28 janvier 2020, sans être examinées par une Cour de révision.

Les dossiers de cinq militantes civiles, Sanaz Allahiari, Assal Mohammadi, Atefeh Rangriz, Marzieh Amiri et Neda Naji, ont été transférés au service de l’application des peines.

Sanaz Allahyari et Assal Mohammadi, accusées pour avoir manifesté à Haft Tappeh, ont été condamnées chacune à 5 ans de prison.

Les militantes civiles Atefeh Rangriz et Marzieh Amiri, qui avaient été arrêtées le 1er mai pour la Journée internationale du travail, ont également été condamnées à 5 ans de prison.

Neda Naji, une autre militante civile arrêtée à l’occasion de la Journée internationale du travail, a été condamnée à 5,5 ans de prison.

Atefeh Rangriz et Marzieh Amiri ont été temporairement libérées en échange d’une caution d’un milliard de tomans chacune le 26 octobre 2019, mais Neda Naji reste en détention provisoire.

Selon des sources informées, Savine Mahmoudian Rad, 23 ans, originaire d’un village près de Sardasht (Kurdistan iranien), a été transférée à la prison centrale de Mahabad le 26 janvier 2020. Elle avait été arrêtée il y a deux mois par l’unité de renseignement du Corps des gardiens de la révolution et placée en isolement dans le centre de détention de l’ « Armée du Mahdi » à Oroumieh.

 

Une manifestante condamnée à deux ans de prison

Par ailleurs, Nazanin Tousi a été condamné à deux ans de prison par la branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019 contre la hausse du prix du carburant. Elle a été arrêtée le 19 novembre et est accusée d'”association et de collusion contre l’État”.

Le régime iranien a lancé une nouvelle vague d’arrestations arbitraires de militants des droits civiques et a commencé à monter de nouveaux dossiers contre les prisonniers politiques à la suite des soulèvements de novembre et janvier.

Au moins 12 000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations de novembre, où 1 500 personnes, dont au moins 400 femmes et 17 adolescents, ont été tuées et 4 000 autres blessées.

Au cours des manifestations de janvier, environ 300 personnes ont été arrêtées, mais les autorités n’ont reconnu que 30 arrestations.

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