Prison pour femmes de Dolatabad à Ispahan : harcèlement des prisonnières en silence

Prison pour femmes de Dolatabad à Ispahan : harcèlement des prisonnières en silence

CNRI Femmes – Selon des informations venant de la prison pour femmes de Dolatabad, à Ispahan, les conditions de détention sont si dures que de nombreuses femmes emprisonnées pour des délits de droit commun n’attendent qu’une occasion pour se suicider.

État de santé et de nutrition

La situation alimentaire dans la prison pour femmes de Dolatabad est très mauvaise. La nourriture est immangeable, et le soir les prisonnières reçoivent des repas froids.

Le pain est de mauvaise qualité car il est rassis et contient une forte concentration d’huile de camphre. Pour le petit-déjeuner, elles reçoivent parfois un morceau de fromage ; d’autres jours, un peu de confiture.

Le déjeuner est également de mauvaise qualité. La quantité de soja contenue dans la nourriture la rend immangeable et, dans de nombreux cas, les prisonnières ont trouvé des insectes dans la nourriture.

Le magasin de la prison vend des produits de très mauvaise qualité à des prix très élevés, de sorte que les prisonnières ne peuvent pas acheter de fortifiants ou de légumes. Ainsi, la plupart d’entre elles souffrent d’anémie et de grave faiblesse physique.

L’hygiène de la prison est également exécrable. Il n’y a pas d’installations sanitaires. Le nombre de toilettes est disproportionné par rapport à la population carcérale, soit 2 toilettes pour 40 prisonnières. La fosse septique déborde la plupart du temps. L’eau des douches est toujours froide. Les femmes sont obligées de se laver à l’eau froide, et nombre d’entre elles souffrent de douleurs osseuses ou tombent malades.

La clinique de la prison

La clinique de la prison ne dispose même pas d’installations minimales. Par conséquent, si l’état d’une prisonnière se détériore, aucune mesure sérieuse n’est prise pour lui sauver la vie.

Persécution des prisonnières politiques à la prison pour femmes de Dolatabad

Les prisonnières politiques subissent la plus grande pression dans cette prison. Beaucoup d’entre elles y sont transférées illégalement, d’autres arrivent sans même avoir été condamnées. Les transferts de prison ont pour but d’exercer une plus grande pression, de séparer les prisonnières politiques et les empêcher de transmettre des nouvelles sur leurs situations aux médias.

La vie des prisonnières politiques de la prison pour femmes de Dolatabad est en danger. Les autorités pénitentiaires engagent souvent des criminelles de droit commun pour les harceler.

Les détenues engagées reçoivent de fausses informations sur les prisonnières politiques, ce qui rend la situation plus complexe. Dans certains cas, ces fausses informations ont entraîné l’ouverture de nouvelles mises en examen des détenues politiques.

Il y a quelques noms connus dans cette prison. Une femme nommée Rezvani en est la directrice. Sous sa supervision travaillent Dorosy, une soi-disant conseillère de prison qui agit comme l’un des principaux agents de la directrice, et Keshani, une prisonnière cruelle. La seule tâche de Dorosy est de harceler et d’insulter les prisonnières politiques. Keshani bénéficie d’une certaine protection en prison. 

Comme dans de nombreuses autres prisons, la corruption morale est omniprésente parmi les autorités pénitentiaires, qui ont souvent recours à la violence et à la torture pour accroître la pression sur les détenues.

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