Désertification et sécheresse – le tsunami fait main du régime clérical pour l’Iran

Désertification

Désertification et sécheresse – le tsunami fait main du régime clérical pour l’Iran

Chaque année et à diverses occasions depuis 40 ans, le régime des mollahs est condamné pour ses violations flagrantes des droits humains. Mais la politique destructrice de ce régime comporte d’autres aspects, une catastrophe silencieuse dont le peuple iranien souffrira pendant des générations à venir.

L’un de ces aspects est l’environnement, notamment la désertification.

Le régime iranien ne protège pas l’environnement mais le détruit. La destruction de l’environnement en Iran a entraîné la pauvreté et le dénuement d’une grande partie de la population.

La gestion inefficace par le régime des ressources naturelles en eau disponibles a favorisé la désertification en Iran. La désertification n’est plus seulement la sécheresse des terres et des aqueducs, mais la baisse de la fertilité des sols et l’augmentation des migrations qui font partie de ses conséquences.

Environ 20 % des terres du pays sont situées sur la bande désertique, que les médias officiels qualifient de séisme silencieux. Actuellement, 18 des 31 provinces et 97 villes d’Iran sont touchées par la désertification, et ces chiffres augmentent chaque année. (Site Gostaresh News, 2 mai 2021).

L’assèchement du lac d’Oroumieh, de la rivière Zayandeh Roud et d’autres cours d’eau importants dans les provinces du Khouzistan et de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad est attribué aux projets des gardiens de la révolution.

Isa Kalantari, le chef de l’Organisation de protection de l’environnement a déclaré : Nous avons arrêté l’écoulement de l’eau et nous n’avons plus d’eau courante. Les rivières d’Iran sont mortes, à l’exception des rivières Sefidroud et Karoun, qui sont à bout de souffle. Les autres rivières n’atteignent pas leur destination et ne sont pas vivantes. (Quotidien Javan, 20 mai 2021)

L’assèchement du lac d’Oroumieh

L’assèchement rapide du lac d’Oroumieh est l’une des pires catastrophes survenues sous le régime clérical en Iran. L’assèchement du lac met en danger la vie des habitants de la province d’Azerbaïdjan oriental et occidental, et a affecté la vie des provinces voisines au fil du temps.

Les rives salées entourant le lac s’étendent progressivement, et la salinité des aquifères augmente. L’assèchement du lac d’Oroumieh et le vaste désert de sel qui s’apprête à le remplacer vont bouleverser la vie des populations locales.

Selon les experts, la construction désordonnée de grands barrages par le régime religieux ainsi que la construction d’une route à des fins militaires au milieu de ce lac ont perturbé son équilibre écologique et accéléré la vitesse de son assèchement. (Mashreqnews.ir, 26 juin 2018)

L’étendue du lac d’Oroumieh a diminué de 17 kilomètres par rapport à 2019. Le budget envisagé pour protéger et sauver le lac est d’environ 499 millions de tomans, mais sauver le lac nécessite davantage de budget, sinon le risque d’assèchement est élevé. (Etemadonline.ir, 8 décembre 2020)

Eau potable

Les habitants du Khouzistan, situé sur les rives du plus grand fleuve d’Iran, et des villes bordant la mer, sont confrontés à une pénurie d’eau potable.

107 villes souffrant de pénurie d’eau sont pour la plupart surpeuplées et 17 millions de personnes sont actuellement confrontées à la pénurie d’eau.[1]

Les autorités prévoient qu’en raison du manque d’eau pour l’agriculture, les régions orientales et méridionales de l’Iran seront complètement désertées dans moins de 25 ans et que 50 millions de personnes devront émigrer.[2]

Sur les 570 sources de la province de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad, 360 sources et points d’eau potable sont complètement asséchés dans les régions tribales.[3]

La province méridionale de Kerman, qui cultive l’un des principaux produits d’exportation du pays, les pistaches, souffre d’un “tsunami de sécheresse” et 800 villages sont approvisionnés par des réservoirs d’eau.[4]

