Pas de permission de sortie pour Saba Kord-Afshari; 3 ans de prison pour Parisa Saifi

Pas de permission de sortie pour Saba Kord-Afshari; 3 ans de prison pour Parisa Saifi

CNRI Femmes – La prisonnière politique Saba Kord Afsahari n’aura pas droit à une permission de sortie pendant l’épidémie de coronavirus en Iran et l’artiste kurde Parisa Saifi a été condamnée à trois ans de prison.

A la demande de la famille Kord-Afshari déposée auprès du procureur adjoint de la prison d’Evine pour obtenir une permission de sortie de prison pour Saba Kord-Afshari et sa mère, Raheleh Ahmadi, leurs proches ont été informés que Saba ne se verra accorder aucune permission de sortie car sa peine est supérieure à cinq ans mais que sa mère pourra l’être.

Mme Raheleh Ahmadi a cependant annoncé qu’elle ne partirait pas sans sa fille. Elle a déclaré : « Tout comme j’étais la voix de ma fille à l’extérieur de la prison, je continuerai à être sa voix à l’intérieur de la prison, pour faire écho à son innocence et à son oppression. À la lumière de l’épidémie du virus Corona, je ne partirai pas sans ma fille. »

La raison pour laquelle la famille de Kord-Afshari a demandé une permission de sortie pour Saba et sa mère est que plusieurs gardiens de prison du quartier des femmes d’Evine ont contracté le virus.

La semaine dernière à Téhéran, un grand nombre de familles de prisonniers politiques et leurs avocats se sont réunis devant le bureau de Vaziri, le procureur adjoint d’Evine, pour demander un congé de prison pour leurs proches. Aucun d’entre eux n’a été accepté par Vaziri. Au lieu de cela, on leur a dit que le bureau préparait une liste à envoyer au bureau du procureur pour qu’il prenne une décision. Ils ont dit qu’ils contacteraient et informeraient toute famille dont le prisonnier allait être libéré.

Par ailleurs Parisa Seifi, une artiste kurde, a été condamnée à trois ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Sanandaj, dans Kurdistan iranien.

Mme Seifi avait été libérée provisoirement de prison le 23 février 2020 moyennant une lourde caution de 300 millions de tomans après avoir entamé une grève de la faim.

Parisa Seifi a été arrêtée à son domicile le 12 novembre 2019 par des agents des services de renseignement des pasdarans, et transférée au centre correctionnel de Sanandaj (prison pour femmes). Elle a été interrogée pendant 100 jours pour lui extorquer de faux aveux.

Cette militante culturelle et artistique a entamé une grève de la faim le 9 février 2020, malgré de mauvaises conditions physiques et mentales pour protester contre son statut indéterminé et les pressions exercées sur elle par les organes de renseignement pour lui extorquer de faux aveux.

Mme Seifi a été condamnée à trois ans de prison, alors que l’épidémie de coronavirus s’est propagée dans toutes les prisons iraniennes et met en danger la vie de tous les prisonniers en raison du manque de ressources médicales dans les prisons.

 

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