Une touriste tuée en Iran parce qu’elle ne portait pas le hijab

Une touriste tuée en Iran parce qu'elle ne portait pas le hijab

Une touriste tuée en Iran parce qu’elle ne portait pas le hijab

La mise en garde contre le port du hijab par des agents du bassidj suscite l’indignation de l’opinion publique

Une touriste a récemment été tuée par des agents du bassidj dans le jardin de Shahzadeh Mahan à Kerman, en Iran. Cet acte brutal a été motivé par la décision de la touriste de ne pas porter de hijab en public. La situation a rapidement dégénéré lorsque les gens se sont mis en colère et ont commencé à jeter des pierres sur le bus transportant les agents du bassidj.

Les médias d’État ont rapporté l’incident en indiquant que les agents du bassidj avaient averti certains visiteurs de la règle du hijab obligatoire avant que l’altercation ne se produise. À la suite de l’affrontement, une femme de 60 ans a subi un arrêt cardiaque et est décédée à l’hôpital. (Rouydad24.ir, 23 avril 2023)

Selon des citoyens, un groupe d’agents du bassidj qui s’était rendu sur la tombe de Qassem Soleimani, le commandant de la Force terroriste Qods tué en 2020, a été impliqué dans une violente altercation.

Selon Ali Babaei, gouverneur de Kerman, la bagarre a éclaté entre un groupe de voyageurs près de Mahan, faisant plusieurs blessés et causant la mort d’une femme de 59 ans. Le gouverneur a attribué la cause du conflit à des “problèmes personnels”. (Agence de presse gouvernementale ISNA, 23 avril 2023)

Cependant, Mohammad Saberi, directeur du centre médical d’urgence de Kerman, a contredit la déclaration du gouverneur en révélant que la femme était en fait âgée de 72 ans et qu’elle avait subi une opération à cœur ouvert, comme en témoignent les marques sur sa poitrine (l’agence de presse gouvernementale Jamarn.ir, 23 avril 2023).

Nouvelles mesures visant à imposer le port obligatoire du hijab

Face à la forte résistance des femmes au nouveau plan d’imposition du hijab obligatoire, le régime clérical a mis en œuvre plusieurs mesures visant à accroître la pression sur les femmes, telles que la restriction de leur accès aux complexes commerciaux, au métro, aux banques et aux aéroports sans hijab, et l’envoi de messages d’avertissement aux femmes qui enlèvent leur hijab.

À la suite du décès d’une touriste à Kerman, la direction générale des musées a publié une circulaire à l’intention des départements généraux du patrimoine culturel des provinces. Cette circulaire stipule que la présence de femmes ne portant pas le hijab islamique est interdite dans les musées et qu’à compter de la date de notification de la circulaire, l’entrée et la présence sans hijab islamique sont interdites dans les musées et les collections régis par le ministère de la culture. (Agence de presse étatique Mehr, 24 avril 2023)

Malgré les annonces précédentes selon lesquelles les forces de sécurité de l’État (FSE) s’abstiendraient d’affronter physiquement les femmes dans les rues et feraient appliquer la loi sur le hijab par le biais de systèmes numériques, Mohammad Moussavian, procureur d’Ispahan, a fait une nouvelle annonce. Il a déclaré que des équipes seraient créées pour s’occuper des femmes qui enlèvent leur hijab dans les lieux publics, à la suite d’un protocole d’accord tripartite entre le pouvoir judiciaire, les gardiens de la révolution et le quartier général chargé de faire respecter le bien et d’interdire le mal. (Eghtesaad24.ir, 21 avril 2023)

Le régime clérical a officiellement commencé à traiter les femmes et les jeunes filles iraniennes qui ne se conforment pas au code vestimentaire obligatoire et au nouveau plan Hijab le 15 avril 2023.

Les services de relations publiques de la SSF ont annoncé qu’ils allaient déployer des caméras de vidéosurveillance pour identifier les femmes qui enfreignent la loi sur le hijab et éviter toute tension physique avec elles. Après avoir été identifiées, les contrevenantes recevront des “messages textuels d’avertissement quant aux conséquences”. (Agence de presse gouvernementale ISNA, 8 avril 2023)

Les récentes mesures visant à imposer le hijab obligatoire ont suscité des protestations de la part des citoyennes et des étudiantes.

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