L’état des aquifères de la province méridionale de Fars, autrefois l’un des principaux producteurs de blé en Iran, est devenu irréversible.[5]

Les habitants de 800 villages du Khouzistan n’ont pas accès durable à l’eau potable, malgré la proximité de cinq grands barrages et de sept rivières.[6]

Seuls 19 % des habitants du Sistan-Baloutchistan ont accès à l’eau potable. Les projets d’adduction d’eau et d’égouts sont à moitié terminés depuis 30 ans. Les habitants de certaines de ces zones n’ont même plus l’eau salée qui coulait autrefois dans les canalisations d’eau.[7]

Située sur la côte d’un océan, la ville portuaire de Chabahar est l’une des villes les plus importantes de la province du Sistan-Baloutchistan. Mais les camions-citernes assurent 100% de l’approvisionnement en eau des villages de Chabahar.[8]

Soulignant la crise aiguë de l’eau dans la province du Sistan-Baloutchistan, un député du Majlis a révélé qu’il y a quatre ans, une veuve avait été contrainte de vendre son corps pour fournir de l’eau potable à ses enfants. Cette femme malheureuse s’est ensuite suicidée.[9]

Le manque d’accès à l’eau du robinet, et ses effets sur la santé

En l’absence d’une plomberie adéquate, les femmes du Khouzistan et du Sistan-Baloutchistan sont obligées de transporter l’eau dont elles ont besoin. Cela entraîne de nombreux problèmes physiques. Les femmes doivent faire de longues files d’attente – parfois pendant des heures – simplement pour obtenir un seau d’eau potable pour leur famille.

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les femmes et les autres habitants sont confrontés à des problèmes encore plus importants, étant donné que la principale mesure de sécurité pour éviter de contracter le virus consiste à se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon. En outre, la mauvaise eau présente un risque pour la santé et affaiblit le système immunitaire, ce qui rend les habitants de cette province plus vulnérables au coronavirus.

Ces dernières années, pas moins de 20 enfants se sont noyés dans des Hootags, creusés par les gens pour recueillir l’eau de pluie destinée à être consommée par les humains et les animaux.[10] Par exemple, en mai 2019, trois filles de l’école primaire se sont rendues dans un Hootag pour se désaltérer. Elles sont tombées dans l’eau et se sont noyées.[11]

Déforestation et double desertification

La progression de la désertification en Iran intervient dans une situation où la zone désertique par habitant en Iran est plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.[12]

Selon les données recueillies par l’Organisation des ressources naturelles et des forêts, la superficie des forêts du nord est passée de 3 600 000 à 1 800 000 hectares au cours des 40 dernières années.[13] Quelque 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année en Iran.[14]

Selon les rapports officiels de l’Organisation des forêts, l’Iran a connu plus de 240 incendies dans les zones naturelles du pays entre mars et juin 2020.[15]

Marais et marécages

La plupart des marais d’Iran s’assèchent.

Les faibles niveaux d’eau de la rivière Karoun, causés par des mesures irresponsables des autorités, ont entraîné l’assèchement des marais de Hoor-ol Azim et contribué au réchauffement notable du climat dans la province du Khouzistan.

La province du Khouzistan, riche en pétrole, située dans le sud-ouest de l’Iran, est l’incarnation du développement instable du pays. Malgré une eau abondante, un sol fertile et des ressources en pétrole et en gaz qui pourraient nourrir toute la population iranienne, les lagunes et les rivières de cette province se sont asséchées. En conséquence, les tempêtes de poussière paralysent le Khouzistan depuis des années.[16]

Dans la province défavorisée du Sistan-Baloutchistan, le lac Hamoun s’est asséché, créant une grave crise environnementale.[17]

Les célèbres marais de Gavkhouni et le lac Bakhtegan dans la province de Fars, dans le sud de l’Iran, sont également en phase d’assèchement.[18]

