Une prisonnière politique emprisonnée à Evine entame sa 12e année de détention

Une prisonnière politique emprisonnée à Evine entame sa 12e année de détention

Une prisonnière politique emprisonnée à Evine entame sa 12e année de détention

CNRI Femmes – Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique emprisonnée à Evine a entamé sa douzième année de détention en Iran le mercredi 30 décembre. Elle est incarcérée depuis 2009, sans un seul jour de permission.

Maryam Akbari a été arrêtée à 3 heures du matin le 30 décembre 2009, après les grandes manifestations du 27 décembre de cette année qui avaient failli renverser le régime clérical.

En juin 2010, la 15e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 15 ans de prison pour « guerre contre Dieu » pour son affiliation à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, une accusation qu’elle n’a jamais reconnue.

Elle a été détenue pendant neuf mois à l’isolement dans le quartier 209 du ministère du renseignement dans le quartier dit de « la méthadone » et dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. Elle a été transférée à la prison de Gohardacht (Radjaïchahr) en octobre 2010, puis à la sinistre prison de Qarchak en avril 2011.

Maryam Akbari Monfared a protesté contre les conditions de vie dans la prison de Qarchak en écrivant plusieurs lettres aux autorités du régime et à Ahmed Shaheed, alors rapporteur des Nations unies pour les droits de l’homme en Iran. En conséquence, elle a été renvoyée dans le quartier des femmes d’Evine où elle est détenue depuis.

Le 31 mai 2020, elle a été convoquée au tribunal d’Evine pour être mise en accusation dans le cadre d’une nouvelle affaire. Mais elle a refusé de comparaître au tribunal parce que la convocation n’était pas écrite, qu’elle n’avait pas accès à son avocat, et aussi à cause de l’épidémie de coronavirus.

Une prisonnière politique emprisonnée à Evine entame sa 12e année de détention

Maryam Akbari Monfared a trois filles, mais elle n’a pas bénéficié d’un seul jour de congé au cours des onze dernières années. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et de rhumatismes.

Elle a perdu deux de ses frères lors des exécutions de membres et de sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran en 1981 et 1984. Sa sœur et son jeune frère ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques à l’été 1988.

Le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires a accepté sa plainte concernant l’exécution de sa sœur et de son frère lors du massacre de 1988.

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