Des militantes civiles condamnées à la prison en Iran en plein coronavirus

Torture supplémentaire sur les prisonnières politiques en les maintenant dans des conditions carcérales dangereuses

Des militantes civiles condamnées à la prison en Iran en plein coronavirus

CNRI Femmes – Les militantes civiles et les défenseurs des droits humains en Iran continuent d’être condamnés à la prison par les tribunaux révolutionnaires des mollahs qui renvoient même en prison les prisonnières sorties en permission malgré la crise du coronavirus.

L’emprisonnement d’un plus grand nombre de militantes survient à un moment où le coronavirus s’est propagé à toutes les prisons d’Iran, et où les prisonniers sont détenus dans des espaces confinés sans sécurité ni installations médicales adéquates. La situation s’aggrave chaque jour lorsqu’un certain nombre de prisonniers sont infectés par le coronavirus.

Le 21 avril 2020, le tribunal révolutionnaire d’Amol a condamné une militante civile à six mois de prison. Shora Fekri est accusée d’avoir assisté à la cérémonie de commémoration des victimes de la destruction en janvier d’un avion ukrainien par les gardiens de la révolution.

Par ailleurs, le mercredi 22 avril 2020, Maryam Haji-Hosseini a été jugée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Elle a été arrêtée il y a sept mois par les forces de sécurité et détenue pendant environ six mois au centre de détention d’un organe de sécurité à Téhéran. Maryam Haji-Hosseini, née en 1972, a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine au début du mois d’avril 2020.

Parvine Mohammadi

Par ailleurs, la militante syndicale Parvine Mohammadi, qui était en permission depuis le 26 février 2020, doit retourner à la prison de Katchoui le 29 avril 2020.

Plus de 20 organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude quant à la santé des détenues politiques dans les prisons iraniennes dans une lettre ouverte publiée le 22 avril 2020, demandant leur libération. La lettre disait : « il ne s’agit pas d’un contrôle judiciaire. Cela fait partie d’une politique qui vise à punir davantage les prisonniers politiques en les maintenant dans des conditions carcérales dangereuses. »

Raheleh Ahmadi , Saba Kord-Afshari

À cet égard, la militante civile Raheleh Ahmadi, mère de la prisonnière politique Saba Kord-Afshari, qui est détenue à la prison d’Evine, serait dans un état critique. Elle souffre d’une maladie de la thyroïde, qui affaiblit son système immunitaire et l’expose à un risque sérieux de contamination par le coronavirus. Il y a environ deux semaines, sa tête a enflé, et ce gonflement a augmenté chaque jour pendant une semaine, ce qui lui a ensuite entraîné une douleur dans l’oreille droite.

 

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