Rentrée scolaire en Iran en pleine 3e vague de coronavirus

Rentrée scolaire en Iran en pleine 3e vague de coronavirus

Les médias et les responsables du régime estiment que la réouverture anticipée des écoles sans équipement de protection et de désinfection comme un “génocide” et une “catastrophe humanitaire”.

Rentrée scolaire en Iran en pleine 3e vague de coronavirus

“Nous assistons à une nouvelle flambée et à la troisième vague du coronavirus.” C’est ce qu’a récemment déclaré le ministre de la Santé du régime, qui a annoncé le début de la troisième vague de coronavirus en Iran. (Agence Mehr – 22 septembre 2020)

À Téhéran, Alireza Zali, chef du centrel national de lutte contre le coronavirus, a déclaré : “À Téhéran, nous nous dirigeons vers la troisième vague de l’épidémie. L’arrivée de la troisième vague à Téhéran sera beaucoup plus précoce que dans les autres provinces”. (Journal Hamshahri – 15 septembre 2020)

Ressalat, un quotidien officiel, rapportait le 17 septembre : “En termes de nombre de décès quotidiens dus au coronavirus, l’Iran est l’un des cinq pays les plus gravement touchés dans le monde. Par ailleurs l’Iran occupe la 19e place en terme démographique, ce qui signifie qu’en Iran, le nombre d’infections et de décès dus au coronavirus est supérieur à la moyenne mondiale. “

Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a qualifié de “catastrophe” la troisième vague de coronavirus en Iran. (Télévision d’État – 21 septembre 2020)

En expliquant la tragédie, il a ajouté : “Le nombre d’hospitalisations hebdomadaire a atteint 9 640 personnes. Au plus fort de la maladie, en mars et avril, il était de 7 900, et il a atteint 1 971 vers la fin du mois d’avril. Aujourd’hui, il a été multiplié par cinq. “

Au début de la troisième vague de coronavirus en Iran, les autorités décrivent la situation comme “ultra-rouge”, “critique” et “orageuse”. Elles disent aussi que le système de santé du pays “s’effondre”. Le désastre du coronavirus s’est étendu à tout l’Iran, mais le régime a néanmoins rouvert des établissements scolaires dans ces circonstances.

Un million d’enfants exposés à la troisième vague de coronavirus en Iran

Malgré les avertissements des médecins et des experts, les écoles et les universités ont rouvert plus tôt, 15 jours avant la date habituelle du 22 septembre.

“Un million d’enfants iraniens sont exposés aux troisième et quatrième vagues de coronavirus”, a écrit le quotidien officiel Setareh-Sobh le 17 septembre 2020.

Cependant, aucune des écoles et universités du pays ne dispose des conditions et des installations nécessaires pour se conformer aux protocoles sanitaires de base. Assafari, député du Majlis des mollahs, a révélé que “de nombreuses régions n’envoyent pas de personnel dans les écoles pour les désinfecter”. (Agence ICANA, 6 septembre 2020)

Ismaili, membre de la commission parlementaire de l’Education et de la recherche, a déclaré : “Si nous voulons organiser des cours avec la présence des enfants, les écoles doivent être désinfectées tous les jours, et les élèves doivent utiliser des masques et des gels ; cela oblige les familles à engager des dépenses importantes. Il faut aussi une thermométrie constante, à laquelle nous ne sommes pas préparés actuellement”. (Agence Mehr, 12 septembre 2020)

Hossein Gheshlaghi, membre du Conseil médical suprême, a déclaré : “Si le gouvernement avait appliqué des mesures de confinement strictes entre le 10 mars et le 8 avril 2020, la première vague de coronavirus aurait été moins douloureuse et le personnel médical n’aurait pas eu à faire face à une charge de travail écrasante. Une autre erreur qui augmente considérablement le risque de propagation du virus et le taux de mortalité est la réouverture des écoles. Les garder fermées aurait été un facteur de contrôle pour réduire la troisième vague de coronavirus.” (Agence Mehr, 14 septembre 2020)

Certains responsables et certains médias ont qualifié la décision du régime de “génocide” et de “catastrophe humanitaire”.

“Il ne faut peut-être pas le dire, mais la réouverture des écoles est physiquement génocidaire, surtout pour les pauvres, étant donné que l’on a averti à plusieurs reprises que l’automne sera très difficile”. (Ressalat – 7 septembre 2020)

Shahrbanou Amani, membre du conseil de Téhéran, a déclaré : “Il y a 14,7 millions d’élève dans tout le pays, dont 2 millions dans la capitale. Si un pour cent d’entre eux contractent le coronavirus, nous serons confrontés à une catastrophe humaine”. (Arman-e Meli, 13 septembre 2020)

Infection et décès d’élèves lors de la troisième vague de coronavirus

Le vice-chancelier de la santé de l’université de Kermanchah a annoncé, lors d’une réunion du centre de lutte contre le coronavirus, que 13 enfants de Kermanchah étaient morts du virus. Il a ajouté que 178 enfants de Kermanchah ont été diagnostiqués à ce jour avec le coronavirus. (L’agence ILNA, 20 septembre 2020)

Au collège de filles Shahed à Téhéran, plusieurs élèves, trois surveillantes et deux enseignantes ont été infectées par le coronavirus. Même la concierge de l’école est soupçonnée d’avoir attrapé le Covid-19. (Agence Entekhab, 13 septembre 2020)

Zeinab Taheri, une élève de la ville de Langaroud, est décédée du coronavirus le samedi 19 septembre 2020.

