Des peines injustes pour les opposants et les minorités religieuses en Iran

Des peines injustes pour les opposants et les minorités religieuses en Iran

CNRI Femmes – Le régime clérical continue de prononcer des peines injustes pour réprimer ses opposants, les manifestants et les minorités religieuses. Et ce, alors que les prisons iraniennes sont submergées par la propagation du coronavirus.

Chaque jour, on apprend que de nouveaux prisonniers et agents de sécurité ont été infectés. La protection personnelle et l’équipement médical de base font défaut dans les prisons.

Les prisonniers politiques, y compris les femmes, protestent contre cette situation en tenant des sit-in et des grèves de la faim. Ils exigent que les autorités iraniennes libèrent les prisonniers, immédiatement.

La Résistance iranienne a demandé à plusieurs reprises aux Nations unies et aux organisations internationales des droits de l’homme d’envoyer une délégation en Iran pour visiter les prisons et y voir les prisonniers politiques. Elle les a également exhortés à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des détenus iraniens.

8 ans de prison pour soutien à l’OMPI, l’opposition démocratique

Massoumeh Senobari

Massoumeh Senobari a été condamnée à un total de 8 ans d’emprisonnement. Elle a été condamnée à un an pour “propagande contre l’État”, 5 ans pour “appartenance aux Moudjahidine du peuple” et 2 ans pour “outrage à Khamenei”.

Mme Senobari est née en 1988. Elle a un enfant et vit à Tabriz, capitale de la province de l’Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest de l’Iran. Elle est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison de Tabriz.

Elle a été arrêtée le 6 mars 2019 et emmenée au centre de détention des services de renseignements de Tabriz. La même nuit, sa maison a été perquisitionnée et endommagée et ses effets personnels confisqués.

Dans le centre de détention, elle a été torturée lors de l’interrogatoire, à tel point qu’elle ne pouvait plus marcher. Les coups de fouet sur ses jambes et ses pieds lui ont causé des fractures qui n’ont pas encore guéri. De plus, à la suite des coups portés à la tête, sa vision est devenue floue.

En juillet 2019, elle a été temporairement libérée moyennant une caution de 600 millions de tomans jusqu’à son procès. Cependant, elle a été arrêtée à nouveau au domicile de sa sœur le 5 février 2020, sans aucun préavis. Elle a été emmenée au centre de détention des pasdarans à Tabriz.

La première audience a eu lieu le 6 mars 2020, la condamnant à deux ans de prison. Mais les services de renseignements ont fabriqué une nouvelle affaire contre elle, sur la base de laquellz elle a récemment reçu une peine de 8 ans.

Cinq ans de prison pour avoir protesté en novembre 2019

Fatemeh Davand

Fatemeh Davand, une des manifestantes de novembre 2019 à Boukan, a été incarcérée à la prison centrale d’Oroumieh le 6 août 2020 pour commencer à purger sa peine de cinq ans de détention.

Mme Davand, 42 ans, originaire de Boukan et mère de trois enfants, avait été arrêtée lors du soulèvement de novembre 2019. Le tribunal révolutionnaire de Boukan l’a condamnée à 5 ans et 5 mois de prison et à 30 coups de fouet.

Boukan est l’une des villes du Kurdistan iranien.

Un an de prison pour la commémoration de Cyrus le Grand

Yasamin-Hanifeh Tabataba’i

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Yasamin-Hanifeh Tabataba’i à une année de prison, l’a privée de toute activité politique pendant deux ans et lui a ordonné de faire des travaux forcés pendant quatre ans dans une maison de convalescence.

Mme Tabataba’i est accusée d’être allée à Pasargades le 29 octobre 2019 pour commémorer la naissance de Cyrus le Grand. Elle avait été arrêtée à un point de contrôle par les forces de sécurité et transférée à la section 209 de la prison d’Evine.

Cyrus le Grand était le roi de Perse en 529-550 avant J.-C. qui a rédigé la première charte des droits de l’homme au monde.

Des peines injustes pour les minorités religieuses

Cathrine Sajjadpour

Cathrine (Saïdeh) Sajjadpour et Sakineh Behjati ont chacune été condamnées à deux ans de prison pour “atteinte à la sécurité nationale” et “participation à des églises locales”.

Ces deux chrétiennes converties de Racht avaient été interrogées par les forces de sécurité à leur domicile en février 2020, et ont dit qu’elles seraient convoquées, bientôt.

Par ailleurs, le 6 août 2020, le tribunal révolutionnaire de Shahriar a condamné trois femmes bahaïes à un an de prison. Jamileh Pakru, Elham Salmanzadeh et Neda Shabani sont accusées de “propagande contre l’État”.

Mitra Bandi Amirabadi et Hiva Yazdan Mehdi, deux autres femmes bahaïes, sont en prison depuis juin 2020 sans procès. La détention de ces deux habitantes de Yazd a récemment été prolongée d’un mois.

Neda Shabani, Jamileh Pakru, et Elham Salmanzadeh
Mitra Bandi Amirabadi et Hiva Yazdan Mehdi

Les conditions de vie déplorables de Shahnaz Sadeghifar

Shahnaz Sadeghifar [WU1] fait une grève de la faim dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh. Elle est dans un état de santé déplorable. Mme Sadeghifar a commencé sa grève de la faim le 28 juillet 2020 pour protester contre la peine de 15 ans de prison prononcée contre elle et sa fille.

Nasrin Sotoudeh en grève de la faim

Nasrin Sotoudeh

L’avocate des droits de l’homme Nasrin Sotoudeh a envoyé une lettre depuis la prison d’Evine le 11 août 2020, annonçant qu’elle avait entamé une nouvelle série de grèves de la faim, demandant la libération des prisonniers politiques.

Notant la pandémie de Coronavirus, Mme Sotoudeh a écrit dans sa lettre qu’en raison « des conditions oppressantes en prison, et après n’avoir reçu aucune réponse aux lettres et aux demandes légales des prisonniers, je vais entamer une grève de la faim pour demander la libération des prisonniers politiques ».

La prisonnière politique Nasrin Sotoudeh est incarcérée à la prison d’Evine depuis le 13 juin 2018. Sa peine est de 38 ans d’emprisonnement et 148 coups de fouet.


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