L’avocate Soheila Hejab transférée de force à la prison de Qarchak en Iran

L'avocate Soheila Hejab transférée de force à la prison de Qarchak en Iran

CNRI Femmes – L’avocate des droits humains Soheila Hejab a été emmenée de force à la sinistre prison de Qarchak, en banlieue de Téhéran, après son procès en appel le dimanche 23 mai 2020.

Soheila Hejab a été convoquée à la Cour d’appel le 23 mai 2020. Elle a été arrêtée et battue par des agents des services de renseignement des pasdarans après l’audience au tribunal, alors qu’elle quittait le bâtiment du ministère de la justice.

Des agents de la base de Sarallah, une division de l’unité de renseignement des gardiens de la révolution, l’ont frappé à coups de pied à la tête, au visage et sur les côtés.

Son ancien interrogateur l’a traînée dans la rue par les cheveux, l’a forcée à monter dans une voiture et l’a emmenée à la terrible prison de Qarchak dans la ville de Varamine. Les agents des pasdarans l’ont menacé d’ouvrir d’autres mises en examen contre elle.

Après avoir été emmenée dans ce pénitencier infecte, Soheila Hejab a déclaré non sans courage, « selon l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Elle a poursuivi en dénonçant : « la nouvelle mise en examen qu’ils ont ouverte contre moi n’a rien à voir avec mon cas confirmé. Ça s’est fait la demande de mon interrogateur. Il m’a menacée à plusieurs reprises de mort par l’intermédiaire de détenues qui ont été condamnés pour des crimes violents et qui purgent une peine à la prison de Qarchak. »

« Ils vont certainement m’emmener dans les maisons sécurisées du Sarallah des pasdarans pour un interrogatoire à long terme et un isolement cellulaire », a prédit Soheila Hejab lors d’un appel téléphonique.

Cette avocate des droits humains, a été condamnée à 18 ans de prison le 18 mars 2020 par la 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par l’infâme juge Mohammad Moghisseh.

Le 23 mai 2020, la cour d’appel a confirmé les accusations de « propagande contre l’État », « rassemblement et collusion », « trouble de l’ordre public en vue de créer le chaos », « formation d’un groupe pour défendre les droits des femmes » et « demande de référendum et de modification de la constitution ».

 

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