La vie des prisonnières politiques en danger dans l’épidémie de coronavirus

Les familles des prisonniers politiques d'Ahwaz ont manifesté devant le tribunal révolutionnaire de la ville contre le danger du Covid19 pour la vie des prisonniers politiques.

La vie des prisonnières politiques en danger dans l'épidémie de coronavirus

CNRI Femmes – La vie des prisonnières politiques est menacée par la propagation de l’épidémie de coronavirus dans les prisons iraniennes. De nombreuses femmes détenues n’ont toujours pas obtenu de permission de sortie temporaire, malgré la propagation du coronavirus dans plusieurs prisons d’Iran.

Maryam Akbari-Monfared, une prisonnière politique, s’est vu refuser un congé au cours des 11 dernières années. Cette privation se poursuit malgré l’épidémie de coronavirus et l’extrême sensibilité des prisonniers à ce virus.

La prisonnière politique Atena Daemi, qui est malade, s’est vu refuser à la fois un traitement et les visites en personne à sa famille. Tout au long de sa peine de prison, elle a souffert de multiples maladies, dont des infections rénales et des engourdissements aux mains et aux pieds. Les autorités pénitentiaires continuent de lui refuser une permission de sortie médicale.

Les prisonnières politiques ont entamé une grève de la faim pour protester contre le fait que les autorités pénitentiaires continuent de leur refuser toute sortie, malgré la propagation du coronavirus. Nasrin Sotoudeh et Rezvaneh Ahmad-Khan-Beigui ont entamé une grève de la faim à la prison d’Evine depuis le 16 mars 2020.

Saba Kordafshari fait partie des prisonniers à qui l’on a refusé la permission de sortir. Sa mère, Raheleh Ahmadi, a annoncé : « Je n’irai pas en permission sans ma fille. »

Le chef du pouvoir judiciaire du régime, Ebrahim Raïssi, a affirmé qu’en mars 2020, les autorités avait libéré des milliers de prisonniers. Cependant, les autorités ont refusé d’accorder des sorties provisoires à de nombreux prisonniers politiques et de conscience, malgré leur mauvais état de santé. Les autorités continuent de mettre la vie des prisonniers politiques en grave danger.

 

Fatemeh Sepehri, qui purge une peine de 3 ans à la prison de Vakilabad à Machad, a annoncé que plusieurs cas de coronavirus avaient été signalés dans le quartier des femmes.

L’une des salles de sa section est utilisée exclusivement pour les malades soupçonnées d’avoir contracté le coronavirus. Les salles étant surpeuplées, les prisonnières sont confrontées à des conditions dangereuses ainsi qu’à un manque d’équipement de protection et d’installations sanitaires adéquates.

Chaque fois qu’ils ont demandé aux responsables de la santé de la prison de leur fournir des masques et des gants, on leur a dit : “Même nous – et encore moins vous – avons du mal à obtenir ces articles !

Autre fait marquant, le dimanche 5 avril 2020, plusieurs familles de prisonniers politiques d’Ahwaz se sont rassemblées devant le tribunal révolutionnaire de la ville. Les familles demandaient des détails sur leurs proches, des prisonniers qui avaient été tabassés à la suite de l’émeute de la prison d’Ahwaz et qui avaient été emmenés dans un lieu tenu secret.

 

 

Exit mobile version