Les autorités de la prison de Semnan accentuent la pression sur Maryam Akbari Monfared

Les autorités de la prison de Semnan accentuent la pression sur Maryam Akbari Monfared

CNRI Femmes – Selon les dernières nouvelles en provenance d’Iran, les autorités pénitentiaires ont accentué la pression sur Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique depuis 12 ans sans un seul jour de permission de sortie. Les autorités pénitentiaires ont privé Mme Akbari des visites de ses trois filles, sous prétexte d’empêcher la propagation du coronavirus. Néanmoins, elles autorisent les nouvelles arrivantes dans les quartiers de la prison sans les garder le temps nécessaire en quarantaine.

Six mois après son violent bannissement à la prison de Semnan, Maryam Akbari n’a toujours pas de carte téléphonique. Elle ne peut appeler sa famille qu’en présence d’un agent de la prison qui déconnecte fréquemment ses appels, ce qui la bouleverse, elle et sa famille. Paradoxalement, aucune autorité légale n’accepte la responsabilité du bannissement de Maryam Akbari à la prison de Semnan. Le bureau du procureur, le bureau de l’application des peines et le procureur adjoint d’Evine (Amine Vaziri) se dérobent. Mais le directeur de la prison de Semnan, Amir Asghar Alaii, affirme avoir reçu l’ordre de détenir Maryam Akbari Monfared dans sa prison.

Les dernières informations sur la situation dans la prison de Semnan indiquent que les conditions sanitaires dans ce lieu sont abyssales. La prison de Semnan ne dispose pas des infrastructures sanitaires minimales. Les détenues n’ont pas d’eau pour prendre un bain, et se relaient à chaque heure pour se laver. Le système d’égouts de la prison s’est effondré, mais les autorités pénitentiaires n’ont pris aucune mesure pour réparer les dégâts. Les maladies de la peau sont également très répandues dans la prison de Semnan, qui ne dispose d’aucune structure de santé ni de médecins pour soigner les détenues.

Née en 1975, Maryam Akbari Monfared a été arrêtée le 31 décembre 2009, après le soulèvement du 27 décembre de la même année qui a ébranlé les piliers du régime clérical en Iran. En juin 2010, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine de 15 ans de prison pour « guerre contre Dieu » sous l’accusation présumée d’ « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran », accusation que Mme Akbari n’a jamais acceptée. Le 9 mars 2021, elle a été violemment bannie du quartier des femmes de la prison d’Evine à la prison de Semnan (à 225 km de distance) où elle endure davantage de pressions et de restrictions. La sœur et un frère de Maryam Akbari ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques de l’été 1988. Deux autres de ses frères ont été exécutés lors des exécutions de masse du début des années 1980.

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