La mère d’Armita Geravand a été arrêtée

La mère d'Armita Geravand a été arrêtée

La mère d'Armita Geravand a été arrêtée

La mère d’Armita Geravand a été arrêtée après une interview télévisée forcée

Les services de sécurité du régime clérical ont violemment arrêté Shahin Ahmadi, la mère d’Armita Geravand, dans la soirée du mercredi 4 octobre 2023, à l’hôpital Fajr, selon les médias sociaux et les groupes de défense des droits de l’Homme.

L’agence de presse gouvernementale Tasnim a démenti l’arrestation de la mère d’Amita Geravand.

Armita Geravand, 16 ans, aurait été attaquée par des patrouilles de moeurs dans une station de métro de Téhéran le dimanche 1er octobre, la bousculant si violemment qu’elle a souffert d’un traumatisme crânien et est tombée dans le coma. Ses amis ont déclaré que sa tête saignait lorsqu’une infirmière ou un médecin de la station de métro lui a fait un massage cardiaque avant qu’elle ne soit transférée en ambulance à l’hôpital Fajr de l’armée de l’air.

Armita Geravand est actuellement dans le coma et hospitalisée dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Fajr.

Un service entier a été évacué de l’hôpital Fajr, qui a été encerclé par des agents des services des renseignements, des forces de sécurité et des agents en civil. Personne n’est autorisé à voir Armita Geravand, pas même ses parents. Ses amis qui l’ont emmenée à l’hôpital ont été arrêtés pendant trois jours.

Le 3 octobre, après 2 jours, ses parents ont été interviewés par IRNA TV, disant qu’elle s’était évanouie à cause d’une chute de sa tension artérielle. L’interview s’est déroulée à l’hôpital sous la forte présence de responsables de la sécurité. Une femme inconnue, identifiée comme “une parente”, a été interviewée par la télévision, affirmant que l’attaque de la jeune femme par une patrouille des moeurs était une rumeur diffusée par les ennemis de l’État.

Les utilisateurs des réseaux sociaux mettent en doute l’identité de cette femme et affirment qu’il s’agit très probablement d’une agente du gouvernement.

Par ailleurs, il a été rapporté que les “surveillants du voile” dans les stations de métro ont été retirés depuis dimanche, date de l’agression d’Armita Geravand.

En outre, les forces de sécurité du ministère de l’éducation (Herasat) et une équipe des services de sécurité se sont rendues à l’école d’art Orvat ol-Vosgha, où Armita Geravand a étudié. Ils auraient menacé tous les étudiants et les amis d’Armita de s’abstenir de publier ou de partager des informations ou des photos d’elle.

Un journal électronique, FARAZ, a interviewé le père d’Amrita, qui a déclaré qu’il était au travail et qu’il n’avait aucune information sur sa fille, qui était dans le coma. Le commentaire du père a suscité beaucoup d’interrogations ! Le rédacteur en chef du journal a ensuite nié avoir publié l’interview.

Entre-temps, ses amies, Mahla et Fatemeh, ont été interviewées par l’IRNA. Dans des commentaires sans émotion, elles ont répété le récit du régime sur ce qui s’est passé ce matin-là, alors qu’elles se rendaient à l’école.

Entre-temps, les autorités ont diffusé une version plus longue et manifestement “éditée” des images de vidéosurveillance afin de prouver qu’aucune confrontation n’a eu lieu dans la station de métro. Ces images ne contiennent toutefois aucune séquence filmée à l’intérieur du wagon, où Armita Geravand s’est “évanouie”.

Les téléphones portables de tous les membres de la famille d’Armita ont été confisqués par les forces de sécurité, qui les soupçonnent d’avoir envoyé des images enregistrées après la publication des photos d’Armita dans l’unité de soins intensifs.

En effet, même si l’on admet qu’Armita Geravand s’est évanouie en raison d’une chute soudaine de sa tension artérielle, comment a-t-elle pu se cogner la tête aussi violemment contre une arête en fer dans un wagon de métro bondé, alors qu’elle était entourée d’amis et du public ?

Les rapports médicaux indiquent qu’elle a subi une hémorragie cérébrale à la suite d’un coup à la tête. Ses chances de survie sont malheureusement faibles.

La Commission des femmes du CNRI réitère l’appel lancé hier par Mme Maryam Radjavi au rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes pour qu’il s’informe rapidement de l’état d’Armita et envoie un représentant rendre visite à la jeune fille innocente avant qu’il ne soit trop tard.

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