Cinq prisonnières politiques transférées de la prison de Qarchak à la prison d’Evine

Cinq prisonnières politiques transférées de la prison de Qarchak à la prison d'Evine

Cinq prisonnières politiques transférées de la prison de Qarchak à la prison d’Evine

Cinq prisonnières politiques ont été transférées de la prison de Qarchak à la prison d’Evine le lundi 1er mai 2023.

Il n’y a pas d’information sur la raison du transfert des cinq prisonnières politiques. On suppose qu’étant donné qu’elles sont toutes des prisonnières politiques détenues pour leurs activités politiques, leur transfert à la prison d’Evine pourrait signaler l’adoption de politiques plus dures envers les activités politiques par le régime clérical en Iran.

Les prisonniers politiques en Iran, en particulier les femmes, sont confrontés à de nombreux problèmes en prison, notamment des conditions insalubres, l’absence d’accès à un traitement, l’absence d’accès à un avocat, la restriction de leurs appels et de leurs visites, etc.

Les cinq prisonnières politiques qui ont été transférées à Evine le lundi 1er mai sont Fatemeh Ziaii Azad (Hoorieh), Elaheh Mohammadi, Niloufar Hamedi, Soha Mortezaii et Zohreh Sarv.

La prisonnière politique Fatemeh Ziaii Azad (Hoorieh), sympathisante de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple Iranien (OMPI), a été arrêtée pour la sixième fois le 10 septembre 2022.

Des agents du ministère des Renseignements ont fait irruption dans son domicile, et l’ont emmenée au pavillon 209 de la prison d’Evine. Elle a ensuite été transférée dans la sinistre prison de Qarchak, parmi les prisonnières de droit commun.

Fatemeh Ziaii Azad, âgée de 65 ans, a purgé une peine de cinq ans (1981-1986) pour soutien à l’OMPI et a passé du temps dans l’unité de détention, où les femmes de l’OMPI ont été sauvagement torturées.

Elle a également été emprisonnée en 2009, 2013, 2014 et 2019.

Fatemeh Ziaii Azad souffre de sclérose en plaques (SEP) et d’un état physique désastreux, nécessitant des soins médicaux urgents. Ses deux filles sont membres de l’OMPI.

La justice iranienne inculpe les journalistes Elaheh Mohammadi (G) et Niloufar Hamedi.

Niloufar Hamedi a été arrêtée par les forces de sécurité à son domicile le 22 septembre 2022 et a été transférée à la prison d’Evine. Fin décembre 2022, elle a été transférée à la prison de Qarchak à Varamin.

Elaheh Mohammadi a été arrêtée par les forces de sécurité à Téhéran le 23 septembre 2022 et transférée à la prison de Qarchak à Varamin.

Niloufar Hamedi, photojournaliste au journal Shargh, a pris et publié la première photo de Mahsa Amini dans le coma à l’hôpital. Elaheh Mohammadi, journaliste au journal Ham-Mihan, a publié un reportage sur les funérailles de Mahsa et une interview de son père.

La semaine dernière, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Massoud Setayeshi, a annoncé que le pouvoir judiciaire avait inculpé les deux journalistes détenues, Elaheh Mohammadi et Niloufar Hamedi. Les actes d’accusation ont été émis le 17 avril 2023 et leur affaire a été renvoyée à la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.

La militante étudiante Soha Mortezaii purgeait sa peine de six ans à la prison de Qarchak. Soha Mortezaii a également été arrêtée le 21 novembre et emmenée en prison pour y purger sa peine. Mme Mortezaii a été brutalisée au moment de son arrestation. Elle était doctorante en sciences politiques lorsqu’elle a été arrêtée et emprisonnée en 2019. Elle a ensuite été privée de poursuivre ses études. Elle avait été temporairement libérée sous caution.

Zohreh Sarv, 37 ans, a été arrêtée le 24 décembre 2019 par des agents de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) pour avoir prétendument opéré dans le cyberespace et géré une page Instagram. Après avoir été transférée au quartier 1A et pendant les procédures d’interrogatoire et de mise en accusation, elle a été transférée à la prison de Qarchak le 11 janvier 2020.

L’activiste en ligne a été condamnée à une amende et à 74 coups de fouet pour possession de boissons alcoolisées. La sentence a été prononcée par la branche 2 du tribunal pénal de Téhéran. La prisonnière politique Zohreh Sarv a reçu 74 coups de fouet le 5 avril 2021. Avant cette date, elle devait payer une amende au lieu d’être fouettée. Cependant, après avoir payé l’amende et remis le reçu à la Division de l’application des peines, elle a découvert que son dossier avait déjà été clos.

La prisonnière politique Zohreh Sarv a été condamnée à 8 ans de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour “insulte à la direction, propagande contre l’État, rassemblement et collusion avec l’intention d’agir contre la sécurité du pays”. La Cour d’appel de la province de Téhéran a rendu la sentence définitive en la ramenant à 5 ans d’emprisonnement.

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