26ème jour des manifestations en Iran ; noms des 206 victimes de la répression
Nadia Arefani et Chirin Alizadeh auraient également été tuées par les forces de sécurité
Les protestations iraniennes se poursuivent depuis 26 jours consécutifs, de plus en plus de secteurs rejoignant le mouvement de protestation, les femmes en tête.
Mardi 11 octobre, les travailleurs du pétrole et de la pétrochimie d’Abadan et d’Asalouyeh ont rejoint les protestations iraniennes en se mettant en grève et en affrontant les forces de sécurité du régime clérical.
À Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan, des hommes et des femmes tiennent tête aux gardes de l’IRGC qui tentent de réprimer la population et d’étouffer leurs protestations.
Manifestations d’étudiants
D’autre part, les étudiants iraniens ont organisé des manifestations à l’université de Gilan à Racht, à l’université Tarbiat Modarres à Téhéran, à l’école de technologie Tarbiat Modarres et à l’université des arts à Téhéran. Ils ont condamné l’arrestation des étudiants et ont scandé des slogans contre le régime.
La veille, les étudiants universitaires ont organisé des manifestations à l’Université Azad de Téhéran, à l’Université Amir Kabir, à l’École de littérature Allameh, à l’Université de Gilan, à l’École dentaire de Chiraz, à l’Université Nochirvani de Babol, à l’Université de Qazvin, à l’Université Azad d’Arak, à l’Université Al-Zahra, etc. (consultez les liens pour voir les vidéos)
Des lycéens, filles et garçons, ont également organisé des manifestations ces deux derniers jours à Téhéran, Saqqez, Mahabad, Ispahan et Bandar Anzali, en scandant “Mort au dictateur”.
Les manifestations de Téhéran s’étendent aux quartiers défavorisés
D’autres informations font état de protestations dans différents quartiers de Téhéran. Samedi, des foules importantes ont défilé dans les quartiers défavorisés de Naziabad, Yaftabad et Galoubandak, à Téhéran.
Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes, notamment à Borazjan (sud de l’Iran), Sanandaj (capitale du Kurdistan), Saqqez, Baneh, Divandarreh, Marivan, Boukan (Kurdistan), Kerman (sud de l’Iran), Ispahan, Varamin, Karaj, Hamedan, Salas Babajani, Kermanchah, Machad, Izeh (Khouzestan), etc.
Plus de femmes parmi les 206 victimes des répressions
La Résistance iranienne a vérifié les noms de 206 victimes de la répression des manifestations en Iran, dont de nouvelles femmes.
Nadia Arefani, 23 ans, de Fardis (Karaj), a été gravement blessée lors des attaques contre les manifestants à Karaj le 8 octobre. Elle est décédée des suites de ses graves blessures le 9 octobre 2022.
Une autre femme, Chirin Alizadeh, 35 ans, d’Ispahan, a reçu une balle en pleine tête lors des manifestations contre Ramsar le 22 septembre 2022. On a demandé à sa famille de garder le silence si elle voulait recevoir son corps.