Les infirmières de la province de Guilan manifestent pour un CDI

Les infirmières de la province de Guilan manifestent pour un CDI

CNRI Femmes – Un groupe d’infirmières de la province de Guilan en Iran a organisé un rassemblement de protestation devant le siège de la faculté des sciences médicales provinciale, le 9 mai 2020. Les manifestantes réclamaient d’être embauchées en CDI.

« Avec l’épidémie de coronavirus, nous avons vu que des infirmières étaient embauchées dans le secteur privé avec des contrats de 89 jours. C’est une méthode d’embauche qui ne respecte pas les droits des infirmières. »

L’un des manifestantes a dénoncé : « nous travaillons comme les autres infirmières, nous nous occupons des patients atteints de coronavirus, mais nous n’avons pas les mêmes droits ni les mêmes avantages. »

Selon le site d’informations des infirmières, celles qui ont quitté leur emploi précédent pendant la crise du Coronavirus pour rejoindre les hôpitaux publics se sont vu offrir des contrats de 89 jours et non de 90 jours qui leur aurait permis de bénéficier d’une couverture sociale.

Rien que dans la province de Guilan, 267 infirmières de centres privés, de cliniques et de provinces voisines ont quitté leur emploi pour travailler dans des hôpitaux publics. Les bénévoles sont désormais invitées à signer un CDD de trois mois ou à quitter leur emploi actuel.

Elles sont laissées dans le doute total quant à leurs salaires et leurs emplois (Agence de presse Mizan – 9 mai 2020).

La province du Guilan est l’une des plus touchées par la pandémie de coronavirus en Iran.

Le personnel médical et les infirmières des hôpitaux de l’est de la province de Guilan, ont plaidé pour une assistance immédiate, citant le manque d’équipements de base tels que les lunettes médicales N95, les lunettes et écrans de protection, les gants en latex jetables, et autres vêtements de protection spéciaux.

La province de Guilan compte 5 700 infirmières dans des centres publics et privés ; parmi ces personnels, 3 900 travaillent dans des établissements publics, tandis que les autres sont dans des centres privés.

Les infirmières du privé de Guilan ont aidé celles des hôpitaux publics pendant les jours les plus critiques de l’épidémie de Covid-19. Malgré l’absence de prestations appropriées, elles ont travaillé pendant des quarts de travail à haut risque, parfois jusqu’à 16 heures, sans équipement adéquat. Aujourd’hui, elles risquent même de perdre leur ancien emploi.

Déjà, 30 membres du personnel de l’hôpital Abu Ali Sina (Avicennes) de Chiraz ont été licenciés. Elles avaient protesté contre une réduction de 50 % de leurs salaires (site Salamat – 10 mai 2020).

Exit mobile version