Les femmes chefs de famille grande victimes de l’oppression des mollahs, surtout en période de coronavirus

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Iran : les femmes chefs de famille grande victimes de l’oppression des mollahs, surtout en période de coronavirus

Une catégorie sociale qui en raison de l’épidémie de coronavirus est sous une double pression économique, est celle qui regroupe environ 4 millions de femmes chefs de famille, dont la majorité écrasante sont dans la pauvreté absolue. Elles connaissent une situation si grave que les médias officiels ont fini par se pencher sur leur cas.

 

Le quotidien Javan du 13 avril 2020 écrivait : « une des catégories sociales la plus touchée par le coronavirus sont les femmes chefs de familles (…) On peut sans doute voir la réalité de la situation de ces femmes dans les wagons du métro où des vendeuses portent chaque jour de lourds sacs qu’elles ouvrent pour proposer leurs marchandises aux passagères (…) ou dans les femmes chefs de famille qui travaillent dans des ateliers en sous-sol, les femmes qui ont perdu leur mari, les femmes qui ne sont pas de bons chefs de famille et dont les filles doivent prendre en charge la famille dans ces conditions si dramatiques. »

 

L’agence de presse Irna publiait le 24 mars dernier, un article sur 33.000 femmes chefs de famille dans la province du Khouzistan (sud-ouest) : « le reportage réalisé sur environ 140 femmes qui travaillent à domicile, vendent dans la rue ou font des travaux artisanaux, montre qu’elles subissent une pression financière énorme et certaines ont atteint le désespoir au point de parler de suicide. Les femmes chefs de familles sont souvent sous-alimentées et d’une santé fragile. »

 

Le nombre de femmes chefs de familles en Iran connait une croissance constante. Selon les chiffres des Affaires sociales du régime, au cours de la dernière décennie, 60.300 femmes se sont ajouté chaque année aux femmes chefs de famille (quotidien Chahrvand 10 juillet 2018). Massoumeh Aghapour-Alichahi, députée du Majlis, a déclaré le 24 février 2020 au site Asr-e-Iran que « ce chiffre a augmenté de 58% par rapport à il y a dix ans. »

 

Selon Massoumeh Ebtekar, chargée des affaires féminines et familiales à la présidence, citée par l’agence Irna le 27 septembre 2018, ce chiffre ne tient pas compte de l’ensemble des femmes chefs de famille. L’agence Ilna quant à elle, le 20 avril 2019, rapportait que « 82 % des femmes chefs de familles sont au chômage et n’ont aucune source de revenus. Pour se protéger des fléaux sociaux, elles sont forcées de pratiquer des métiers officieux et dangereux comme la vente à la sauvette dans les couloirs humides du métro. »

 

Irna écrivait le 3 décembre 2019 que “les femmes chefs de familles ont davantage de chance de tomber dans la pauvreté absolue que les hommes chefs de famille et la misère engendre des problèmes. » Le 31mai 2018, Ali Rabi’i, ancien ministre du Travail de Rohani, a dit que 3 millions de femmes chefs de famille en Iran étaient dans la misère totale. Mais le régime corrompu, pilleur et misogynes des mollahs qui s’est emparé d’une immense partie de la richesse du peuple, n’a pris aucune mesure, même en pleine épidémie, pour alléger les pressions sur ces femmes.

 

Sous la dictature religieuse, les femmes souffrent de l’oppression et des privations sociales et politiques. La seule voie de sortie de cette catastrophe qui touche l’ensemble de la population et surtout les femmes, est de renverser la tyrannie religieuse et les femmes insurgées et défenseures de la liberté sont en première ligne dans ce combat.

 

Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 13 avril 2020

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