Un document confidentiel révèle que 2 850 surveillants de hijab ont été recrutés dans les stations de métro de Téhéran

Surveillants de hijab patrouilles d'hijab recrutées dans les stations de métro de Téhéran

Davantage de patrouilles d'hijab recrutées dans les stations de métro de Téhéran

Le mandat des surveillants de hijab est de donner des avertissements verbaux, mais dans trois pour cent des cas, les femmes résistent à leurs avertissements. Armita Geravand fait partie de celles qui ont résisté à l’avertissement.

L’un des quotidiens semi-officiels iraniens a publié le cliché d’un document hautement confidentiel du ministère de l’intérieur, qui indiquait la présence de 2 850 surveillants de hijab dans les stations de métro. (Quotidien d’État Etemad, 26 novembre 2023)

L’agence de presse officielle du système judiciaire iranien, Mizan, a écrit que le procureur de Téhéran avait déposé une plainte contre le journal Etemad pour avoir publié un document confidentiel.

Or, selon l’article 11 de la loi sur les publications et la liberté d’accès à l’information, “une ratification ou une décision qui est une obligation générale ne peut être classée comme secret d’État et doit être publiée”.

La directive datée du 30 mai 2023 s’adresse à certaines agences gouvernementales, dont la municipalité de Téhéran et la compagnie de métro de la capitale, et stipule que “l’entrée des personnes qui enlèvent leur hijab dans les lieux gérés par le gouvernement est conditionnée par leur respect du code vestimentaire légal”.

La directive ajoute que dans les centres tels que les stations de métro, il faut interdire aux hommes d’entrer dans la rame de métro réservée aux femmes. Il est interdit de prendre des photos dans toutes les parties du métro et à l’intérieur des wagons. Les documents concernant les personnes qui enfreignent cette loi doivent être préparés immédiatement.

L’agence de presse officielle IRNA a publié une interview du secrétaire du personnel chargé de la promotion du bien et de l’interdiction du mal, le samedi 25 novembre 2023. Mohammad Hossein Taheri Akordi a déclaré à l’IRNA que les surveillants de hijab sont des “forces djihadistes”. Il a déclaré qu’il y a plus de 2 850 surveillants de hijab à Téhéran dont les activités sont le produit de la “coordination entre le CGRI, le Bassidj, les forces de sécurité de l’État (SSF), la municipalité de Téhéran et le bureau du procureur.”

Taheri Akordi a déclaré que le mandat de ces surveillants de hijab est de donner des “avertissements verbaux”. Il a ajouté qu’ils travaillaient bénévolement et sans recevoir de salaire.

Au début du mois d’août de cette année, les médias iraniens ont révélé que la municipalité de Téhéran avait embauché 400 surveillants de hijab pour être postés dans les stations de métro, avec un salaire mensuel de 12 millions de tomans.

M. Akordi a également déclaré que dans 97 % des cas, les femmes se couvrent les cheveux après avoir reçu un avertissement verbal. Cela signifie que dans 3 % des cas, les femmes résistent aux surveillants de hijab.

Une image créée à partir des médias sociaux, décrivant le calvaire d’Armita dans le wagon du métro.

Le 1er octobre de cette année, Armita Geravand, 17 ans, a résisté à l’avertissement d’un surveillant de hijab à l’intérieur d’une rame de métro, mais elle aurait été attaquée par l’agent et serait tombée au sol, souffrant d’une hémorragie cérébrale et d’un traumatisme crânien.

L’IRNA a cité Ahmad Vahidi, le ministre de l’intérieur, qui a déclaré : “La promotion verbale du bien et l’interdiction du mal sont un devoir général. Elle est sanctionnée publiquement et légalement et ne nécessite aucune licence.” Il a ajouté : “Le ministère de l’intérieur soutient ceux qui promeuvent le bien et interdisent le mal devant la loi.” (Agence de presse officielle IRNA, 25 novembre 2023)

Le 26 novembre, le quotidien Farhikhtegan a également écrit : “Le procureur de Téhéran a poursuivi le quotidien Etemad et a déposé une plainte contre lui pour la publication illégale d’un document top secret”.

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