Un député admet la détention de 360 femmes arrêtées dans la province de Téhéran

Un député admet la détention de 360 femmes arrêtées dans la province de Téhéran

Un député admet la détention de 360 femmes arrêtées dans la province de Téhéran

Des étudiants marquent le 34e jour des protestations en Iran et donnent de nouveaux noms aux femmes martyres

Un membre du parlement des mollahs, Ahmad Alireza Beigi, dans une interview accordée au site semi-officiel Asriran.com, a reconnu que 3 000 manifestants arrêtés lors des manifestations dans la province de Téhéran sont détenus dans le pénitencier du Grand Téhéran. Parmi eux figurent 360 femmes et 200 lycéens.

M. Beigi a déclaré que lui-même et d’autres membres de la commission des conseils et des affaires intérieures avaient visité le mardi 18 octobre le pénitencier du Grand Téhéran (GTP), également connu sous le nom de prison de Fachafouyeh.  Il a déclaré 3 000 des personnes arrêtées lors des récents incidents dans la province de Téhéran ont été transférées dans cette prison.

Notant qu’ils n’avaient pas visité le quartier des femmes, Beigi a déclaré que 360 femmes faisaient partie des détenues de Fachafouyeh. 200 autres sont des lycéennes et 200 des étudiantes.

Dans une autre partie de son interview, Beigi a évoqué les conditions inhumaines de la prison, il a révélé que quelque 1 300 prisonniers de la prison d’Evine avaient été transférés au GTP. “Naturellement, a-t-il dit, l’ajout d’un tel nombre de détenus à la prison de Fachafouyeh est quelque chose à laquelle ils ne s’attendaient pas et n’étaient pas prêts. Pour cette raison, ils ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des prisonniers et il y a des pénuries en matière d’hygiène, de nutrition et d’accès au téléphone.”

Beigi a admis que “les conditions des détenus ne sont pas conventionnelles”.

Nouveaux noms de femmes dans la liste des martyrs

Le Conseil national de la Résistance iranienne a annoncé une nouvelle liste de jeunes épris de liberté, tués pendant les manifestations par les forces de sécurité du régime.

Les femmes suivantes figuraient sur cette liste :

Lina Namvar, tuée à Téhéran le 24 septembre.

Hasti Narouii, tuée à Zahedan le 30 septembre

Elaheh Saeedi, tuée à Saqqez le 10 octobre

Asra Panahi, 15 ans, tuée à Ardabil le 14 octobre.

34e jour du soulèvement iranien

Malgré la répression brutale du régime, les étudiants des universités et des écoles secondaires marquent le 34e jour des manifestations en Iran.

Les manifestations des étudiants et des lycéens se sont poursuivies mercredi 19 octobre 2022, au 34e jour des protestations en Iran.

Les étudiants de l’université Razi de Kermanchah ont organisé un rassemblement pour dénoncer les mollahs et accuser les Bassij paramilitaires de l’IRGC d’avoir du sang sur les mains tout en priant Dieu !

Les étudiants de l’université Allameh de Téhéran ont organisé un autre rassemblement, en scandant “liberté, liberté, liberté !”.

Et les étudiants de l’université des sciences médicales de Zahedan ont scandé : “De Zahedan à Téhéran, je donne ma vie pour mon pays, l’Iran !”.

À Boukan et Sanandaj, les lycéens ont défilé dans les rues en scandant : “Mort au dictateur !” et “Nous nous battrons et reprendrons l’Iran.”

Les jeunes de Machad et de Babolsar ont largement écrit des graffitis sur les murs.

Les commerçants de Divandarreh, Boukan et Mahabad au Kurdistan ont poursuivi leur grève en solidarité avec le soulèvement.

Les jeunes ont également poursuivi leurs protestations dans divers quartiers de Téhéran, notamment dans les quartiers de l’avenue Chariati, de Zafar, de Narmak et de Téhéranpars, aux chants de “Mort au dictateur”. Dans le district d’Ekbatan, des jeunes ont organisé un rassemblement et se sont livrés à des batailles rangées avec les forces de répression.

D’autres informations font état de diverses formes de protestations à Bandar Abbas, Karaj, Mahabad, Kamyaran, Sanandaj, Arak, Javanshir, Dehgolan et Saveh.

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