Malgré l’épidémie de coronavirus, des détenues politiques maintenues en prison

Malgré l'épidémie de coronavirus, des détenues politiques maintenues en prison

CNRI Femmes – Malgré l’épidémie de coronavirus qui sévit en Iran, notamment dans les centres de détention surpeuplés, Saba Kord-Afshari et sa mère, Raheleh Ahmadi, toutes deux incarcérées à la prison d’Evine, sont exposées à un risque de contamination, mais les autorités judiciaires et pénitentiaires refusent de leur accorder une autorisation de sortie.

De nombreuses prisonnières politiques et militantes civiles emprisonnées sont toujours privées de permission de sortie en Iran.

L’épidémie de coronavirus se propage dans les centres de détention alors qu’elles sont dépourvues de toute forme de ressources hygiéniques de base et que les prisonnières ne reçoivent pas de gants, de désinfectants, de détergents et de masques faciaux.

Par ailleurs, on a appris que le quartier des femmes de la prison de Zahedan a été évacué depuis le mercredi 11 mars 2020 pour accueillir un groupe de prisonnières contaminées qui y sont entassées sans recevoir aucun soin médical. On ne sait pas exactement où les prisonnières ont été transférées.

Selon des statistiques fiables de la Résistance iranienne, le nombre de décès dus au coronavirus en Iran a dépassé les 9 600 dans plus de 200 villes du pays. D’après les informations des hôpitaux, des autorités locales et du cimetière principal de Qom, le nombre de victimes dans cette ville est certainement supérieur à 1 300. Le nombre de victimes a atteint 900 au Guilan, 180 au Kurdistan, 420 au Golestan, 310 au Khouzistan, 200 au Markazi et 60 à Kerman.

Les services médicaux sont monopolisés en Iran par les gardiens de la révolution et le Bureau de Khamenei. La distribution inéquitable des services et le refus de fournir une assistance à la population de la part des centres financiers tels que le “Siège pour l’exécution de l’ordre de l’Imam Khomeiny”, Astan-e Qods-e Razavi à Machad, la Fondation Mostaz’afan, la Fondation des martyrs et d’autres encore ont conduit à l’augmentation stupéfiante du nombre de victimes.

En l’absence d’un soutien gouvernemental minimum, de nombreuses personnes, en particulier les travailleurs et les secteurs défavorisés, doivent aller travailler dans des environnements contaminés pour pouvoir joindre les deux bouts.

Cinq ministres de la santé, dont ceux des présidences Mir Hossein Moussavi, Akbar Hashemi Rafsanjani, Mohammad Khatami et Mahmoud Ahmadinejad, se sont joints à 17 scientifiques médicaux le 19 mars dernier pour écrire à Rohani et l’avertir qu’un mois après l’épidémie de coronavirus, « la tendance de la maladie et ses conséquences augmentent de manière exponentielle et n’ont à aucun moment connu de ralentissement… Si cette tendance n’est pas contrôlée et qu’aucune solution efficace n’est apportée, l’augmentation des décès et des dégâts est certaine. »

 

 

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