Rejet de la libération des prisonniers politiques en Iran malgré les appels internationaux

Rejet de la libération des prisonniers politiques en Iran malgré les appels internationaux

CNRI Femmes – Les rapporteurs et experts des droits humains de l’ONU ont exhorté le régime iranien à libérer immédiatement les prisonniers politiques en Iran.

Dans un appel publié le 17 avril 2020, 17 rapporteurs et experts des procédures spéciales de l’ONU écrivent notamment : « Le pays a été durement touché par le COVID-19. Cependant, la plupart des prisonniers d’opinion, défenseurs des droits humains, écologistes, doubles nationaux et étrangers restent emprisonnés. Nous appelons les autorités à les libérer immédiatement. Les prisons iraniennes connaissent depuis longtemps des problèmes d’hygiène, de surpopulation et de soins de santé. Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de mettre en œuvre des mesures conformes à leurs obligations en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. » Les experts de l’ONU ont également appelé le régime iranien à libérer définitivement les prisonniers politiques arrêtés arbitrairement.

Malgré la pandémie de coronavirus, le système judiciaire en Iran continue de poursuivre et d’incarcérer des militants et refuse la libération de prisonniers politiques et d’autres détenus.

Atena Daemi, prisonnière politique, a refusé d’assister à son procès au tribunal révolutionnaire de Téhéran le 18 avril 2020. Elle y a été convoquée pour une troisième affaire ouverte contre elle pendant son emprisonnement. Atena Daemi a déclaré qu’elle n’avait pas assisté à l’audience en raison de la pandémie de coronavirus, du choix illégal de la date du procès, ainsi que du manque d’accès à son avocat.

Par ailleurs, l’avocat de la prisonnière politique Narguesse Mohammadi a annoncé le rejet de sa demande de libération et de mise en liberté conditionnelle de la prison de Zanjan. Narguesse Mohammadi est maintenue parmi les prisonnières ordinaires en violation du principe de séparation des catégories de prisonniers et a récemment été menacée de mort par une détenue de droit commun.

Narguesse Mohammadi est en très mauvaise santé physique et mentale et doit être régulièrement auscultée par son médecin qui se trouve à Téhéran. L’avocat de Mme Mohammadi a déclaré : « Dans ces circonstances, il est illégal de la maintenir dans la prison de Zanjan. »

Par ailleurs, des agents en civil du régime ont arrêté Nahid Fath’alian, une enseignante à la retraite et militante civile, le 14 avril 2020, mais nul ne sait où elle se trouve.

Nahid Fath’alian est l’une des militantes du syndicat des enseignants qui s’était précipitée à l’aide des victimes des inondations au printemps 2019. Elle avait rassemblé au quotidien des colis d’aide et avait joué un rôle actif dans ces efforts de secours.

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