Des femmes emprisonnées pour leurs activités politiques et leur foi en Iran

Des femmes emprisonnées pour leurs activités politiques et leur foi en Iran

CNRI Femmes – Le régime iranien continue d’emprisonner et convoquer des militantes pour leurs activités politiques et leurs croyances religieuses, afin de prévenir les soulèvements populaires. La colère gronde en raison des ravages que fait l’épidémie de coronavirus et du nombre de morts qui monte en flèche chaque jour.

Vida Haghighi Najafabadi a été mise sous les verrous à la prison d’Ispahan le 1er juin 2020 pour ses convictions religieuses. Les forces de sécurité se sont rendues à son domicile et lui ont ordonné de les suivre pour aller purger sa peine de prison.

Vida Haghighi Najafabadi est de confession bahaïe. Elle a été arrêtée à l’été 2011 par les services du ministère du Renseignement en même temps que 19 autres bahaïs. Elle a été condamnée à un an de prison ferme et à un an avec sursis par le tribunal révolutionnaire de Yazd. Le verdict a été confirmé par la Cour d’appel.

Par ailleurs, le 30 mai 2020, deux autres femmes bahaïes, Mitra Bandi-Amirabadi et Hiva Yazdan-Mehdi-Abadi, ont été arrêtées et emmenées vers un lieu inconnu. Les forces de sécurité ont copieusement insulté tous les habitants de la maison pendant la perquisition.

Hiva Yazdan-Mehdi-Abadi avait déjà été détenue par les forces de sécurité en décembre 2017, accusée d’avoir enseigné la musique à des enfants. Elle a été écrouée à la prison de Yazd.

Par ailleurs, Neda Ashtiani, une prisonnière politique, est retournée à la prison d’Evine de Téhéran après l’expiration de sa permission de sortie. Elle y purge une peine de trois ans.

Neda Ashtiani avait été arrêtée par des agents du ministère du renseignement sur son lieu de travail fin février 2019 pour ses activités dans le cyberespace et écrouée au quartier 209 de la prison d’Evine.

En juin 2019, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à cinq ans de prison et à une interdiction de quitter le pays pendant deux ans. La Cour d’appel a réduit sa peine à trois ans de prison le 18 novembre 2019.

Exit mobile version