Crimes d’honneur en Iran : Meurtres cruels de jeunes femmes par père et mari

CNRI Femmes – Un homme a tué sa fille de 14 ans pendant son sommeil. Une jeune femme de 20 ans, mère bébé a été torturée et assassinée par son mari. Les crimes d’honneur sont sanctionnés et institutionnalisés par les lois du régime clérical en Iran.

Romina Ashrafi, 14 ans, a été arrêtée après s’être enfuie avec le garçon qu’elle aimait et voulait épouser. Malgré son insistance, le juge qui préside le tribunal de Talesh (nord de l’Iran) a décidé qu’elle devait être rendue à sa famille.

Dans la nuit du 21 mai 2020, alors que Romina dormait, son père a pris une faucille et lui a tranché la tête par la nuque.

Selon le code pénal du régime clérical, le père de Roumina ne sera pas soumis à la peine du Talion (Qesas) qui est régulièrement infligée aux personnes condamnées pour meurtre. Selon l’article 220 du code pénal du régime iranien, « le père ou le grand-père paternel qui tue ses propres enfants n’est pas puni » parce qu’il est « propriétaire » du sang de ses enfants.

Autre exemple choquant de crime d’honneur, Hajareh Hossein-Bor a été assassinée le 4 mai dernier par son mari.

Hajareh vivait dans la ville de Gasht, à 65 kilomètres de Saravan, dans la province déshéritée du Sistan-Baloutchistan (sud-est de l’Iran).  Elle a étudié jusqu’en première mais n’a pas été autorisée finir ses études. Elle a été contrainte de se marier à 16 ans. Elle avait un fils de deux ans.

Hajareh était régulièrement battue à la maison par son mari, Esmael Gomshadzehi. Il la battait et la brûlait avec du fil de fer. Elle en avait parlé à sa famille à plusieurs reprises, mais celle-ci a fermé les yeux et n’a pris aucune mesure.

Finalement, dans la soirée du 4 mai 2020, juste après le coucher du soleil, Esmael a traîné Hajareh hors de la maison. Quelques heures plus tard, il a abandonné son corps battu et à moitié mort devant un hôpital et s’est enfui.

Une infirmière de l’hôpital a déclaré que lorsque Hajareh a été emmenée à l’intérieur, son appareil digestif avait été brûlé par l’acide qu’il lui avait été injecté dans la gorge. Elle était pratiquement inconsciente et pouvait à peine respirer. Sa tête était pleine d’épines et ses deux bras et ses mains avaient été frappés à coups de pierres.

Selon cette infirmière, à cause de l’acide versé dans sa bouche, Hajareh n’avait plus de dent et elle avait de nombreuses fractures. (didarnews.com – 23 mai 2020)

Non seulement la violence contre les femmes, la violence domestique et les crimes d’honneur ne sont pas sanctionnés dans la Constitution et les autres lois du régime clérical en Iran, mais ils ont été institutionnalisés.

 

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