Troisième jour de manifestations nationales des enseignants dans 114 villes d’Iran

Troisième jour de manifestations nationales des enseignants dans 114 villes d'Iran

Troisième jour de manifestations nationales des enseignants dans 114 villes d’Iran

CNRI Femmes – Les protestations nationales des enseignants se sont poursuivies pour la troisième journée consécutive dans 114 villes de 29 provinces, le 13 décembre 2021.

Les sit-in et rassemblements de samedi et dimanche ont culminé en manifestations de rue au troisième jour, où des milliers d’enseignants iraniens réclament leurs droits. Les femmes sont massivement présente pratiquement partout.

Les enseignants iraniens sont descendus dans la rue et se sont rassemblés devant le parlement des mollahs à Téhéran et devant les rectorats des autres villes malgré les charges et les agressions des forces de sécurité pour tenter de les disperser.

Les forces de sécurité, les agents en civil et les services de renseignement ont tenté d’empêcher les enseignants de se rassembler et les ont attaqués dans plusieurs villes.

À Téhéran, les forces répressives ont chargé le rassemblement des enseignants mais ont été obligées de battre en retraite face à la résistance des manifestants, qui qui les invectivaient.

Le troisième jour des protestations nationales des enseignants a eu lieu à Téhéran, Yazd, Kermanchah, Ahwaz, Kerman, Qom, Izeh, Yassoudj, Babol, Likek, Sari, Guenaveh, Saqqez, Marivan, Jam (province de Bouchehr), Bouchehr, Chiraz, Nourabad et Mamasani, Ispahan, Chahrekord, Rasht, Ramhormoz, Karkheh, Boukan, Najafabad, Qazvin, Khorramabad, Bandar Abbas, Ezna (province de Lorestan), Delfan (Lorestan), Nourabad (Lorestan), Tabriz, Malayer, Doroud, Arak, Lordegan, Javanroud, Amol, Bijar, Takestan, Behbahan, Bagh-e Bahadoran (province d’Ispahan), Marvdasht, Andimechk, Gachsaran, Abadan, Fasa (province de Fars), Goledar (province de Fars), Sirjan, Borazjan, Eqlid, Pol-e Dokhtar, Boroujerd, Ilam, Aligudarz, Kuhdasht, Malekan, Sanandaj, Sa’in Ghal’eh, Firouzabad, Nichapour, Mahshahr, Ardebil, Oroumieh, Jolfa, Machad, Semnan, Miandoab, Shahinedej, Tiran et Koron, Golpayegan, Shahinechahr, Falavarjan, Daran, Faridan, Kangan, Torbat Heydarieh, Bojnourd, Birjand, Dezfoul, Choushtar, Bandar-Khomeini, Aghajari, Baghemalek, Chouch, Zandjan, Sajasroud, Lamard, Mehr, Khonj, Larestan, Zarrindasht, GhiroKazerin, Estahban, Darab, Kamyaran, Dehgolan, Baneh, Qorveh, Shahr-e Babak, Eslamabad-e Gharb, Dehdasht, Cheram, Dishmouk, Gorgan, Fereydoun-Kenar, Hamedan, Khatam, Marvast, Behabad, Maybod, Mehriz, Bafgh et Abarkuh.

À Chiraz, les enseignants sont descendus en masse malgré la répression.

À Machad, les forces de sécurité ont emmené les enseignants protestataires à l’intérieur du rectorat dès leur arrivée sur place pour empêcher la formation d’un rassemblement.

Au troisième jour de leurs protestations nationales, les enseignants scandaient :

Enseignants, levez-vous pour défendre vos droits

Libérez les enseignants emprisonnés

Jamais nation n’a connu autant d’injustice

Honte à ceux qui prétendent défendre la justice

Enseignants épris de liberté, notre seule solution est de crier

Les enseignants préfèrent la mort à l’humiliation

On ne lâche rien tant que nous n’aurons pas obtenu nos droits

Enseignants, criez vos droits

Le gouvernement trahit, le parlement soutient

Les enseignants iraniens demandent une augmentation de salaire pour atteindre 80% du salaire de la faculté scientifique. Les retraités veulent que leurs pensions soient alignées sur les nouveaux taux d’inflation.

Ceux qui ont pris la parole à ces rassemblements ont également condamné l’arrestation et l’emprisonnement de leurs collègues et exigé leur libération immédiate.

Les premier et deuxième jours des manifestations nationales des enseignants ont eu lieu dans 110 villes le samedi 11 décembre et dans 70 villes le dimanche 12 décembre.

Les enseignants iraniens exigent :

L’adoption et la mise en œuvre complète du projet de loi sur le classement des enseignants

L’équilibrage des salaires de tous les emplois sur la base d’un système équitable, notamment les pensions des retraités

L’exécution complète et précise du principe 30 de la Constitution sur l’éducation gratuite.

En septembreles enseignants iraniens ont intensifié leur mouvement national de protestations  pour obtenir leurs demandes légitimes de salaires et de conditions de vie décents. La plupart des enseignants ont des conditions de vie très difficiles avec des salaires qui représentent un quart ou un tiers du seuil de pauvreté.

Les enseignants ayant un emploi permanent reçoivent un salaire moyen de 4 millions de tomans par mois. Les enseignants ayant un contrat temporaire reçoivent entre un et deux millions de tomans par mois. Or, le seuil de pauvreté en Iran est de 14 millions de tomans par mois. Et bien souvent, ils ne sont pas payés pendant des mois…

Exit mobile version