Deux nouveaux crimes ‘d’honneur’ moins d’un mois après le meurtre de Romina

Les lois du régime iranien favorisent les crimes ‘d'honneur’

Deux nouveaux crimes ‘d'honneur’ moins d'un mois après le meurtre de Romina

CNRI Femmes – Moins d’un mois après le meurtre de Romina Ashrafi en Iran, deux autres crimes ‘d’honneur’ ont ébranlé la société iranienne. Deux jeunes femmes ont été brutalement assassinées par leur père et leur mari les 14 et 15 juin 2020.

Reyhaneh Ameri, 22 ans, originaire de Kerman (sud-est de l’Iran), a été tuée par son père le 15 juin dernier à coups de hache. Le père de Reyhaneh avait déjà tenté de la tuer il y a trois ans en lui brisant les bras et les jambes, mais sa sœur était intervenue et l’avait sauvée (Agence ROKNA – 16 juin 2020).

Dans un autre crime sauvage, Fatemeh Barahi, 19 ans, a été décapitée par son mari dans la ville d’Abadan, au sud-ouest du pays, dans la nuit du 14 juin 2020. Le mari a déclaré aux policiers qu’il avait laissé la tête de Fatemeh dans le secteur de Bahar, près de la rivière Bahman Shir, après l’avoir séparée du corps. Fatemeh Barahi avait épousé son cousin l’année dernière dans le cadre d’un mariage forcé (Agence ROKNA – 16 juin 2020).

Selon les médias publics, au moins quatre crimes d’horreur ont eu lieu en mai et juin dans la province de Guilan (nord de l’Iran), la province du Sistan-Baloutchestan (sud-est), la province de Kerman (sud-est) et la province du Khouzistan (sud-ouest).

Ces crimes ‘d’honneur’ qui sont à proprement parler des crimes d’horreur et ces tragédies choquantes sont dues aux lois misogynes du régime des mollahs. Les lois qui ne criminalisent pas la violence contre les femmes, y compris la violence domestique, servent à la perpétuer.

En outre, la constitution protège les crimes ‘d’honneur’. L’article 301 du code pénal iranien stipule que le châtiment du meurtrier, c’est-à-dire son exécution, n’est applicable que s’il n’est pas le père ou le grand-père paternel de la victime (code pénal, adopté en avril 2013).

L’article 630 du code pénal iranien stipule qu’une femme peut être assassinée sur le coup si son mari la trouve en flagrant délit de relations sexuelles extraconjugales.

« Article 630 : Chaque fois qu’un homme trouve sa femme en train de commettre un adultère, et qu’il est sûr du consentement de sa femme, il peut immédiatement les tuer tous les deux. »

 

 

 

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