Des femmes arrêtées pour des photos sans voile sur les médias sociaux

Des femmes arrêtées pour des photos sans voile sur les médias sociaux

CNRI Femmes – Pour avoir publié des photos d’elles sur les médias sociaux, leur compte personnel Instagram, de nombreuses femmes à Machad ont été convoquées et arrêtées. Elles ne portaient pas de voile sur les photos.

Le procureur général adjoint de la province de Khorassan-Razavi (nord-est de l’Iran), Ghanbari-Rad, a annoncé qu’un nombre important de femmes avaient été identifiées, convoquées et arrêtées dans la province parce qu’elles avaient « retiré leur voile sur les médias sociaux ».

Selon Ghanbari-Rad, certaines de ces femmes ont été emprisonnées et d’autres ont été libérées sous caution. Les dossiers de ces femmes ont été envoyés au tribunal pour que des peines soient prononcées.

Ghanbari-Rad a également annoncé que plusieurs autres femmes avaient été identifiées de la même manière. Elles ont comparu en justice et ont fait part de leur remords. Leurs poursuites ont été suspendues, et elles ont reçu l’ordre de suivre des « cours de culture ». (Agence officielle IRNA – 15 juin 2020).

Selon la dépêche, la police de la sécurité et du renseignement de la province a coopéré en arrêtant les femmes. L’information ne précise pas le nombre exact de personnes détenues, ni ne divulgue l’identité des femmes.

« Concernant le retrait du voile dans le cyberespace, il faut noter que puisqu’il fait partie de l’ensemble des infractions, nous sévirons certainement et la police agira avec fermeté à cet égard », a annoncé Ramin Pasha’i, le directeur des affaires sociales de FATA, la cyberpolice en Iran.

Peu avant, son patron, Touraj Kazemi, avait déclaré que c’est un délit de publier des images personnelles de femmes mal habillées sur les médias sociaux (site Asr-e Pouya, 19 mai 2020).

Dans une note, le mollah Hojjatollah Zaker, a qualifié les femmes sans voile “d’indécentes” et a insulté les Iraniennes en crachant son venin : « Alors que la chaleur arrive, le marché de l’indécence est également en plein essor. On voit des femmes et des filles à travers la ville et parfois au volant portant des tenues repoussantes, et parfois sans voile. » (Site Entekhab , 16 juin 2020).

« La principale cause de nombreux préjudices sociaux, familiaux et individuels est le dévoilement », a-t-il osé ajouter.

Il a reconnu l’inefficacité de la répression et de la pression exercée sur les femmes par le biais du voile obligatoire, en déclarant : « Il est certain que ce niveau d’audace des femmes à ignorer les lois de la chasteté et du voile découle des politiques menées par certains politiciens, responsables et institutions gouvernementales ces dernières décennies. Ils ont lié cette catégorie culturelle à la politique, ce qui a conduit à une exploitation politique. Les 26 organes responsables (de la surveillance des femmes) ont été négligents et inefficaces parce qu’aucun n’a fait respecter la loi à cet égard. »

La répression interne, et en particulier des femmes, est l’un des piliers qui maintiennent les mollahs au pouvoir.

 

 

 

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