Cependant, à Lorestan, le gouverneur par intérim du canton de Selseleh a écrit : “Depuis l’ouverture des écoles le 5 septembre 2020, 39 élèves de différents niveaux dans la ville de Selseleh ont contracté le coronavirus. Les 10 et 11 septembre 2020, au moins 18 élèves de la ville ont été infectés. Ces élèves ont entre 7 et 17 ans ; ils ont tous été contraints d’aller en classe”.

À la faculté de médecine d’Ispahan, le vice-chancelier chargé des soins a annoncé : “Au cours des deux dernières semaines, 48 enseignants ont été infectés par le coronavirus et 183 enseignants ont vu des membres de leur famille contaminés. Quelque 163 étudiants ont été infectés et les familles de 2 863 étudiants risquent d’être infectées par le coronavirus”. (Khabarforionline.ir, 17 septembre 2020)

Le vice-président de la faculté de médecine d’Ispahan a annoncé que “163 étudiants et 48 enseignants ont été récemment infectés par le coronavirus, et un membre de la famille de chacun des 2 863 étudiants a contracté la maladie. La situation est devenue plus difficile et plus compliquée, et les infections et les décès vont être multipliés par 4 ou 5. ” (Agence IRNA – 16 septembre 2020)

Ce ne sont là que quelques exemples publiés dans la presse et les médias officiels. Malheureusement, il faut supposer que la situation est similaire dans toutes les villes et provinces, et avec la troisième vague de coronavirus en Iran, la situation ne fera que s’aggraver.

Plus de 110 700 décès liés aux coronavirus

Il convient de noter que les statistiques officielles ne sont pas transparentes, et de nombreux experts du régime admettent que les chiffres officiels représentent un cinquième ou un dixième de la réalité.

La Résistance iranienne a jusqu’à présent enregistré plus de 111 000 morts en Iran. En raison de la répression dans le pays, c’est un délit de divulguer des chiffres et d’autres informations sur le nombre de personnes qui souffrent ou meurent du coronavirus.

Pendant ce temps, le régime des mollahs n’a pris aucune mesure efficace pour lutter contre le coronavirus. Au contraire, ses actions ont permis de propager la maladie autant que possible.

La dissimulation initiale de l’épidémie par le régime, l’absence de mise en quarantaine des villes, la poursuite des vols vers la Chine et d’autres pays, la reprise anticipée du travail et la récente réouverture des écoles – contrairement à l’avis des experts et des responsables de la santé – font partie des actions de la dictature religieuse. Ces manquements à la responsabilité ont placé l’Iran à l’épicentre de la pandémie au Moyen-Orient et ont fait exploser le coronavirus à l’intérieur du pays.

La performance des mollahs dans la lutte contre le coronavirus ne peut pas être décrite comme simplement irresponsable. Toutes les preuves indiquent une stratégie délibérée pour tuer le peuple iranien afin de préserver le régime. C’est ce que la résistance iranienne appelle la stratégie de “des pertes humaines massives”.

Un régime oppressif sans pitié pour les enfants

La propagation de la catastrophe du coronavirus en Iran était évitable et aurait pu être beaucoup plus limitée. La propagation de ce virus mortel est le résultat direct du renvoi des gens au travail et de la réouverture des écoles sans la moindre mesure préventive.

Le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, n’a pas consacré ne serait-ce qu’une infime partie des milliards de dollars – qui appartiennent au peuple iranien – accumulés dans ses institutions et organes.

Deux hauts fonctionnaires du ministère de la santé du régime ont révélé qu’ils essayaient de contenir le coronavirus “à mains nues” et “sans assistance spéciale” depuis huit mois.

“Sur le milliard d’euros approuvé en mars 2020 par le Fonds national de développement pour la lutte contre le coronavirus, seuls 30 % environ ont été versés au ministère de la Santé au 23 septembre 2020”, a déclaré Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, lors d’une émission télévisée le 23 septembre 2020.

Son ministre de tutelle, Saïd Namaki, s’est également plaint sur son compte Instagram le 23 septembre 2020, en disant : “Je n’ai reçu qu’une petite partie du milliard (d’euros) que les dirigeants ont accepté il y a quelques mois de payer sur le Fonds de développement. “(Alef.ir, 23 septembre 2020)

Sous le régime des mollahs, le régime n’est pas disposé à combattre le coronavirus, ni à sauver la vie de millions d’Iraniens innocents. Khamenei décrit l’épidémie de coronavirus comme une “bénédiction” et une “opportunité” semblable à la guerre Iran-Irak qui a duré 8 ans – avec un million de morts du seul côté iranien et mille milliards de dollars de dégâts, une opportunité pour tuer la population et une bénédiction pour maintenir leur régime honni. Comme pendant la guerre où les mollahs n’ont pas hésité à envoyer des vagues de milliers d’enfants sur les champs de mines, ils les envoient à nouveau par milliers à l’abattoir du coronavirus.

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