Une journaliste licenciée – L’Iran en bas du classement de la liberté de la presse de RSF

Une journaliste licenciée - L'Iran en bas du classement de la liberté de la presse de RSF

CNRI Femmes – Une journaliste qui travaillait pour la très officielle agence ISNA en Iran a été licenciée le 21 avril 2020.

Zeinab Rahimi, journaliste spécialiste de l’environnement, a été licenciée pour avoir critiqué le directeur des relations publiques du ministère iranien de l’Environnement dans un message sur Twitter.

Le licenciement de la journaliste par ISNA a été annoncé sur les médias sociaux le 21 avril.

Dans une récente interview à la télévision officielle, Amir-Abdulreza Sepanji, directeur des relations publiques du ministère de l’Environnement, a affirmé que certains journalistes environnementaux avaient été en contact avec des étrangers. (Site Ensafnews, 21 avril 2020).

L’Iran a reculé de trois places, à la 173e, comme l’un des pires violateurs de la liberté de la presse dans le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF) pour 2020.

Ce classement classe les pays en fonction de leur pluralisme, de l’indépendance des médias et de leur transparence. En 2019, l’Iran était classé 170e ; en 2020, il a perdu trois points pour se retrouver à la 173e place. L’Iran fait partie des 17 pays marqués en noir sur la carte du classement de la liberté de la presse, ce qui indique une “situation très grave”.

Dans son Index de la liberté de la presse 2020, RSF écrit : « Dissimulation d’informations, désinformation, voire mensonge d’État (…) les méthodes habituellement utilisées par la République islamique d’Iran lors des crises et des catastrophes sont de nouveau à l’œuvre depuis le début de l’épidémie de coronavirus. »

Le rapport de RSF poursuit : « Diffuser des informations non officielles sur la crise ont valu à de nombreux journalistes et journalistes-citoyens d’être convoqués et interrogés, voire inculpés, pour “propagation de rumeurs”. Des tweets sur la situation sanitaire en prison a même valu à l’un d’entre-eux d’être arrêté. »

Dans une déclaration du 26 août 2019, citant la vague d’arrestations et d’interrogatoires de femmes journalistes, RSF avait déclaré que l’Iran, déjà l’un des cinq plus grands geôliers de journalistes au monde, incarcérait désormais plus de femmes en relation avec leurs activités journalistiques que tout autre pays dans le monde.

 

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