Fatemeh Sepehri condamnée à 3,5 ans de prison pour avoir demandé la démission de Khamenei

Fatemeh Sepehri condamnée à 3,5 ans de prison pour avoir demandé la démission de Khamenei

CNRI Femmes – La Cour d’appel de la province de Khorassan-Razavi en Iran a prononcé de lourdes peines de prison pour quatre signataires d’une lettre demandant la démission du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei. Il s’agit de la militante civile Fatemeh Sepehri, du professeur Hachem Khastar, défenseur de la liberté, de Mohammad Nourizad et de Mohammad-Hossein Sepehri.

Le dimanche 29 mars 2020, la Cour d’appel de la province de Khorassan-Razavi a informé l’avocat des militants de la sentence prononcée pour des accusations d’ « appartenance à des groupes dissidents en vue de troubler la sécurité nationale » et d’ « activités de propagande contre l’État ».

Mme Fatemeh Sepehri a été condamnée à 3 ans et 6 mois de prison. Hachem Khastar a été condamné à 16 ans de prison, Mohammad Nourizad à 15 ans et Mohammad Hossein Sepehri à 6 ans.

Ils avaient été arrêtés avec d’autres militants civils le 11 août 2019.

Le 9 mars 2020, Mme Fatemeh Sepehri et ses codétenus de la prison de Vakilabad à Machad avaient été transférés hors de leur quartier afin que ces lieux soient utilisés pour les détenus soupçonnés d’être infectés par le coronavirus.

Ces peines injustes prononcées alors que tous les prisonniers doivent être immédiatement libérés en raison de la propagation de l’épidémie dans les prisons iraniennes, illustrent la brutalité du régime clérical et de son impitoyable système judiciaire.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a demandé à la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et au rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran d’intervenir pour la libération de ces prisonniers qui n’ont commis aucun délit si ce n’est celui d’exprimer leur opinion.

L’apparition du coronavirus dans les prisons iraniennes a suscité de graves inquiétudes. Récemment, deux détenues sont décédées dans la prison pour femmes de Qarchak à Varamine, et une autre dans la prison centrale d’Oroumieh en raison du coronavirus. Deux gardiennes du pavillon des femmes de la prison d’Evine ont été retirées de l’enceinte de la prison en raison d’une infection au COVID-19 et les détenues risquent de perdre la vie. Les prisonnières politiques Nasrin Sotoudeh et Rezvaneh Ahmad-Khanbeigui font une grève de la faim pour protester contre cette situation et contre le refus des autorités de leur accorder une permission de sortie.

Au cours du mois dernier, des émeutes ont éclaté dans une dizaine de prisons iraniennes, les prisonniers tentant de s’évader face au refus du régime de les libérer de prison pendant l’épidémie.

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