Infirmières du secteur privé : Discrimination en pleine épidémie de coronavirus en Iran

Infirmières du secteur privé : Discrimination en pleine épidémie de coronavirus en Iran

CNRI Femmes – Les infirmières du secteur privé à Ahwaz dans le sud-ouest de l’Iran ne sont plus payées depuis le mois de mars. Leurs salaires moyens sont de un à six dixièmes de ceux des infirmières d’État.

Dair Bu-Azar, le vice-président du système de soins infirmiers d’Ahwaz, a annoncé la nouvelle, en ajoutant que « les salaires et les primes n’ont pas été payés à plusieurs infirmières de la faculté de sciences médicales depuis mars ». Selon Dair Bu-Azar, chaque infirmière du secteur privé à Ahwaz fait le travail de trois infirmières, comparé à d’autres villes iraniennes.

La grave pénurie de personnel a toujours été un problème dans le système infirmier iranien, et dans la communauté médicale en général.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, les infirmières de l’hôpital Razi et d’autres hôpitaux d’Ahwaz travaillent 24 heures sur 24 pour soigner les patients. Leur travail n’a pas connu de répit, malgré la difficulté de porter l’équipement de protection requis par le temps chaud et humide d’Ahwaz, quand elles réussissent à en obtenir un, car le corps médical et le personnel soignant manquent cruellement de moyens de protection en Iran.

Les infirmières iraniennes arrivent à peine à joindre les deux bouts. Très peu d’entre elles ont la sécurité de l’emploi et beaucoup n’ont reçu ni leur salaire de mars ni leurs primes annuelles (Agence de presse ILNA du 5 avril 2020).

Dans la plupart des pays européens, on compte 10 infirmières pour 1 000 patients. La moyenne mondiale est de 6 infirmières pour 1 000 patients. En Iran, le ratio est de 1,5 infirmier pour 1 000 patients.

Il manque entre 80 000 et 150 000 infirmières en Iran. Pour atteindre les normes internationales, l’Iran a besoin d’un effectif d’infirmières compris entre 120 000 et 150 000 (site Eqtessad du 2 mars 2019).

 

 

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