La traite des êtres humains et des femmes en Iran bénéficie de l’impunité

La traite des êtres humains et des femmes en Iran bénéficie de l'immunité

CNRI Femmes – La traite systématique des femmes et des filles iraniennes vers d’autres pays se poursuit. Les autorités non seulement offrent l’impunité à ces bandes de trafiquants, mais y participent également.

La confession d’un membre du groupe des femmes au Parlement du régime parle d’elle-même. Selon Hamideh Zarabadi, « des chiffres officieux montrent que la traite des femmes se produit également dans notre pays. Les rapports indiquent que la plupart de ces trafics ont lieu vers les pays arabes. Malheureusement, les auteurs de ce phénomène ne sont pas sanctionnés avec fermeté et la tendance à dire que cela n’existe pas est plus forte. » (Agence BORNA, 6 août 2018).

Le 20 juin 2019, le Département d’Etat américain a publié son rapport annuel sur la traite des humains, qui a une fois de plus classé l’Iran dans le Tier 3, le plus bas niveau possible.

« Le gouvernement iranien ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite et ne fait pas d’efforts significatifs pour y parvenir ; par conséquent, l’Iran est resté dans le Tier 3 », affirme le rapport.

Le Département d’Etat américain a souligné que les réseaux de trafic d’humains et le réseau de trafic en Iran bénéficient de l’immunité.

Selon le rapport, « le gouvernement n’a pas réussi à prévenir la traite. L’absence persistante d’efforts de la part du gouvernement pour empêcher la complicité officielle dans les crimes de traite a encore exacerbé la traite dans le pays et dans la région. En outre, le gouvernement n’a pas fait d’efforts pour réduire la demande des citoyens iraniens voyageant à l’étranger d’actes sexuels à des fins commerciales en Iran ou de tourisme sexuel impliquant des enfants ; au contraire, des autorités iraniennes auraient été activement impliqués dans la promotion du sexe à des fins commerciales, y compris dans des cas de trafic sexuel (…) L’implication du gouvernement officiel dans les délits de traite et les abus des autorités à l’égard des victimes de la traite se sont poursuivis sans relâche. »

 

Le rapport indique également que « le gouvernement n’a pas fait état d’efforts de lutte contre la traite des êtres humains et les autorités ont continué à perpétrer des crimes de traite en toute impunité, y compris la traite sexuelle d’adultes et d’enfants. »

Les moyens de lutter contre la traite des femmes

La prévalence de la pauvreté se traduit souvent par des mariages d’enfants, la prostitution et de jeunes concubines. Cela ouvre la voie à la traite des femmes et des jeunes filles en Iran.

Masoumeh Aghapour Alishahi, vice-présidente fu groupe des femmes au Parlement du régime, a déclaré : « Autour des villes et des villages qui ont un bon climat géographique, les gens riches construisent des villas. En raison de leurs moyens financiers, ils embauchent et échangent des jeunes enfants et des filles. »

« Certains obligent leurs filles à se marier temporairement avec des personnes très âgées en raison de la pauvreté économique et pour que la dot versée par le marié puisse gérer leur vie », a-t-elle ajouté. (Le site Khaneh Mellat – 3 septembre 2019).

Le quotidien Jam-e Jam a publié le 21 octobre 2019 sur son site un article intitulé « Rapport choquant sur les coulisses du trafic de jeunes femmes iraniennes vers les pays voisins ». L’article cite des courtiers qui s’occupent de jeunes femmes âgées de 18 à 28 ans dans les pays voisins. Ces femmes deviennent des “clientes” des pays voisins, de l’Europe et des États-Unis. Certaines de ces clientes sont facturés 20 dollars de l’heure à leur courtier, d’autres 10 dollars de l’heure.

Un autre exemple choquant a été documenté dans la ville d’Abadan, dans le sud du pays, où dans un café, des jeunes filles sont vendues à des Arabes pour 100 dollars la nuit.

Selon le site Rokna, « ce café est devenu un lieu de rencontre pour les ressortissants des pays arabes. Les gens des pays du Golfe persique y échangent des jeunes filles pour quelques centaines de dollars pour une nuit de relations sexuelles illicites ». (Rokna, 16 décembre 2019).

Un autre site officiel estime que le trafic et la maltraitance des jeunes filles iraniennes sont plus importants que dans tout autre pays.

Selon Didarnews, « les filles iraniennes fournissent les services sexuels les plus chers. Bien sûr, la plupart des profits vont aux patrons et à l’organisation qui les fournit. Il y a des gens qui gagnent environ 700 000 dirhams en amenant un groupe de jeunes filles iraniennes. » (Didarnews, 6 octobre 2019).

 

« Une fille iranienne entre dans différents niveaux à différents prix une fois qu’elle est dans ce sale mécanisme. Le chiffre le plus élevé se situe aux alentours de 100 millions. Ensuite, si elle est toujours la favorite du patron, elle reste pendant 1 à 3 mois entre 1000 et 2000 dirhams par nuit. » (site Didarnews – 6 octobre 2019)

 

Voici comment cette source gouvernementale dépeint le sinistre sort des victimes du trafic du sexe : « Etre prostituée et travailleuse du sexe est le destin inévitable des filles qui entrent dans le commerce de la prostitution. Les réseaux puissants et les mafias ne permettent pas aux filles de s’échapper. Elles sont même vendues à des gangs de prostitution dans d’autres pays. La victime n’a aucune issue, car le remords et la décision de se libérer peuvent lui coûter la vie. »

 

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