CNRI Femmes – Une nouvelle lettre de feu l’ayatollah Hossein-Ali Montazeri a été mise en ligne le 27 septembre 2016 sur internet en Iran.
Elle révèle des crimes effroyables du pouvoir judiciaire des mollahs contre des adolescentes de 13 et 14 ans en 1981.
La lettre, datée du 27 septembre 1981, est adressée à Khomeiny. Montazeri, qui était à l’époque numéro 2 du régime, lui écrit :
« La faiblesse du Conseil supérieur de la magistrature et en conséquence des tribunaux révolutionnaires est telle que les personnels honnêtes et engagées qui y travaillent disent que la situation actuelle à la prison d’Evine et dans beaucoup d’autres prisons de province, avec des exécutions arbitraires et probablement effectuées sans le verdict de juges religieux ou sans leur connaisance, et parfois malgré leur opposition, est absolument traumatisante et épouvantable. Cela se fait en l’absence de coordination entre les tribunaux et des peines prononcées. Les verdicts sont influencés par le climat ambiant, les sentiments ou la colère. Même des filles de 13-14 ans sont exécutées pour des paroles insolentes, sans qu’elles n’aient pris les armes ou participé à une manifestation. Les pressions, les châtiments et les tortures insupportables sont à la hausse. »
Certes, Montazeri dans cette lettre préfère prétendre que Khomeini ignorait ces événements, pour pouvoir poser toutes ses questions. Or en réalité, les exécutions et les tortures étaient menées sur les ordres et les décrets personnels de Khomeiny.
Dans une autre partie de la lettre, Montazeri déclare : «Le nombre de prisonniers est tel que cinq personnes sont entassées dans une seule cellule d’isolement dans des conditions inhumaines. On ne leur donne même pas la possibilité de prier. Selon un des juges religieux, le chaos et l’arbitraire qui règnent parmi les interrogateurs sont vraiment une source de préoccupation. »