Une professeure condamnée à la prison pour avoir fleuri des tombes de victimes d’exécutions

Une professeure condamnée à la prison pour avoir fleuri des tombes de victimes d'exécutions

Une professeure condamnée à la prison pour avoir fleuri des tombes de victimes d’exécutions

CNRI Femmes – Le tribunal de Dezfoul en Iran a condamné la professeure d’université Arezou Rahimkhani et son mari, Ramine Biranvand, à un an de prison.

Le tribunal a informé Mme Rahimkhani et son mari du verdict le 13 mars 2022. Chacun a été condamné à un an de détention pour “propagande contre l’État”.

Des agents de la garnison de sécurité Abolfazl al-Abbas du Khouzestan (sud-ouest de l’Iran) ont arrêté la professeure et son mari le 29 juin 2021, à leur domicile d’Andimeshk, et les ont transférés dans un lieu inconnu. Les agents du renseignement des pasdarans ont mis à sac leur domicile au moment de l’arrestation. Ils ont emporté des effets personnels, notamment leurs ordinateurs et leurs téléphones portables. 

Le couple aurait répandu des pétales de fleurs sur les tombes des victimes des exécutions massives de 1981 à Andimeshk.

Le couple a été temporairement libéré le 27 juillet 2021, jusqu’à la décision finale sur leur dossier.

Arezou Rahimkhani a enseigné à l’Université Azad d’Andimeshk mais a été licenciée à la mi-janvier 2022. L’université avait déjà coupé son salaire à l’été 2021.

L’enseignante retraitée Nosrat Beheshti retourne en prison

Les responsables de la prison centrale de Machad (Vakilabad), dans le nord-est de l’Iran, ont convoqué l’enseignante retraitée Nosrat Beheshti, alors que son autorisation de sortie expire le 7 avril. 

L’enseignante retraitée Nosrat Beheshti a bénéficié d’un congé médical le 9 mars 2022. Les autorités pénitentiaires lui ont dit que son congé durerait un mois pour suivre un traitement rénal. Mme Beheshti souffre de calculs rénaux. Elle avait été hospitalisée le 11 mars en raison de saignements. Elle devait subir une opération pour retirer ses calculs rénaux le 13 mars.

Des agents du ministère des Renseignements avait arrêté Nosrat Beheshti à son domicile le 24 décembre 2019.

Le 24 octobre 2021, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre le fait que les autorités empêchent son traitement dans un hôpital civil. En novembre 2021, le tribunal révolutionnaire de Machad a condamné l’enseignante retraitée Nosrat Beheshti à cinq ans de prison.

Elle est l’un des 14 signataires d’une lettre demandant la démission du guide suprême du régime clérical, Ali Khamenei.

Elle est mère de six enfants. Les forces de sécurité l’ont arrêtée pour avoir participé aux manifestations des enseignants et demandé que leurs salaires soient équilibrés avec ceux des autres fonctionnaires.

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