Les familles des détenus de Shiban et Sepidar protestent contre la crise du virus

Les familles des détenus de Shiban et Sepidar protestent contre la crise du virus

CNRI Femmes – Les familles des détenus de la prison Shiban et de la prison Sepidar à Ahwaz, dans le sud-ouest de l’Iran, dont un grand nombre de femmes, principalement des mères et épouses, se sont rassemblées sur la route Ahwaz-Choushtar le mardi 31 mars 2020 pour le deuxième jour consécutif après avoir été refoulées et empêchées d’approcher les enceintes de la prison.

C’était le deuxième jour que ces femmes et leurs proches protestaient contre la répression menée à l’encontre des détenus des deux prisons Shiban et Sepidar où des émeutes ont éclaté lundi et mardi, respectivement. Les forces de sécurité ont répondu aux familles en ouvrant le feu sur elles et en tirant des gaz lacrymogènes.

Des émeutes ont éclaté dans la prison Sepidar d’Ahwaz le lundi 30 mars, où les prisonniers ont protesté contre le manque de moyens sanitaires et d’hygiène et la discrimination dans l’octroi d’autorisation de sortie en raison de l’épidémie de coronavirus. Les forces de sécurité et les gardiens de prison ont réagi en ouvrant le feu et en tirant des gaz lacrymogènes sur les prisonniers.

Le commandant des forces de sécurité de la province du Khouzistan a nié avoir tué des détenus dans les prisons Shiban et Sepidar, mais les défenseurs des droits humains ont fait état de la mort d’une vingtaine de prisonniers au cours des mutineries dans ces deux prisons.

Des témoins oculaires ont rapporté qu’au moins 30 ambulances ont été escortées à la sortie de la prison Shiban après le coucher du soleil pour emmener des prisonniers à l’hôpital Baghai des gardiens de la révolution. Certains prisonniers blessés ont également été transférés à l’hôpital Khomeiny à Ahwaz.

Les familles des prisonniers sont très préoccupées par le sort de leurs proches, mais leurs demandes sont restées sans réponse.

Des mutineries ont éclaté dans une douzaine de prisons de plusieurs villes, notamment à la prison Parsilon de Khorramabad, à la prison d’Aligoudarz, à la prison de Tabriz, à la prison de Saqqez, à la prison Adelabad de Chiraz, à la prison de Hamadan, à la prison de Mahabad, au pénitencier du Grand Téhéran, à la prison Shiban et la prison Sepidar d’Ahwaz, à la prison Ghezel-Hessar de Karadj et à la prison de Yazd. Les détenus protestent contre le refus des autorités de leur accorder des permissions de sortie malgré la propagation rapide de l’infection par le COVID-19 dans les centres de détentions surpeuplés. Un certain nombre de détenus ont réussi à s’évader.

Les dernières données recueillies par la Résistance iranienne indiquent qu’au jeudi 2 avril, le nombre de décès dus au coronavirus en Iran se montaient à 16.100 Iraniens dans 237 villes.

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