Marine environment

Le littoral de la mer Caspienne disparaît progressivement et régulièrement dans les provinces de Mazandaran et de Guilan, dans le nord de l’Iran.[19]

À propos de la réduction du niveau des eaux de la mer Caspienne, l’organisateur du projet international sur les effets des fluctuations de la mer Caspienne sur l’environnement des zones côtières, Homayoun Khoshravan, a déclaré : “Nous avons des secteurs environnementaux très précieux, des marais côtiers très importants comme la baie de Gorgan, le marais de Miankaleh, le parc national de Bojagh, le marais de Kiashahr et le marais de Zibakenar, chacun d’entre eux s’asséchera complètement si cette (réduction du niveau de l’eau) se produit. Leurs services environnementaux seront complètement détruits, ce qui causera de graves dommages au pays.[20]

L’Organisation des pêches liée aux gardiens de la révolution a “loué” les eaux méridionales de l’Iran aux pêcheries chinoises, leur permettant d’y pratiquer la pêche industrielle, posant de graves problèmes aux pêcheurs iraniens.[21]

Les méthodes chinoises de chalutage de fond et les pratiques de pêche industrielle de milliers de bateaux chinois ne laissent rien aux pêcheurs autochtones. Même les œufs de poisson et les crustacés restent coincés dans les filets des chalutiers chinois. La surpêche dans les eaux du Golfe a entraîné des dommages graves et irréversibles à l’environnement.

La dégradation de l’environnement en Iran, qui est l’un des pays les plus riches au monde en termes de diversité environnementale, a mis en danger non seulement les intérêts de la population iranienne mais aussi ceux de l’humanité en général.

Le régime théocratique en Iran est non seulement le plus grand sponsor du terrorisme, mais aussi le plus grand destructeur de l’environnement, et il mérite d’être audité par les agences et organisations internationales compétentes.


[1] Hamidreza Janbaz, chef de la société des eaux et des égouts, agence de presse ISNA, 8 août 2018.

[2] Isa Kalantari, chef de l’Organisation de la protection de l’environnement, agence ILNA, 11 octobre 2016.

[3] Majid Alipour, Directeur général des affaires tribales de Kohguilouyeh-Boyer Ahmad, agence officielle IRNA, 23 avril 2018

[4] Qods Online, 14 octobre 2017

[5] Ahmad Reza Lahijanzadeh, adjoint pour l’environnement marin et les zones humides à l’Agence de protection de l’environnement, agence Mehr, le 2 novembre 2019

[6] Mojtaba Yousefi, député d’Ahwaz au parlement des mollahs, agence Fars, 10 août 2020

[7] salamatnews.com, 4 juillet 2020

[8] Agence IRNA, 23 juillet 2019

[9] Mo’ineddine Saïdi, député de Chabahar au parlement des mollahs, etemadonline.ir, 21 octobre 2020

[10] Agence IRNA, 23 juillet 2019

[11] Agence IRNA, 29 mai 2019

[12] Site Gostaresh News, 2 mai 2021

[13] Hamshahrionline.ir, 12 mars 2014

[14] Hamshahrionline.ir, 12 mars 2014

[15] Reza Bayani, Directeur du bureau de l’ingénierie et des études à l’Organisation des forêts, agence IMNA, le 26 août 2020

[16] Ahmad Reza Lahijanzadeh, adjoint pour l’environnement marin et les marais à l’Agence de protection de l’environnement, agence Mehr, 2 novembre 2019

[17] tribunezamaneh.com, 7 juin 2018

[18] tribunezamaneh.com, 7 juin 2018

[19] Ahmad Reza Lahijanzadeh, deputy for Marine Environment and Wetlands in the Environmental Protection Agency, the state-run Mehr news agency, November 2, 2019

[20] The official IRNA news agency, January 10, 2021

[21] The state-run Tabnak website, August 20, 2018

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