Une touriste meurt lors d’une violente altercation au sujet de la règle du hijab en Iran

Une touriste meurt lors d'une violente altercation au sujet de la règle du hijab en Iran

Une touriste meurt lors d’une violente altercation au sujet de la règle du hijab en Iran

La famille se voit refuser l’accès au corps, le système judiciaire arrête des citoyens non impliqués plutôt que les véritables agresseurs dans l’altercation mortelle.

Une touriste a perdu la vie dans le jardin de Shazdeh Mahan, à Kerman, en Iran, au cours d’une rixe liée à l’observation de la règle hijab. La victime, Kolsum Oftadehpour, était âgée de 59 ans et mère de cinq filles et cinq fils. Elle avait subi une opération à cœur ouvert.

Des agents du bassidj sont intervenus dans l’altercation et la situation a rapidement dégénéré, les gens jetant des pierres sur le bus des agents. Selon les médias publics, les agents du bassidj avaient prévenu certains visiteurs de l’obligation de porter le hijab avant que l’affrontement ne se produise.

Toutefois, la famille d’Oftadehpour a fourni de nouvelles informations qui ont permis de faire la lumière sur l’incident.

Un membre de sa famille a déclaré qu’un groupe d’agents du bassidj qui revenaient de la visite de la tombe de Qassem Soleimani, le commandant de la force terroriste Quds qui a été tué en 2020, les avait harcelés et offensés. Ces agents bassidjis avaient averti la famille d’Oftadehpour qu’elle devait observer la règle de hijab et avaient utilisé un langage vulgaire, ce qui a conduit à l’altercation.

Le membre de la famille a expliqué : “Les passagers du bus avaient l’intention de nous faire monter de force dans le bus et d’appeler la police ou les forces du CGRI pour qu’elles viennent nous enseigner la “vertu”… Nous ne savons pas qui a frappé notre mère au point qu’elle est tombée par terre. Un médecin était présent et a dit qu’elle ne respirait plus. Nous étions tellement en colère que nous avons jeté des pierres sur le bus”.

En outre, les forces de sécurité du régime ont enterré le corps de Kolsum Oftadehpour sans l’autorisation de sa famille et ne lui ont pas permis de voir le corps avant l’enterrement. La famille subit de fortes pressions pour garder le silence et un membre de la famille a été convoqué.

Le samedi 29 avril, la famille Oftadehpour a découvert au tribunal que les autorités judiciaires avaient arrêté deux autres personnes, Hamed Jafari et Mehdi Rezvani, en tant qu’accusés au lieu des passagers du “Qassem Soleimani Pilgrims Bus”, qui faisaient partie des assaillants. L’un de ces deux accusés est en prison et l’autre a été libéré moyennant une caution de cinq cents millions de tomans.

La famille de Kolsum Oftadehpour a déposé une plainte officielle contre certaines personnes. Elles ont déclaré aux fonctionnaires du tribunal que les deux accusés “n’étaient pas du tout impliqués dans la rixe”.

Cet incident met en lumière les problèmes persistants liés à la règle du hijab obligatoire en Iran et à l’usage de la force par les agents officieux du régime pour l’imposer. La façon dont les autorités ont géré la situation et l’arrestation de citoyens sans lien de parenté au lieu des véritables agresseurs ont suscité l’indignation et l’incrédulité de la famille de la victime et de l’opinion publique.

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