Manifestation nationale dans 50 villes des enseignants et éducateurs iraniens

Manifestation nationale dans 50 villes des enseignants et éducateurs iraniens

Manifestation nationale dans 50 villes des enseignants et éducateurs iraniens

CNRI Femmes – Les enseignants et les éducateurs iraniens sont descendus dans la rue pour manifester dans tout le pays le jeudi 21 avril 2022. Le rassemblement avait été appelé et coordonné au préalable. Les enseignantes ont joué un rôle actif dans pratiquement tous les rassemblements.

Les enseignants et éducateurs iraniens ont organisé leurs manifestations dans plus de 50 villes de 24 provinces du pays, demandant la libération de leurs collègues emprisonnés et la fin des mises en examen montées de toute pièce contre les enseignants militants.

Lors de cette manifestation nationale, les enseignants iraniens ont exigé la mise en œuvre complète de la loi sur la gestion de la fonction publique. Ils ont déclaré qu’après l’application de cette loi et la mise en œuvre d’un véritable système de classement et d’ajustement des salaires, les salaires de chaque enseignant, retraité et employé, en particulier les enseignants nouvellement embauchés et les enseignants informels, devraient être supérieurs au seuil de pauvreté. Ils ont également demandé le paiement des primes de fin de service pour les retraités de 2021 et les arriérés de paiement des enseignants journaliers. Les enseignants ont également exigé l’embauche officielle et permanente des enseignants travaillant sous contrat temporaire.

Le droit à une éducation gratuite et de qualité, notamment dans les zones défavorisées, est une autre revendication des éducateurs et enseignants iraniens. En plus de l’éducation gratuite pour tous, les enseignants demandent l’abolition de l’éducation idéologique dans les écoles.

Selon les informations publiées sur le canal Telegram du Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens, qui rend compte en direct de ces rassemblements de protestation, des agents en civils, des pasdarans et des policiers ont bouclé tout le parcours de la place Ferdowsi jusqu’au bout de la rue Qarni à Téhéran. Ils n’ont pas autorisé les enseignants à se rassembler et ont arrêté plusieurs enseignants, dont des femmes, dès les premières minutes.

Ces derniers mois, parallèlement à l’escalade des manifestations d’enseignants et d’éducateurs, les forces de sécurité et les autorités judiciaires se sont attaquées aux enseignants militants, en les convoquant, les arrêtant et les plaçant en détention.

Le Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens a récemment déclaré dans un communiqué que le mouvement des enseignants “ne lâchera rien”.

Les villes où des rassemblements de protestation ont été signalés jusqu’à présent sont Téhéran, Tabriz, Boukan, Ispahan, Shahreza, Ardebil, Karadj, Boushehr, Shahr-e Kord, Machad, Nichapour, Ahwaz, Andimeshk, Zandjan, Chiraz, Qazvin, Qom, Sanandaj, Kamyaran, Saqqez, Zivieh, Dehgolan, Bijar, Marivan, Kermanchah, Islamabad-e Gharb, Yassoudj, Dehdasht, Racht, Khorramabad, Pol-e Dokhtar, Aligoudarz, Kouhdasht, Delfan, Sari, Arak, Hamedan, Yazd, Mehriz, Harsine, Shoushtar, Baghmalek, Sonqar, Baneh, Zarrin-Dasht, Ilam, Sardacht, Abdanan, Mahchahr, Chouch et Boroujerd.

Les enseignants ont également scandé : “Libérez les enseignants emprisonnés“, “Enseignants, travailleurs, unissez-vous”, “Le gouvernement trahit, le parlement le soutient”, “Les enseignants rejettent la discrimination”, “Raïssi (le président des mollahs), Qalibaf (le président du parlement) c’est le dernier message, le mouvement des enseignants est prêt à se lever”.

A Arak, les enseignantes ont écrit sur leurs pancartes : “Fournir du matériel éducatif gratuit à chaque Iranien – Article 30 de la Constitution”.

Les enseignantes de la ville de Hamedan tenaient une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire : “Ce classement ridicule est destiné à tromper et à humilier les enseignants.”

Les femmes ont également eu une présence remarquable dans les villes de Zivieh et Saqqez dans la province du Kurdistan ainsi qu’à Karadj.

Exit mobile version